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RDC: l'envoyé de l'ONU s'inquiète des défis persistants à la mise en œuvre de l'Accord du 31 décembre

French.xinhuanet.com   2017-10-12 09:15:13      

NEW YORK (Nations Unies), 11 octobre -- En République démocratique du Congo (RDC), les défis à l'application de l'Accord du 31 décembre 2016 persistent, sur fond de détérioration de la situation sécuritaire dans les Kasaï et les provinces de l'est, s'est alarmé mercredi le représentant spécial du secrétaire général pour ce pays, Maman Sidikou, devant le Conseil de sécurité, cité par l'ONU dans un communiqué publié mercredi.

"La publication d'un calendrier électoral réaliste, l'établissement d'un budget pour la tenue des élections, la mise en œuvre des mesures de décrispation et la garantie du respect des droits et libertés fondamentales sont les principales conditions à remplir pour faire avancer le processus politique", a plaidé M. Sidikou, venu présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur l'examen stratégique de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), qu'il dirige.

Les discussions les plus récentes, a noté son représentant spécial, ont conclu au fait que les élections ne pourraient être organisées à la fin de l'année 2017, comme initialement prévu. Cette prise de conscience a relancé les "interprétations les plus diverses" de l'Accord et suscité le retour des incertitudes et des tensions politiques, a expliqué le haut-fonctionnaire.

"La première condition pour organiser les élections, c'est de déterminer le corps électoral, ce qui sera finalisé d'ici 30 jours", a réagi le Ministre congolais des affaires étrangères, Leonard She Okitundu. Selon le chef de la diplomatie congolaise, son pays aurait "bel et bien mis le cap vers les élections".

Cependant, le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aurait lui-même déclaré que les trois élections prévues pour décembre 2017 ne pourraient se tenir à cette date pour "des raisons d'ordre logistique, financier, sécuritaire et normatif", a-t-il noté. L'Accord du 31 décembre prévoit d'ailleurs, a-t-il rappelé, la "possibilité du report des élections", laquelle sera à l'ordre du jour d'une réunion d'évaluation du 12 au 14 octobre prochains.

Le Représentant spécial du Secrétaire général a reconnu que des progrès avaient été accomplis ces derniers mois dans le processus d'actualisation du fichier électoral, qui compterait plus de 41 millions de votants, dont 48% de femmes. Début septembre, ce processus d'inscription s'est étendu au Kasaï et au Kasaï central, les dernières provinces congolaises à l'entreprendre, a-t-il précisé.

"Toutefois, l'incertitude plane sur la participation des membres de la diaspora, les modalités du vote ainsi que le calendrier de l'adoption de lois électorales indispensables", a nuancé le Représentant spécial. Les ressources financières nécessaires pour se rapprocher de la tenue des élections se font également attendre.

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RDC: l'envoyé de l'ONU s'inquiète des défis persistants à la mise en œuvre de l'Accord du 31 décembre

Publié le 2017-10-12 à 09:15 | french.xinhuanet.com

NEW YORK (Nations Unies), 11 octobre -- En République démocratique du Congo (RDC), les défis à l'application de l'Accord du 31 décembre 2016 persistent, sur fond de détérioration de la situation sécuritaire dans les Kasaï et les provinces de l'est, s'est alarmé mercredi le représentant spécial du secrétaire général pour ce pays, Maman Sidikou, devant le Conseil de sécurité, cité par l'ONU dans un communiqué publié mercredi.

"La publication d'un calendrier électoral réaliste, l'établissement d'un budget pour la tenue des élections, la mise en œuvre des mesures de décrispation et la garantie du respect des droits et libertés fondamentales sont les principales conditions à remplir pour faire avancer le processus politique", a plaidé M. Sidikou, venu présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur l'examen stratégique de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), qu'il dirige.

Les discussions les plus récentes, a noté son représentant spécial, ont conclu au fait que les élections ne pourraient être organisées à la fin de l'année 2017, comme initialement prévu. Cette prise de conscience a relancé les "interprétations les plus diverses" de l'Accord et suscité le retour des incertitudes et des tensions politiques, a expliqué le haut-fonctionnaire.

"La première condition pour organiser les élections, c'est de déterminer le corps électoral, ce qui sera finalisé d'ici 30 jours", a réagi le Ministre congolais des affaires étrangères, Leonard She Okitundu. Selon le chef de la diplomatie congolaise, son pays aurait "bel et bien mis le cap vers les élections".

Cependant, le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aurait lui-même déclaré que les trois élections prévues pour décembre 2017 ne pourraient se tenir à cette date pour "des raisons d'ordre logistique, financier, sécuritaire et normatif", a-t-il noté. L'Accord du 31 décembre prévoit d'ailleurs, a-t-il rappelé, la "possibilité du report des élections", laquelle sera à l'ordre du jour d'une réunion d'évaluation du 12 au 14 octobre prochains.

Le Représentant spécial du Secrétaire général a reconnu que des progrès avaient été accomplis ces derniers mois dans le processus d'actualisation du fichier électoral, qui compterait plus de 41 millions de votants, dont 48% de femmes. Début septembre, ce processus d'inscription s'est étendu au Kasaï et au Kasaï central, les dernières provinces congolaises à l'entreprendre, a-t-il précisé.

"Toutefois, l'incertitude plane sur la participation des membres de la diaspora, les modalités du vote ainsi que le calendrier de l'adoption de lois électorales indispensables", a nuancé le Représentant spécial. Les ressources financières nécessaires pour se rapprocher de la tenue des élections se font également attendre.

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