ANKARA, 8 octobre (Xinhua) -- Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que son pays ne se laisserait pas menacer par l'Irak et la Syrie.

Lors d'une réunion du Parti de la justice et du développement (AKP) tenue dans la province turque d'Afyonkarahisar (ouest), M. Erdogan a fait remarquer que l'évolution de la situation en Syrie et en Irak est directement liée à la sécurité nationale de la Turquie.

"La Turquie ne permettrait pas la mise en place d'un corridor terroriste le long de sa frontière, de la ville syrienne d'Afrin vers la Méditerranée", a dit le chef d'Etat turc.

"Nous sommes en train d'élaborer une stratégie destinée à éliminer étape par étape les menaces de sécurité au lieu de les affronter sur notre propre territoire", a affirmé M. Erdogan et d'ajouter : "L'Opération du bouclier de l'Euphrate est la première étape. Maintenant, une autre opération est en cours à Idlib".

"Les efforts là-bas (à Idlib) se poursuivent doucement avec notre soutien à l'Armée de la Syrie libre (ASL)", a dit M. Erdogan, soulignant qu'il est en étroit contact avec le front.

A ce sujet, le président turc a fait savoir que son pays coopérerait avec l'ASL dans la région d'Idlib et avec la Russie à l'extérieur d'Idlib.

De son côté, le Premier ministre turc Binali Yildirim a affirmé dimanche qu'Ankara était en étroite coopération avec Moscou et s'est engagé à garantir la sécurité à Idlib.

La Turquie a annoncé le début d'une nouvelle opération militaire samedi dans la province d'Idlib en Syrie dans le cadre d'un accord conclu avec la Russie et l'Iran ayant pour objectif de créer des zones de désescalades.

L'armée turque a déployé samedi des unités de commando parfaitement équipées le long de sa frontière avec la Syrie.