Perturbateurs endocriniens : le Parlement européen bloque la Commission européenne

Publié le 2017-10-05 à 03:55 | french.xinhuanet.com

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STRASBOURG, 4 octobre (Xinhua) -- Le Parlement européen (PE), réuni en session plénière à Strasbourg, a mis son veto, mercredi, à une proposition de la Commission européenne selon laquelle certaines substances pesticides auraient été exemptées de la liste des perturbateurs endocriniens. Bruxelles doit alors revoir sa copie dans les meilleurs délais.

L'objection, présentée par l'eurodéputée socialiste suédoise et le parlementaire écologiste néerlandais Bas Eickhout, a été adoptée mercredi dans l'hémicycle strasbourgeois par 389 voix pour, 235 voix contre et 70 abstentions, obtenant ainsi la majorité absolue requise pour bloquer la proposition de la Commission européenne. Une proposition qui, malgré les amendements apportés au fil des mois, était jugée beaucoup trop laxiste par la communauté scientifique et la société civile.

Selon les eurodéputés, la Commission européenne a outrepassé son mandat en proposant d'exempter certaines substances volontairement conçues pour s'attaquer au système endocrinien d'un organisme, comme dans les pesticides, des critères d'identification.

Elle devra revoir son projet et rédiger une nouvelle version du texte et de ses "critères d'identification des perturbateurs endocriniens" "dans les plus brefs délais" en prenant en compte la contribution du PE.

Le Commissaire européen à la santé, Le Lituanien,Vytenis Andriukaitis, "regrette" le vote du PE, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

La législation européenne exige que les pesticides ou biocides n'aient pas d'effets perturbateurs endocriniens sur d'autres espèces que celles ciblées. Afin d'appliquer cette législation, l'UE a besoin d'une liste de critères scientifiques pour identifier les perturbateurs endocriniens.

En décembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne a estimé que la Commission européenne avait violé la législation de l'UE en ne publiant pas les critères déterminant les perturbateurs endocriniens. Ces critères auraient dû être communiqués fin 2013 et les eurodéputés ont appelé à plusieurs reprises l'UE à prendre des mesures rigoureuses à l'égard de ces substances.

Selon un rapport de Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP) et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), les perturbateurs endocriniens représentent une "menace mondiale". Capables d'interagir avec le système hormonal des êtres vivants, ils contaminent aussi bien l'environnement que les organismes humains.

Un lien a été établi entre l'exposition aux perturbateurs endocriniens et des pathologies (infertilité, cancer, malformations), et ces substances pourraient également avoir des effets sur la fonction thyroïdienne, les fonctions cérébrales, l'obésité et le métabolisme ainsi que l'insuline et l'homéostasie du glucose, affirme ce rapport onusien.

L'ONG Pesticide Action Network affirme par ailleurs, dans un rapport publié mardi, sur la base de données de surveillance officielles, qu'un tiers des fruits européens (mandarines, oranges, raisins et pêches notamment) contiendraient des pesticides ayant des propriétés de perturbation endocrinienne.

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Perturbateurs endocriniens : le Parlement européen bloque la Commission européenne

Publié le 2017-10-05 à 03:55 | french.xinhuanet.com

STRASBOURG, 4 octobre (Xinhua) -- Le Parlement européen (PE), réuni en session plénière à Strasbourg, a mis son veto, mercredi, à une proposition de la Commission européenne selon laquelle certaines substances pesticides auraient été exemptées de la liste des perturbateurs endocriniens. Bruxelles doit alors revoir sa copie dans les meilleurs délais.

L'objection, présentée par l'eurodéputée socialiste suédoise et le parlementaire écologiste néerlandais Bas Eickhout, a été adoptée mercredi dans l'hémicycle strasbourgeois par 389 voix pour, 235 voix contre et 70 abstentions, obtenant ainsi la majorité absolue requise pour bloquer la proposition de la Commission européenne. Une proposition qui, malgré les amendements apportés au fil des mois, était jugée beaucoup trop laxiste par la communauté scientifique et la société civile.

Selon les eurodéputés, la Commission européenne a outrepassé son mandat en proposant d'exempter certaines substances volontairement conçues pour s'attaquer au système endocrinien d'un organisme, comme dans les pesticides, des critères d'identification.

Elle devra revoir son projet et rédiger une nouvelle version du texte et de ses "critères d'identification des perturbateurs endocriniens" "dans les plus brefs délais" en prenant en compte la contribution du PE.

Le Commissaire européen à la santé, Le Lituanien,Vytenis Andriukaitis, "regrette" le vote du PE, a-t-il fait savoir dans un communiqué.

La législation européenne exige que les pesticides ou biocides n'aient pas d'effets perturbateurs endocriniens sur d'autres espèces que celles ciblées. Afin d'appliquer cette législation, l'UE a besoin d'une liste de critères scientifiques pour identifier les perturbateurs endocriniens.

En décembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne a estimé que la Commission européenne avait violé la législation de l'UE en ne publiant pas les critères déterminant les perturbateurs endocriniens. Ces critères auraient dû être communiqués fin 2013 et les eurodéputés ont appelé à plusieurs reprises l'UE à prendre des mesures rigoureuses à l'égard de ces substances.

Selon un rapport de Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP) et de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), les perturbateurs endocriniens représentent une "menace mondiale". Capables d'interagir avec le système hormonal des êtres vivants, ils contaminent aussi bien l'environnement que les organismes humains.

Un lien a été établi entre l'exposition aux perturbateurs endocriniens et des pathologies (infertilité, cancer, malformations), et ces substances pourraient également avoir des effets sur la fonction thyroïdienne, les fonctions cérébrales, l'obésité et le métabolisme ainsi que l'insuline et l'homéostasie du glucose, affirme ce rapport onusien.

L'ONG Pesticide Action Network affirme par ailleurs, dans un rapport publié mardi, sur la base de données de surveillance officielles, qu'un tiers des fruits européens (mandarines, oranges, raisins et pêches notamment) contiendraient des pesticides ayant des propriétés de perturbation endocrinienne.

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