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Les besoins humanitaires restent grands partout en Syrie, selon l'ONU

Publié le 2017-09-28 à 10:09 | french.xinhuanet.com

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NEW YORK (Nations Unies), 27 septembre (Xinhua) -- Malgré les efforts collectifs pour améliorer l'accès humanitaire et la protection des civils, les besoins dans ces domaines restent grands, partout en Syrie, a déclaré mercredi, devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Mark Lowcock, cité par l'ONU dans un communiqué publié mercredi.

Il s'est félicité de la désescalade qui a suivi l'accord du 4 mai signé par la Russie, la Turquie et l'Iran, soulignant les effets positifs sur les civils se trouvant dans certaines parties du sud-ouest de la Syrie, dans la région rurale de Damas, dans la partie nord-ouest d'Homs et à Idlib. Il a néanmoins reçu des informations sur des violations du droit international humanitaire qui seraient commises par toutes les parties.

Le Secrétaire général adjoint s'est inquiété des récents combats et frappes aériennes qui ont eu lieu à Idlib et à Hama, faisant des morts et des blessés et causant des dégâts importants aux infrastructures civiles, notamment aux hôpitaux et aux écoles d'Idlib.

De son côté, l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a noté que les discussions d'Amman et les réunions d'Astana ont permis d'aboutir à la création de quatre zones de désescalade: dans le sud du pays, dans la Ghouta orientale, au nord de Homs, et dans la province d'Idlib, auxquelles s'ajoutent deux "zones exemptes de conflit" négociées sous les auspices de la Russie, à Ifreen et dans l'est de Qalamoun.

Toutefois la situation reste fragile, comme en témoigne l'offensive d'al-Nusra et dans les provinces d'Idlib et de Hama au lendemain de la réunion d'Astana, qui a donné lieu aux premières frappes aériennes dans la région depuis avril dernier, y compris contre des populations et des infrastructures civiles. Il s'est toutefois félicité des revers infligés à Daech par les forces gouvernementales et leurs alliés, qui ont progressé à Hama et Homs, et brisé le siège de Deir ez-Zor, qui durait depuis trois ans.

Selon le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, au fur et à mesure que les lignes de front de déplacent, l'accès de l'aide humanitaire est modifié. Les forces gouvernementales ont pu accéder à la ville de Deir ez-Zor début septembre car de nouvelles routes commerciales et humanitaires ont été ouvertes. Ainsi, après une évaluation complète menée par l'ONU, la ville de Deir ez-Zor et ses 93.500 habitants ont été enlevés de la liste des assiégés.

Il reste néanmoins 419.920 personnes qui vivent assiégés dans dix sites répartis sur toute la Syrie, 95% vivant sous le siège du gouvernement syrien, a indiqué le Coordonnateur des secours d'urgence en précisant que 2% sont assiégés par des groupes non armés à Foah et Kefraya, et 3% à Yarmouk par les deux parties. "Ces sièges doivent être levés", a-t-il dit en soulignant la situation critique dans laquelle vivent ces personnes.

M. Lowcock a ensuite soulevé le problème de sécurité auquel font face les travailleurs humanitaires oeuvrant en Syrie, des dizaines ayant payé de leur vie tandis que 50 employés de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) sont toujours détenus ou portés disparus. Il a appelé le Conseil de sécurité à garantir la protection de tous les humanitaires en Syrie.

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