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La Chine effectue de fortes dépenses pour le contrôle du VIH/Sida

Publié le 2017-09-27 à 20:09 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 27 septembre (Xinhua) -- Le gouvernement central chinois a dépensé 4,6 milliards de yuans (694 millions de dollars) pour le contrôle et le traitement du VIH/Sida en 2016, a déclaré mardi un responsable chinois de la santé.

La Chine a établi un réseau initial de services préventifs, dans lequel les départements du gouvernement prennent l'initiative avec la participation du grand public, a déclaré Wang Guoqiang, chef adjoint de la Commission nationale de la santé et de la planification familiale.

Le réseau, couvrant les régions urbaines et rurales, comprend le dépistage et le traitement du VIH et le suivi des observations pour éviter la transmission du virus par les patients infectés, a indiqué M. Wang lors de la Conférence nationale sur le VIH/Sida 2017, tenue à Guangzhou, dans la province chinoise du Guangdong (sud).

M. Wang, également chef de la Commission de la prévention et du contrôle du VIH/Sida du Conseil des Affaires d'Etat, a déclaré que la Chine avait presque entièrement empêché la transmission du VIH par les transfusions sanguines, le partage de seringues, et la transmission mère-enfant.

"La diffusion rapide du virus dans certaines zones en particulier a été considérablement contenue, la qualité de vie des porteurs du VIH a été améliorée, et la discrimination sociale contre ce groupe a été réduite", a-t-il noté.

Selon des données officielles, la Chine comptait environ 420.000 personnes infectées par le VIH, et 300.000 malades du Sida à la fin du mois de juin. Plus de 221.000 personnes sont décédées des suites de ce virus depuis le début des enregistrements.

Selon les estimations de Han Mengjie, du Centre de contrôle et de prévention des maladies de la Chine, entre 20% et 30% des malades du VIH/Sida ne savent pas qu'ils sont porteurs de la maladie ou ne l'ont pas signalée. Il a alerté sur le fait que le contrôle du VIH/Sida restait un défi.

Les relations sexuelles non protégées sont devenues le principal mode de transmission, avec le virus se propageant parmi les personnes âgées, les jeunes et les homosexuels.

"La prostitution et les activités sexuelles favorisées par l'abus de drogue et les applications de réseaux sociaux représentent des menaces pour le contrôle du VIH/Sida", a-t-il poursuivi.

"Les départements de la santé assureront l'application des mesures préventives, trouveront et soigneront le plus grand nombre possible de personnes infectées, et réduiront la diffusion du VIH/Sida à un taux de transmission bas", a souligné M. Wang.

Alors que le gouvernement met l'accent sur la prévention du VIH/Sida, des scientifiques cherchent des percées dans le traitement.

Wang Fusheng, spécialiste du contrôle des épidémies de l'Académie des sciences de Chine, mène une recherche sur la thérapie immunitaire. Contrairement aux traitements conventionnels de lutte contre le virus, l'équipe de Wang Fusheng étudie des déficiences immunitaires après les CD4, une glycoprotéine trouvée à la surface des cellules immunitaires, devenue endommagée.

Les patients qui ont testé la thérapie ont constaté que leurs symptômes avaient diminué ou sous contrôle, en deux semaines, leurs comptages cellulaires ont été restaurés et leurs poids considérablement augmentés, a-t-il précisé.

Le comptage des CD4 est un indice pour la santé du système immunitaire. Le comptage normal des CD4 se situe entre 500 et 1.600 par millimètre cube pour un adulte en bonne santé. Le VIH affaiblit le système immunitaire en endommageant le fonctionnement des CD4.

"Nous avons soigné 25 patients et la recherche se poursuit", a-t-il indiqué.

(contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org)

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