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Algérie : le plan d'action du gouvernement adopté par les députés malgré les critiques de l'opposition (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com   2017-09-22 09:49:44      

ALGER, 21 septembre (Xinhua) -- Les députés algériens ont adopté jeudi, à la majorité des voix, le plan d'action du gouvernement présenté dimanche par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, alors que l'opposition accuse l'exécutif d'avoir mal géré les affaires économiques du pays.

Après quatre jours de débat, les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN, Chambre basse du Parlement) ont validé, sans surprise, ce plan d'action qui se décline en trois volets.

Le premier est d'ordre politique, et s'articule autour de "la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité du pays. Il insiste aussi sur la consolidation de la démocratie, y compris par une bonne organisation des élections locales du mois de novembre 2017".

Le second axe, à vocation économique, consiste à faire en sorte de booster "la croissance, grâce à l'amélioration de l'environnement des affaires, à la promotion de l'investissement, au soutien au développement agricole et rural, ainsi qu'à la valorisation du développement local".

Plus concrètement, il s'agit d'autoriser, "à titre exceptionnel" et pour une période de cinq ans, la Banque d'Algérie à prêter directement au Trésor public, afin de permettre à ce dernier de financer les déficits du budget de l'Etat, de financer la dette publique interne, et d'allouer des ressources au Fonds national de l'investissement.

En dernier lieu arrive le chapitre social. Le plan d'action proposé par le gouvernement Ouyahia s'engage à œuvrer pour la poursuite de la réforme du système d'éducation et de formation, ainsi que du système de santé. Il tâchera également de résorber le déficit en logements, de réduire le chômage, d'améliorer le cadre de vie des citoyens, ainsi que de garantir la justice sociale et de maintenir la solidarité nationale.

Alors que les députés de l'opposition ne se sont pas opposés outre mesure au gouvernement sur les plans politique et social, arrivés au chapitre économique et monétaire ils ont accusé le gouvernement de "ne pas être à la hauteur" pour gérer la crise, causée par la chute des prix du pétrole.

Ces derniers reprochent au gouvernement de recourir à la planche à billets pour financer la dette publique et éviter une cessation de versement des salaires des fonctionnaires et des retraités. Une solution de "facilitation" qui, selon eux, ne fait que retarder l'apparition des effets de la crise, puisqu'elle ne fera que porter l'inflation à des niveaux élevés, faire reculer le pouvoir d'achat des citoyens et déprécier davantage la valeur de la monnaie nationale.

Le Premier ministre a riposté en tentant de rassurer les citoyens, tout en s'en prenant à l'opposition. Car selon lui, contrairement à ce que "les opposants radicaux prétendent, ils ne jouissent pas de la confiance du peuple. Et par conséquent, la population n'écoute pas leurs discours qui sèment la rumeur, le doute et le désespoir".

Ahmed Ouyahia a été nommé le 15 août dernier par le chef de l'Etat en remplacement d'Abdelmadjid Tebboune, qui aurait été écarté du gouvernement, trois mois à peine après son installation, à cause de sa politique économique, jugée en contradiction avec les objectifs du pays qui consistent à diversifier l'économie et à le faire sortir de sa dépendance aux hydrocarbures.

Ainsi, M. Ouyahia, connu pour sa politique économique libérale, compte mener les réformes et éviter au pays une crise économique semblable à celle qu'il a traversé dans la fin des années 1980 et début 1990. Toutefois, le nouveau chef de gouvernement fait d'ores et déjà face aux critiques des partis d'opposition et de certains analystes, notamment pour ce qui est du chapitre économique et financier.

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Algérie : le plan d'action du gouvernement adopté par les députés malgré les critiques de l'opposition (SYNTHESE)

Publié le 2017-09-22 à 09:49 | french.xinhuanet.com

ALGER, 21 septembre (Xinhua) -- Les députés algériens ont adopté jeudi, à la majorité des voix, le plan d'action du gouvernement présenté dimanche par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, alors que l'opposition accuse l'exécutif d'avoir mal géré les affaires économiques du pays.

Après quatre jours de débat, les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN, Chambre basse du Parlement) ont validé, sans surprise, ce plan d'action qui se décline en trois volets.

Le premier est d'ordre politique, et s'articule autour de "la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité du pays. Il insiste aussi sur la consolidation de la démocratie, y compris par une bonne organisation des élections locales du mois de novembre 2017".

Le second axe, à vocation économique, consiste à faire en sorte de booster "la croissance, grâce à l'amélioration de l'environnement des affaires, à la promotion de l'investissement, au soutien au développement agricole et rural, ainsi qu'à la valorisation du développement local".

Plus concrètement, il s'agit d'autoriser, "à titre exceptionnel" et pour une période de cinq ans, la Banque d'Algérie à prêter directement au Trésor public, afin de permettre à ce dernier de financer les déficits du budget de l'Etat, de financer la dette publique interne, et d'allouer des ressources au Fonds national de l'investissement.

En dernier lieu arrive le chapitre social. Le plan d'action proposé par le gouvernement Ouyahia s'engage à œuvrer pour la poursuite de la réforme du système d'éducation et de formation, ainsi que du système de santé. Il tâchera également de résorber le déficit en logements, de réduire le chômage, d'améliorer le cadre de vie des citoyens, ainsi que de garantir la justice sociale et de maintenir la solidarité nationale.

Alors que les députés de l'opposition ne se sont pas opposés outre mesure au gouvernement sur les plans politique et social, arrivés au chapitre économique et monétaire ils ont accusé le gouvernement de "ne pas être à la hauteur" pour gérer la crise, causée par la chute des prix du pétrole.

Ces derniers reprochent au gouvernement de recourir à la planche à billets pour financer la dette publique et éviter une cessation de versement des salaires des fonctionnaires et des retraités. Une solution de "facilitation" qui, selon eux, ne fait que retarder l'apparition des effets de la crise, puisqu'elle ne fera que porter l'inflation à des niveaux élevés, faire reculer le pouvoir d'achat des citoyens et déprécier davantage la valeur de la monnaie nationale.

Le Premier ministre a riposté en tentant de rassurer les citoyens, tout en s'en prenant à l'opposition. Car selon lui, contrairement à ce que "les opposants radicaux prétendent, ils ne jouissent pas de la confiance du peuple. Et par conséquent, la population n'écoute pas leurs discours qui sèment la rumeur, le doute et le désespoir".

Ahmed Ouyahia a été nommé le 15 août dernier par le chef de l'Etat en remplacement d'Abdelmadjid Tebboune, qui aurait été écarté du gouvernement, trois mois à peine après son installation, à cause de sa politique économique, jugée en contradiction avec les objectifs du pays qui consistent à diversifier l'économie et à le faire sortir de sa dépendance aux hydrocarbures.

Ainsi, M. Ouyahia, connu pour sa politique économique libérale, compte mener les réformes et éviter au pays une crise économique semblable à celle qu'il a traversé dans la fin des années 1980 et début 1990. Toutefois, le nouveau chef de gouvernement fait d'ores et déjà face aux critiques des partis d'opposition et de certains analystes, notamment pour ce qui est du chapitre économique et financier.

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