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Les autorités camerounaises comparent les séparatistes anglophones aux terroristes de Boko Haram

French.xinhuanet.com   2017-09-22 09:29:39      

YAOUNDE, 21 septembre (Xinhua) -- Les autorités camerounaises ont comparé ouvertement les séparatistes des régions anglophones aux terroristes de la secte islamiste Boko Haram, suite à un attentat survenu jeudi matin à Bamenda (nord-ouest), épicentre de la crise communautaire des anglophones depuis octobre dernier.

"Au nom du gouvernement, j'affirme et je confirme qu'il s'agit bel et bien d'un mouvement terroriste", a déclaré jeudi soir le porte-parole du gouvernement camerounais Issa Tchiroma Bakary lors d'un point de presse.

Une bombe artisanale a été activée jeudi vers 8h30 heure locale au passage d'une patrouille de police au lieu dit Hospital Roundabout à Bamenda, faisant trois blessés parmi les forces de police. Il s'agit de la troisième explosion ces dernier jours dans cette ville agitée, les deux premières n'avaient pas fait de victimes.

Non revendiquées, ces attaques à la bombe auraient été commises par les membres radicaux du mouvement social la "Ville morte" dans la partie anglophone du pays.

"Quel est l'objectif poursuivi par Boko Haram ? Amputer une partie de notre territoire pour constituer leur califat (...) Quel est l'objectif poursuivi par les 'Ambazoniens' ? Amputer une partie de notre territoire pour constituer leur République (...) Vous voulez qu'on les appelle, eux, des activistes, mais les autres, des terroristes ?", a demandé M. Tchiroma.

Alors que certains évoquent un retour au fédéralisme afin de résoudre définitivement la crise anglophone, les plus radicaux revendiquent la restauration de la République d'Ambazonie, à savoir le Southern Cameroons qui existait sous mandat britannique avant son rattachement au Cameroun français en 1961.

Actuellement à New York, aux Etats-Unis, pour assister à la 72ème Assemblé générale des Nations Unies, le président camerounais Paul Biya a ordonné des mesures particulières pour renforcer la sécurité dans les régions anglophones, et surtout dans les établissements scolaires.

"Aussi longtemps qu'ils (les radicaux) restaient sur le terrain de la politique (...) le gouvernement était 24 heures en état de veille", a poursuivi M. Tchiroma. Or, une fois que le mouvement a manifesté ouvertement son intention indépendantiste en rejetant le pacifisme, "le gouvernement a décidé de les combattre comme des terroristes, parce qu'ils sont des terroristes."

Début août, cinq hommes ont été arrêtés à Mbengwui, localité proche de Bamenda, pour avoir planifié des attaques avec des matériaux de fabrication d'engins explosifs improvisés et d'armes à feu artisanales.

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Les autorités camerounaises comparent les séparatistes anglophones aux terroristes de Boko Haram

Publié le 2017-09-22 à 09:29 | french.xinhuanet.com

YAOUNDE, 21 septembre (Xinhua) -- Les autorités camerounaises ont comparé ouvertement les séparatistes des régions anglophones aux terroristes de la secte islamiste Boko Haram, suite à un attentat survenu jeudi matin à Bamenda (nord-ouest), épicentre de la crise communautaire des anglophones depuis octobre dernier.

"Au nom du gouvernement, j'affirme et je confirme qu'il s'agit bel et bien d'un mouvement terroriste", a déclaré jeudi soir le porte-parole du gouvernement camerounais Issa Tchiroma Bakary lors d'un point de presse.

Une bombe artisanale a été activée jeudi vers 8h30 heure locale au passage d'une patrouille de police au lieu dit Hospital Roundabout à Bamenda, faisant trois blessés parmi les forces de police. Il s'agit de la troisième explosion ces dernier jours dans cette ville agitée, les deux premières n'avaient pas fait de victimes.

Non revendiquées, ces attaques à la bombe auraient été commises par les membres radicaux du mouvement social la "Ville morte" dans la partie anglophone du pays.

"Quel est l'objectif poursuivi par Boko Haram ? Amputer une partie de notre territoire pour constituer leur califat (...) Quel est l'objectif poursuivi par les 'Ambazoniens' ? Amputer une partie de notre territoire pour constituer leur République (...) Vous voulez qu'on les appelle, eux, des activistes, mais les autres, des terroristes ?", a demandé M. Tchiroma.

Alors que certains évoquent un retour au fédéralisme afin de résoudre définitivement la crise anglophone, les plus radicaux revendiquent la restauration de la République d'Ambazonie, à savoir le Southern Cameroons qui existait sous mandat britannique avant son rattachement au Cameroun français en 1961.

Actuellement à New York, aux Etats-Unis, pour assister à la 72ème Assemblé générale des Nations Unies, le président camerounais Paul Biya a ordonné des mesures particulières pour renforcer la sécurité dans les régions anglophones, et surtout dans les établissements scolaires.

"Aussi longtemps qu'ils (les radicaux) restaient sur le terrain de la politique (...) le gouvernement était 24 heures en état de veille", a poursuivi M. Tchiroma. Or, une fois que le mouvement a manifesté ouvertement son intention indépendantiste en rejetant le pacifisme, "le gouvernement a décidé de les combattre comme des terroristes, parce qu'ils sont des terroristes."

Début août, cinq hommes ont été arrêtés à Mbengwui, localité proche de Bamenda, pour avoir planifié des attaques avec des matériaux de fabrication d'engins explosifs improvisés et d'armes à feu artisanales.

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