GENEVE, 21 septembre (Xinhua) -- L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a revu jeudi à la hausse ses prévisions sur la croissance du commerce mondial pour l'année 2017, à 3,6% contre 2,4% précédemment prévu, suite à l'accélération marquée de la croissance du commerce au premier semestre de l'année.

Une croissance de 3,6% représenterait une nette amélioration par rapport à la faible augmentation de 1,3% enregistrée en 2016.

Les économistes de l'OMC ont attribué la croissance plus forte cette année à la reprise des flux commerciaux en Asie du fait de l'augmentation des expéditions intrarégionales et de la reprise de la demande d'importations en Amérique du Nord, qui avait marqué le pas en 2016.

La plus forte croissance, particulièrement en Chine et aux Etats-Unis, a stimulé la demande d'importations, ce qui a donné une impulsion au commerce intra-asiatique, la demande se transmettant à travers les chaînes d'approvisionnement régionales, ont-ils expliqué.

Au premier semestre de 2017, la demande chinoise a été stimulée par la vigoureuse croissance de l'industrie et par une croissance encore plus forte dans le secteur des services.

Les conditions financières en Asie se sont aussi améliorées par rapport au premier trimestre volatil de 2016, ce qui a contribué à la confiance des entreprises et des consommateurs, a ajouté l'OMC.

Le redressement partiel des prix du pétrole en 2017 semble aussi avoir apporté un soutien à l'investissement aux Etats-Unis, dont la croissance a ralenti brusquement en 2016, en particulier dans le secteur de l'énergie, mais qui a repris au premier semestre de cette année.

Pourtant, l'OMC a estimé que le rythme soutenu de la croissance du commerce en 2017 ne se maintiendra probablement pas l'année prochaine, prévoyant une modération de la croissance du commerce en 2018, à environ 3,2%.

En admettant que l'amélioration des perspectives du commerce est une bonne nouvelle, Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC, a indiqué qu'il subsiste des risques importants qui menacent l'économie mondiale et qui pourraient bien nuire à la reprise du commerce.

"Parmi ces risques, il y a la possibilité que la rhétorique protectionniste donne lieu à des actions restrictives pour le commerce, la montée inquiétante des tensions géopolitiques mondiales et le coût économique croissant des catastrophes naturelles", a-t-il précisé.

Il a appelé les économies globales à "continuer de résister aux tentations du protectionnisme et de travailler avec leurs partenaires dans le cadre du système multilatéral pour faire en sorte que les bénéfices du commerce soient à la fois importants et largement partagés".