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L'Afrique poursuit son rêve de développement en améliorant les infrastructures portuaires avec le soutien de la Chine (REPORTAGE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-09-19 à 16:09


Un porte-conteneur dans le port d'Abidjan (Xinhua/Chen Junxia)

ABIDJAN, 19 septembre (Xinhua) -- A Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, des dizaines de navires d'ingénierie chinois s'affairent jour et nuit à la construction d'un nouveau terminal sur l'un des plus grands ports d'Afrique de l'Ouest.

Une centaine d'immenses caissons en béton s'alignent à gauche de l'ancien terminal du port d'Abidjan, esquissant les contours de ce qui sera bientôt le plus grand terminal de conteneurs d'Afrique de l'Ouest.

"Le port d'Abidjan dispose aujourd'hui d'une capacité annuelle de 650.000 EVP (conteneurs standard équivalant à vingt pieds) qui devrait atteindre plus de 1,9 million d'EVP après l'expansion du port, ce qui donnera une forte impulsion à l'économie ivoirienne", estime Wang Guangsheng, directeur général adjoint de la section Afrique de l'Ouest de China Harbour Engineering Company (CHEC), l'entreprise chinoise chargée de la construction du nouveau terminal.

Les caissons en béton, qui mesurent plus de 19 mètres de haut et pèsent chacun 3.200 tonnes, constituent le corps principal du terminal. Ce sont des équipements de haute technologie mondialement reconnus.

L'usine des caissons préfabriqués se situe non loin du terminal à conteneurs. Devant plusieurs caissons destinés à être placés dans l'eau, Wang Guangsheng exprime sa fierté : "Ces immenses caissons sont non seulement nouveaux pour les Ivoiriens, mais ils impressionnent aussi les ingénieurs européens et américains. Certains m'ont demandé comment nous avions réussi à transporter et à placer dans l'eau des caissons aussi grands".

"Dans le domaine des travaux portuaires, la Chine est au premier rang à l'échelle mondiale", a-t-il souligné.


(Xinhua/Chen Junxia)

La ville d'Abidjan était à l'origine située au bord d'une lagune. Sous la colonisation française, un canal a été creusé pour relier la lagune à l'océan, créant ainsi un port. Au milieu de la lagune, une gigantesque grue flottante attire tous les regards. Il s'agit de l'une des deux plus grandes grues flottantes au monde, qui peut soulever 200 tonnes de sable et de gravier.

"Nous utilisons les technologies et les équipements les plus avancés, les travaux avancent rapidement et sans heurt, et les Ivoiriens sont satisfaits", explique Wang Guangsheng.

Les travaux d'expansion du port d'Abidjan, dont le coût total se chiffre à 933,4 millions de dollars, ont débuté en novembre 2015. Le chantier, financé par la Banque chinoise d'import-export (China Exim Bank), est le plus grand projet d'investissement soutenu financièrement par le gouvernement chinois en Côte d'Ivoire. Une fois élargi, le port d'Abidjan sera le plus grand port d'Afrique de l'Ouest, ce qui aidera la Côte d'Ivoire à affirmer sa position de centre politique, économique et culturel majeur dans la région.

"L'expansion du port d'Abidjan jouera un rôle important dans la reprise économique de la Côte d'Ivoire", a déclaré Antonin Benjamin Bieke, responsable de la Direction Asie-Pacifique et Océanie du ministère ivoirien des Affaires étrangères, dans une interview exclusive accordée à Xinhua.

La Côte d'Ivoire est un pays ouvert, qui investira beaucoup dans des domaines tels que les ports et les zones économiques, a-t-il indiqué, exprimant le souhait que les entreprises chinoises participent à ces constructions afin de créer des emplois et d'apporter des devises étrangères.

Le continent noir regroupe le plus grand nombre de pays en développement, dont une grande partie ont accès à la mer. Leur capacité de transport maritime joue donc naturellement un rôle crucial dans l'économie africaine.

En effet, il existe de nombreux ports naturels en Afrique, mais leurs capacités restent limitées, car les installations portuaires sont souvent obsolètes. Bien que le port d'Abidjan soit l'un des ports les plus importants de la région, son débit annuel actuel représente moins d'un cinquantième du débit du port chinois de Shanghai. De nombreux porte-conteneurs attendent longuement en mer en raison de la capacité limitée de déchargement du port. C'est pourquoi une vague de construction portuaire a été lancée en Afrique. Dans ces projets, les sociétés chinoises d'ingénierie, en raison de leur bon rapport qualité-prix et de la rapidité d'exécution de leurs travaux, sont les favorites du marché.

En tant que société de construction portuaire, la CHEC travaille actuellement sur 11 projets portuaires en Afrique. En Algérie, par exemple, elle participe à la construction du plus grand port du pays, le port d'El Hamdania, situé à 60 kilomètres de la capitale Alger, pour un investissement total de 3,5 milliards de dollars. Après l'achèvement des 23 terminaux, dont la longueur totale mesurera 6.320 mètres, le débit annuel du port atteindra 6,3 millions d'EVP, ainsi que plus de 25,7 millions de tonnes de marchandises en vrac, ce qui fera de ce port le plus grand centre de distribution côtière de la Méditerranée.

Pour être efficace, un port doit être relié à des réseaux ferroviaires et logistiques. En Afrique, la Chine a non seulement construit des ports, mais aussi des chemin de fer à proximité, de sorte que les conteneurs du monde entier déchargés sur ces ports puissent être directement transportés par train vers les pays de l'intérieur du continent.

Dans le port de Djibouti, le conglomérat chinois China Merchants Group vient de construire le terminal multifonctionnel de Doha Lei, et la CHEC y construit actuellement un terminal d'exportation de sel. En outre, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti entrera bientôt en service. Les produits éthiopiens pourront donc être exportés à travers le port de Djibouti et les marchandises du monde entier seront transférées vers les pays de l'Afrique de l'Est via ce port et ce chemin de fer.

Au Kenya, une société chinoise s'est engagée en 2013 dans l'expansion du port de Mombasa, le plus grand port de l'Afrique de l'Est, et construit actuellement un autre port important, celui de Lamu. La connexion de ces ports au chemin de fer Mombasa-Nairobi ainsi qu'à ses deux extensions en construction vers l'intérieur du continent (Nairobi-Malaba et Malaba-Kampala) pourrait revitaliser le réseau logistique de l'Afrique de l'Est.

Selon les données du ministère du Commerce chinois, les capacités des ports en Afrique restent généralement faibles, à l'exception de quelques uns tels que Port-Saïd en Egypte et Durban en Afrique du Sud, dont le débit annuel dépasse 1 million d'EVP. A titre de comparaison, le débit annuel du port de Shanghai, en Chine, représente plus de 36 millions d'EVP.

L'économie africaine se développe durablement, mais la capacité limitée des ports est devenue un facteur qui freine considérablement son développement. Poussées par l'initiative "La Ceinture et la Route", de plus en plus d'entreprises chinoises investissent en Afrique en apportant au continent leurs technologies de pointe, leur expérience en matière de gestion et leurs ressources financières. Elles s'engagent dans la construction d'infrastructures qui offriront un meilleur rapport qualité-prix, notamment dans le domaine des travaux portuaires. Avec le soutien des entreprises chinoises, de nouveaux ports modernes ont vu le jour en Afrique et certains anciens ports ont augmenté leur capacité de transport à faible coût. Ainsi, l'Afrique se développe rapidement pour devenir un continent fort sur le marché du transport maritime.

 
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Un porte-conteneur dans le port d'Abidjan (Xinhua/Chen Junxia)

ABIDJAN, 19 septembre (Xinhua) -- A Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, des dizaines de navires d'ingénierie chinois s'affairent jour et nuit à la construction d'un nouveau terminal sur l'un des plus grands ports d'Afrique de l'Ouest.

Une centaine d'immenses caissons en béton s'alignent à gauche de l'ancien terminal du port d'Abidjan, esquissant les contours de ce qui sera bientôt le plus grand terminal de conteneurs d'Afrique de l'Ouest.

"Le port d'Abidjan dispose aujourd'hui d'une capacité annuelle de 650.000 EVP (conteneurs standard équivalant à vingt pieds) qui devrait atteindre plus de 1,9 million d'EVP après l'expansion du port, ce qui donnera une forte impulsion à l'économie ivoirienne", estime Wang Guangsheng, directeur général adjoint de la section Afrique de l'Ouest de China Harbour Engineering Company (CHEC), l'entreprise chinoise chargée de la construction du nouveau terminal.

Les caissons en béton, qui mesurent plus de 19 mètres de haut et pèsent chacun 3.200 tonnes, constituent le corps principal du terminal. Ce sont des équipements de haute technologie mondialement reconnus.

L'usine des caissons préfabriqués se situe non loin du terminal à conteneurs. Devant plusieurs caissons destinés à être placés dans l'eau, Wang Guangsheng exprime sa fierté : "Ces immenses caissons sont non seulement nouveaux pour les Ivoiriens, mais ils impressionnent aussi les ingénieurs européens et américains. Certains m'ont demandé comment nous avions réussi à transporter et à placer dans l'eau des caissons aussi grands".

"Dans le domaine des travaux portuaires, la Chine est au premier rang à l'échelle mondiale", a-t-il souligné.


(Xinhua/Chen Junxia)

La ville d'Abidjan était à l'origine située au bord d'une lagune. Sous la colonisation française, un canal a été creusé pour relier la lagune à l'océan, créant ainsi un port. Au milieu de la lagune, une gigantesque grue flottante attire tous les regards. Il s'agit de l'une des deux plus grandes grues flottantes au monde, qui peut soulever 200 tonnes de sable et de gravier.

"Nous utilisons les technologies et les équipements les plus avancés, les travaux avancent rapidement et sans heurt, et les Ivoiriens sont satisfaits", explique Wang Guangsheng.

Les travaux d'expansion du port d'Abidjan, dont le coût total se chiffre à 933,4 millions de dollars, ont débuté en novembre 2015. Le chantier, financé par la Banque chinoise d'import-export (China Exim Bank), est le plus grand projet d'investissement soutenu financièrement par le gouvernement chinois en Côte d'Ivoire. Une fois élargi, le port d'Abidjan sera le plus grand port d'Afrique de l'Ouest, ce qui aidera la Côte d'Ivoire à affirmer sa position de centre politique, économique et culturel majeur dans la région.

"L'expansion du port d'Abidjan jouera un rôle important dans la reprise économique de la Côte d'Ivoire", a déclaré Antonin Benjamin Bieke, responsable de la Direction Asie-Pacifique et Océanie du ministère ivoirien des Affaires étrangères, dans une interview exclusive accordée à Xinhua.

La Côte d'Ivoire est un pays ouvert, qui investira beaucoup dans des domaines tels que les ports et les zones économiques, a-t-il indiqué, exprimant le souhait que les entreprises chinoises participent à ces constructions afin de créer des emplois et d'apporter des devises étrangères.

Le continent noir regroupe le plus grand nombre de pays en développement, dont une grande partie ont accès à la mer. Leur capacité de transport maritime joue donc naturellement un rôle crucial dans l'économie africaine.

En effet, il existe de nombreux ports naturels en Afrique, mais leurs capacités restent limitées, car les installations portuaires sont souvent obsolètes. Bien que le port d'Abidjan soit l'un des ports les plus importants de la région, son débit annuel actuel représente moins d'un cinquantième du débit du port chinois de Shanghai. De nombreux porte-conteneurs attendent longuement en mer en raison de la capacité limitée de déchargement du port. C'est pourquoi une vague de construction portuaire a été lancée en Afrique. Dans ces projets, les sociétés chinoises d'ingénierie, en raison de leur bon rapport qualité-prix et de la rapidité d'exécution de leurs travaux, sont les favorites du marché.

En tant que société de construction portuaire, la CHEC travaille actuellement sur 11 projets portuaires en Afrique. En Algérie, par exemple, elle participe à la construction du plus grand port du pays, le port d'El Hamdania, situé à 60 kilomètres de la capitale Alger, pour un investissement total de 3,5 milliards de dollars. Après l'achèvement des 23 terminaux, dont la longueur totale mesurera 6.320 mètres, le débit annuel du port atteindra 6,3 millions d'EVP, ainsi que plus de 25,7 millions de tonnes de marchandises en vrac, ce qui fera de ce port le plus grand centre de distribution côtière de la Méditerranée.

Pour être efficace, un port doit être relié à des réseaux ferroviaires et logistiques. En Afrique, la Chine a non seulement construit des ports, mais aussi des chemin de fer à proximité, de sorte que les conteneurs du monde entier déchargés sur ces ports puissent être directement transportés par train vers les pays de l'intérieur du continent.

Dans le port de Djibouti, le conglomérat chinois China Merchants Group vient de construire le terminal multifonctionnel de Doha Lei, et la CHEC y construit actuellement un terminal d'exportation de sel. En outre, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti entrera bientôt en service. Les produits éthiopiens pourront donc être exportés à travers le port de Djibouti et les marchandises du monde entier seront transférées vers les pays de l'Afrique de l'Est via ce port et ce chemin de fer.

Au Kenya, une société chinoise s'est engagée en 2013 dans l'expansion du port de Mombasa, le plus grand port de l'Afrique de l'Est, et construit actuellement un autre port important, celui de Lamu. La connexion de ces ports au chemin de fer Mombasa-Nairobi ainsi qu'à ses deux extensions en construction vers l'intérieur du continent (Nairobi-Malaba et Malaba-Kampala) pourrait revitaliser le réseau logistique de l'Afrique de l'Est.

Selon les données du ministère du Commerce chinois, les capacités des ports en Afrique restent généralement faibles, à l'exception de quelques uns tels que Port-Saïd en Egypte et Durban en Afrique du Sud, dont le débit annuel dépasse 1 million d'EVP. A titre de comparaison, le débit annuel du port de Shanghai, en Chine, représente plus de 36 millions d'EVP.

L'économie africaine se développe durablement, mais la capacité limitée des ports est devenue un facteur qui freine considérablement son développement. Poussées par l'initiative "La Ceinture et la Route", de plus en plus d'entreprises chinoises investissent en Afrique en apportant au continent leurs technologies de pointe, leur expérience en matière de gestion et leurs ressources financières. Elles s'engagent dans la construction d'infrastructures qui offriront un meilleur rapport qualité-prix, notamment dans le domaine des travaux portuaires. Avec le soutien des entreprises chinoises, de nouveaux ports modernes ont vu le jour en Afrique et certains anciens ports ont augmenté leur capacité de transport à faible coût. Ainsi, l'Afrique se développe rapidement pour devenir un continent fort sur le marché du transport maritime.

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