NEW YORK (Nations Unies), 18 septembre (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a souligné lundi le rôle de l'ONU dans la restructuration d'un système financier "ingrat et improductif", qui doit être réformé pour rediriger les investissements vers la création d'un monde meilleur pour tous.

"Les choix que nous faisons dans le domaine de la finance seront cruciaux", a-t-il déclaré au cours d'un événement organisé au siège de l'ONU à New York sur le financement des objectifs mondiaux de développement.

Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et les 17 Objectifs de développement durable, qui ont été adoptés par les Etats membres de l'ONU en septembre 2015, constituent une feuille de route pour construire une mondialisation durable et inclusive, a souligné M. Guterres.

"Nous avons le choix : nous pouvons nous plaindre du manque de financements du Programme de développement durable à l'horizon 2030, dans un monde dominé par un système financier ingrat et improductif ; ou nous pouvons saisir l'opportunité de refaçonner la finance en fonction de nos besoins collectifs les plus urgents. Le choix est clair. Investissons dans le Programme 2030, et finançons un monde meilleur pour tous", a-t-il dit.

Le secrétaire général a annoncé que l'ONU ferait tous les efforts possibles pour que les objectifs du Programme 2030 aient une place dans les politiques économiques et financières internationales, en travaillant étroitement avec les plateformes intergouvernementales comme le G20.

En second lieu, M. Guterres a également l'intention de réformer le système d'aide au développement de l'ONU, en renforçant notamment ses équipes régionales.

Enfin, en troisième lieu, il souhaite défendre des initiatives internationales phare, susceptibles de provoquer des changements à grande échelle dans le développement de la finance et des systèmes de financement.

A également assisté à cet événement la vice-secrétaire générale de l'ONU Amina Mohammed. Elle a rappelé que l'ONU avait toujours travaillé à ce type de programmes de financement avec ses partenaires, ses alliés et les Etats membres. "Si la question est de savoir si nous en faisons assez, la réponse est non", a-t-elle cependant ajouté.