L'activité économique française progresse, mais des réformes s'imposent, selon l'OCDE (SYNTHESE)

Publié le 2017-09-14 à 17:49 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 14 septembre (Xinhua) -- L'activité économique de la France progresse, mais des réformes pour préserver la protection sociale et stimuler l'emploi s'imposent, selon un rapport publié jeudi par l'OCDE.

Le marché du travail se redresse "progressivement" et la productivité comme le niveau de vie restent d'une manière générale élevés, indique le rapport, qui précise en outre que de nouvelles réformes sont désormais nécessaires "pour maintenir la protection sociale à son niveau actuel, stimuler la création d'emplois et garantir la viabilité des finances publiques".

Selon la dernière "Etude économique de la France" réalisée par l'OCDE, la croissance économique devrait, selon les estimations actuelles, s'établir à "1,7% en 2017, ce qui correspond à une révision à la hausse par rapport aux prévisions de 1,3% établies par l'OCDE en juin dernier et au taux le plus élevé enregistré depuis six ans", souligne l'organisation.

Le rapport pointe également "l'efficacité du système de protection sociale" français, notamment l'existence d'un salaire minimum qui protège mieux les plus précaires : "La pauvreté est inférieure en France à celle observée dans la plupart des autres pays de l'OCDE, même si elle reste concentrée dans certains quartiers dont les habitants se heurtent à des difficultés multiples, notamment des discriminations à l'embauche".

Présentée à Paris par le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, et le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, l'Etude permet de dégager des axes d'action prioritaires pour l'avenir, à savoir mener des réformes pour rendre la fiscalité "plus favorable" à la création d'emplois et à la productivité, œuvrer à une plus grande "inclusivité du marché du travail" et agir pour améliorer la situation des populations des quartiers défavorisés et marginalisés.

Pointant des inégalités scolaires trop marquées, les auteurs du rapport recommandent "de simplifier le système de formation, complexe, et de développer l'apprentissage dans des lycées professionnels en encourageant les entreprises à former de jeunes apprentis". Ils préconisent entre autres d'inciter davantage les enseignants de qualité à exercer auprès d'élèves issus de milieux défavorisés "en leur offrant de meilleurs salaires et des perspectives de carrière plus favorables".

Pour favoriser l'emploi et la productivité, la législation du travail en France doit être plus souple dans les négociations des conditions de travail et les salaires, pour les entreprises comme pour les salariés, indique l'Etude. Cet assouplissement fait partie de la réforme du Code du travail portée par le gouvernement français, ce qu'a d'ailleurs salué M. Gurria, déclarant qu'il était "indispensable" que les entreprises et les travailleurs puissent adapter les conditions de travail à leurs besoins spécifiques.

"Il s'agit de trouver un juste équilibre, sur le marché du travail, entre des conditions propices à l'inclusivité garantissant aux travailleurs une solide protection et une représentation satisfaisante, et une souplesse suffisante pour permettre aux entreprises d'innover et de faire face à la concurrence", a-t-il affirmé.

L'Etude souligne aussi que les dépenses publiques de la France, à 56,4 % du PIB en 2016, sont "les plus élevées de tous les pays de l'OCDE" et recommande de "réduire la dépense publique, garantir la viabilité de la dette et dégager une marge de manœuvre permettant de procéder à de nouvelles baisses d'impôt et de simplifier le système fiscal, tout en préservant un niveau élevé de protection sociale" permettant de "promouvoir la création d'emplois et l'investissement".

Concernant la réduction des dépenses publiques de la France, le rapport estime que la masse salariale du secteur public "est plus importante que dans d'autres pays également dotés d'une forte protection sociale, et les dépenses de retraite sont elles aussi trop élevées et fragmentées".

"Passer à un système de retraite unique, comme le prévoit le gouvernement, permettrait d'accroître la mobilité de la main-d'œuvre et d'abaisser les coûts de gestion", affirme l'OCDE, qui se dit favorable à un relèvement progressif de l'âge minimum de départ à la retraite aligné sur l'espérance de vie.

La hausse des dépenses de santé "pourrait être mieux maîtrisée par une amélioration de la coordination entre les prestataires de santé, en particulier pour les maladies chroniques, et par un renforcement de leur rôle en matière de prévention", selon les auteurs du rapport.

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L'activité économique française progresse, mais des réformes s'imposent, selon l'OCDE (SYNTHESE)

Publié le 2017-09-14 à 17:49 | french.xinhuanet.com

PARIS, 14 septembre (Xinhua) -- L'activité économique de la France progresse, mais des réformes pour préserver la protection sociale et stimuler l'emploi s'imposent, selon un rapport publié jeudi par l'OCDE.

Le marché du travail se redresse "progressivement" et la productivité comme le niveau de vie restent d'une manière générale élevés, indique le rapport, qui précise en outre que de nouvelles réformes sont désormais nécessaires "pour maintenir la protection sociale à son niveau actuel, stimuler la création d'emplois et garantir la viabilité des finances publiques".

Selon la dernière "Etude économique de la France" réalisée par l'OCDE, la croissance économique devrait, selon les estimations actuelles, s'établir à "1,7% en 2017, ce qui correspond à une révision à la hausse par rapport aux prévisions de 1,3% établies par l'OCDE en juin dernier et au taux le plus élevé enregistré depuis six ans", souligne l'organisation.

Le rapport pointe également "l'efficacité du système de protection sociale" français, notamment l'existence d'un salaire minimum qui protège mieux les plus précaires : "La pauvreté est inférieure en France à celle observée dans la plupart des autres pays de l'OCDE, même si elle reste concentrée dans certains quartiers dont les habitants se heurtent à des difficultés multiples, notamment des discriminations à l'embauche".

Présentée à Paris par le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, et le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, l'Etude permet de dégager des axes d'action prioritaires pour l'avenir, à savoir mener des réformes pour rendre la fiscalité "plus favorable" à la création d'emplois et à la productivité, œuvrer à une plus grande "inclusivité du marché du travail" et agir pour améliorer la situation des populations des quartiers défavorisés et marginalisés.

Pointant des inégalités scolaires trop marquées, les auteurs du rapport recommandent "de simplifier le système de formation, complexe, et de développer l'apprentissage dans des lycées professionnels en encourageant les entreprises à former de jeunes apprentis". Ils préconisent entre autres d'inciter davantage les enseignants de qualité à exercer auprès d'élèves issus de milieux défavorisés "en leur offrant de meilleurs salaires et des perspectives de carrière plus favorables".

Pour favoriser l'emploi et la productivité, la législation du travail en France doit être plus souple dans les négociations des conditions de travail et les salaires, pour les entreprises comme pour les salariés, indique l'Etude. Cet assouplissement fait partie de la réforme du Code du travail portée par le gouvernement français, ce qu'a d'ailleurs salué M. Gurria, déclarant qu'il était "indispensable" que les entreprises et les travailleurs puissent adapter les conditions de travail à leurs besoins spécifiques.

"Il s'agit de trouver un juste équilibre, sur le marché du travail, entre des conditions propices à l'inclusivité garantissant aux travailleurs une solide protection et une représentation satisfaisante, et une souplesse suffisante pour permettre aux entreprises d'innover et de faire face à la concurrence", a-t-il affirmé.

L'Etude souligne aussi que les dépenses publiques de la France, à 56,4 % du PIB en 2016, sont "les plus élevées de tous les pays de l'OCDE" et recommande de "réduire la dépense publique, garantir la viabilité de la dette et dégager une marge de manœuvre permettant de procéder à de nouvelles baisses d'impôt et de simplifier le système fiscal, tout en préservant un niveau élevé de protection sociale" permettant de "promouvoir la création d'emplois et l'investissement".

Concernant la réduction des dépenses publiques de la France, le rapport estime que la masse salariale du secteur public "est plus importante que dans d'autres pays également dotés d'une forte protection sociale, et les dépenses de retraite sont elles aussi trop élevées et fragmentées".

"Passer à un système de retraite unique, comme le prévoit le gouvernement, permettrait d'accroître la mobilité de la main-d'œuvre et d'abaisser les coûts de gestion", affirme l'OCDE, qui se dit favorable à un relèvement progressif de l'âge minimum de départ à la retraite aligné sur l'espérance de vie.

La hausse des dépenses de santé "pourrait être mieux maîtrisée par une amélioration de la coordination entre les prestataires de santé, en particulier pour les maladies chroniques, et par un renforcement de leur rôle en matière de prévention", selon les auteurs du rapport.

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