NEW YORK (Nations Unies), 13 septembre (Xinhua) -- Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Michael Keating, a appelé mercredi à prendre au sérieux les problèmes politiques non réglés en Somalie.

Ces problèmes doivent être "pris au sérieux, sous peine de compromettre les progrès réels, bien qu'inégaux, accomplis en Somalie", a indiqué M. Keating par vidéoconférence depuis Mogadiscio lors d'une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU.

"La transition politique pacifique opérée en début d'année en Somalie a créé de l'espoir mais aujourd'hui la lune de miel est terminée", a déclaré M. Keating, qui présentait le dernier rapport du Secrétaire général sur la Somalie, avant d'ajouter : "Des questions clefs restent à trancher, telles que la répartition des pouvoirs et le partage des recettes et des ressources entre le gouvernement fédéral et les États de la Fédération".

Il a également souligné la nécessité de définir la structure du pouvoir judiciaire et de formaliser le statut de la région de Banadir, où se trouve la capitale somalienne. Une autre priorité porte sur l'accélération de l'examen de la Constitution provisoire, en vue d'aboutir à la tenue d'élections au suffrage universel en 2021, comme s'y est engagé le gouvernement somalien lors de la Conférence de Londres de mai dernier. "Un cadre législatif et un accord sur le modèle électoral sont urgemment requis", a insisté M. Keating.

M. Keating a ensuite insisté sur les défis structurels qui risquent de faire dérailler le processus politique en Somalie, citant en premier lieu la situation humanitaire et le risque de famine toujours présent.

Dans son rapport, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, souligne la dynamique créée par l'élection du Président Mohamed Abdullahi Mohamed en février 2017 et les mesures encourageantes prises par le gouvernement fédéral pour renforcer ses relations avec la Fédération.

Sur le plan humanitaire, a indiqué M. Keating, grâce à la mobilisation d'un milliard de dollars depuis le début de l'année, les agences humanitaires ont pu mettre en place un plan de prévention de la famine, apportant une aide à trois millions de personnes par mois. "La priorité pour les Somaliens est de briser le cercle vicieux des catastrophes naturelles et des chocs afférents", a-t-il souligné.