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Le Burundi veut que l'ONU accorde aucune crédibilité au rapport sur sa situation des droits de l'homme

French.xinhuanet.com   2017-09-14 04:29:50      

BUJUMBURA, 13 septembre (Xinhua) -- Le gouvernement burundais demande au Conseil de sécurité de l'ONU de "n'accorder aucun crédit" aux recommandations de la commission d'enquête sur le Burundi du 11 août dernier, a déclaré Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement et porte-parole du gouvernement.

Dans une conférence de presse animée mercredi dans son cabinet de travail, M. Nzobonariba a précisé que les recommandations de cette commission qui présentera son rapport final le 18 septembre prochain à Genève (Suisse) sur les violations des droits humains commises au Burundi depuis avril 2015, revêtent des "allures politiques".

"Cette commission d'enquête sur le Burundi a été créée irrégulièrement par la résolution 33/24 du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et a été adoptée le 30 septembre 2016 malgré le désaccord total avec le gouvernement du Burundi dont la version des faits n'avait été tenue en considération avant son adoption. Une véritable course contre la montre qui couvrait à peine un agenda caché", a affirmé le porte-parole du gouvernement burundais.

Cette commission était chargée de mener une enquête approfondie sur les violations et atteintes aux droits de l'homme depuis avril 2015 au Burundi, a signalé M. Nzobonariba, avant d'indiquer que le gouvernement regrette que ces enquêtes approfondies n'ont jamais eu lieu.

Sur ce, a-t-il poursuivi, le gouvernement du Burundi dénonce un rapport "tendancieux, déséquilibré et politiquement orienté" produit par cette commission.

"Les conclusions du rapport, qui demandent l'accélération de la Cour pénale internationale (CPI) de l'ouverture des enquêtes sur le Burundi, viennent justifier et confirmer les appréhensions du gouvernement quant aux raisons qui étaient à l'origine de la précipitation et de la nervosité, qui ont marqué l'adoption de la résolution mettant en place cette commission", a-t-il expliqué.

Pour le gouvernement burundais, a-t-il explicité, les preuves sont désormais réunies pour attester que cette commission a été créée en réalité "aux fins de mettre en marche la CPI contre le Burundi, alors que ce dernier a officiellement signifié son retrait de cette Cour à cause justement de la politisation constatée des rapports sur lesquels elle se base pour s'intéresser à des pays ou en ignorer d'autres".

Le 26 avril 2016, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a, malgré l'opposition du gouvernement burundais, ouvert un examen préliminaire sur les violations des droits humains commises au Burundi depuis avril 2015.

De son côté, le 27 octobre 2016, le gouvernement burundais a notifié à l'ONU sa décision de retrait de la CPI, un retrait qui deviendra effectif un an après cette notification.

C'est pourquoi, a-t-il tranché, le gouvernement estime que ce rapport est "partial, manipulé, orienté politiquement et par conséquent inacceptable".

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Le Burundi veut que l'ONU accorde aucune crédibilité au rapport sur sa situation des droits de l'homme

Publié le 2017-09-14 à 04:29 | french.xinhuanet.com

BUJUMBURA, 13 septembre (Xinhua) -- Le gouvernement burundais demande au Conseil de sécurité de l'ONU de "n'accorder aucun crédit" aux recommandations de la commission d'enquête sur le Burundi du 11 août dernier, a déclaré Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement et porte-parole du gouvernement.

Dans une conférence de presse animée mercredi dans son cabinet de travail, M. Nzobonariba a précisé que les recommandations de cette commission qui présentera son rapport final le 18 septembre prochain à Genève (Suisse) sur les violations des droits humains commises au Burundi depuis avril 2015, revêtent des "allures politiques".

"Cette commission d'enquête sur le Burundi a été créée irrégulièrement par la résolution 33/24 du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et a été adoptée le 30 septembre 2016 malgré le désaccord total avec le gouvernement du Burundi dont la version des faits n'avait été tenue en considération avant son adoption. Une véritable course contre la montre qui couvrait à peine un agenda caché", a affirmé le porte-parole du gouvernement burundais.

Cette commission était chargée de mener une enquête approfondie sur les violations et atteintes aux droits de l'homme depuis avril 2015 au Burundi, a signalé M. Nzobonariba, avant d'indiquer que le gouvernement regrette que ces enquêtes approfondies n'ont jamais eu lieu.

Sur ce, a-t-il poursuivi, le gouvernement du Burundi dénonce un rapport "tendancieux, déséquilibré et politiquement orienté" produit par cette commission.

"Les conclusions du rapport, qui demandent l'accélération de la Cour pénale internationale (CPI) de l'ouverture des enquêtes sur le Burundi, viennent justifier et confirmer les appréhensions du gouvernement quant aux raisons qui étaient à l'origine de la précipitation et de la nervosité, qui ont marqué l'adoption de la résolution mettant en place cette commission", a-t-il expliqué.

Pour le gouvernement burundais, a-t-il explicité, les preuves sont désormais réunies pour attester que cette commission a été créée en réalité "aux fins de mettre en marche la CPI contre le Burundi, alors que ce dernier a officiellement signifié son retrait de cette Cour à cause justement de la politisation constatée des rapports sur lesquels elle se base pour s'intéresser à des pays ou en ignorer d'autres".

Le 26 avril 2016, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a, malgré l'opposition du gouvernement burundais, ouvert un examen préliminaire sur les violations des droits humains commises au Burundi depuis avril 2015.

De son côté, le 27 octobre 2016, le gouvernement burundais a notifié à l'ONU sa décision de retrait de la CPI, un retrait qui deviendra effectif un an après cette notification.

C'est pourquoi, a-t-il tranché, le gouvernement estime que ce rapport est "partial, manipulé, orienté politiquement et par conséquent inacceptable".

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