France : la première mobilisation contre la réforme du Code du travail émaillée d'incidents (SYNTHESE)

Publié le 2017-09-13 à 19:29 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 13 septembre (Xinhua) -- Les syndicats CGT, FSU, UNEF et Solidaire ont manifesté mardi en France contre la réforme par ordonnances du Code du travail engagée par le gouvernement. Cette première grande mobilisation depuis l'élection d'Emmanuel Macron a été émaillée d'incidents à Paris et dans plusieurs grandes villes du pays.

Des milliers de manifestants ont défilé mardi dans les rues de Paris, Marseille, Nantes et Lyon contre la réforme du Code du travail, l'un des grands projets du président Emmanuel Macron.

Au total, 223.000 opposants à la réforme du Code du travail ont manifesté dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. Un chiffre très éloigné des estimations des syndicats, qui annoncent 400.000 manifestants sur tout le territoire.

A Paris, où la manifestation a mobilisé 24.000 personnes selon la préfecture de police, mais 60.000 selon la CGT, les syndicalistes ont dénoncé cette réforme, qui profite selon eux au patronat.

"On pense qu'il faut réformer la loi du travail, mais pas pour retirer des droits aux travailleurs. C'est plutôt pour renforcer les droits des salariés, donner des droits à tous les travailleurs qui n'en ont pas, mais pas une réforme qui donne les pleins pouvoirs au patronat ", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Les syndicalistes font ainsi allusion au contenu des ordonnances de réforme du Code du travail, notamment les mesures relatives au plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement, la possibilité pour l'entreprise de négocier directement avec un employé non élu et non mandaté par un syndicat ou encore la réduction des délais de recours en cas de licenciement.

Parmi les manifestants figurent des responsables politiques, tels que les anciens candidats à l'élection présidentielle française Benoît Hamon, Nathalie Arthaud et Olivier Besancenot (présidentielle 2007).

M. Hamon dit soutenir toute mobilisation contre la réforme du Code du travail qui rendra les travailleurs "plus souvent pauvres" et "facilement licenciables". "Je pense qu'il faut mettre les querelles de côté et se retrouver là où les hommes et les femmes défilent contre ces ordonnances de travail", a-t-il ajouté.

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a également appelé à faire front contre cette réforme. "Notre proposition, c'est que toutes les organisations politiques et syndicales opposées à la loi du travail se rencontrent au plus vite de façon large et unitaire pour discuter de la suite", a-t-il indiqué sur France Inter.

L'objectif des opposants à la loi du travail est de faire revenir sur sa décision le gouvernement, qui présentera les ordonnances controversées le 22 septembre prochain en Conseil des ministres.

La CGT a déjà annoncé une nouvelle manifestation le 21 septembre, veille de la présentation des ordonnances en Conseil des ministres. La France insoumise a aussi lancé un appel à manifester le 23 septembre contre la réforme du Code du travail par ordonnances.

"Nous sommes en train d'organiser une défense implacable du Code travail", a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, qui a défilé à Marseille. Mais le gouvernement semble déterminer à aller jusqu'au bout de sa réforme.

En visite à Athènes vendredi dernier, le président Emmanuel Macron a indiqué à propos de ses réformes qu'il serait "d'une détermination absolue" et "ne [céderait] rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".

A Paris, la manifestation s'est terminée par des heurts entre militants radicaux et la police. Selon la préfecture de police, "un groupe de 300 individus cagoulés et vêtus de noir" a jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté en utilisant du gaz lacrymogène et des canons à eau.

Au final, quatre interpellations ont été faites pour port de fumigènes, jets de projectiles sur agents de la force publique, outrage et rébellion, et sept personnes ont été prises en charge par les services de secours, dont une, légèrement blessée, a été conduite à l'hôpital, selon le communiqué de la préfecture de police.

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France : la première mobilisation contre la réforme du Code du travail émaillée d'incidents (SYNTHESE)

Publié le 2017-09-13 à 19:29 | french.xinhuanet.com

PARIS, 13 septembre (Xinhua) -- Les syndicats CGT, FSU, UNEF et Solidaire ont manifesté mardi en France contre la réforme par ordonnances du Code du travail engagée par le gouvernement. Cette première grande mobilisation depuis l'élection d'Emmanuel Macron a été émaillée d'incidents à Paris et dans plusieurs grandes villes du pays.

Des milliers de manifestants ont défilé mardi dans les rues de Paris, Marseille, Nantes et Lyon contre la réforme du Code du travail, l'un des grands projets du président Emmanuel Macron.

Au total, 223.000 opposants à la réforme du Code du travail ont manifesté dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. Un chiffre très éloigné des estimations des syndicats, qui annoncent 400.000 manifestants sur tout le territoire.

A Paris, où la manifestation a mobilisé 24.000 personnes selon la préfecture de police, mais 60.000 selon la CGT, les syndicalistes ont dénoncé cette réforme, qui profite selon eux au patronat.

"On pense qu'il faut réformer la loi du travail, mais pas pour retirer des droits aux travailleurs. C'est plutôt pour renforcer les droits des salariés, donner des droits à tous les travailleurs qui n'en ont pas, mais pas une réforme qui donne les pleins pouvoirs au patronat ", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Les syndicalistes font ainsi allusion au contenu des ordonnances de réforme du Code du travail, notamment les mesures relatives au plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement, la possibilité pour l'entreprise de négocier directement avec un employé non élu et non mandaté par un syndicat ou encore la réduction des délais de recours en cas de licenciement.

Parmi les manifestants figurent des responsables politiques, tels que les anciens candidats à l'élection présidentielle française Benoît Hamon, Nathalie Arthaud et Olivier Besancenot (présidentielle 2007).

M. Hamon dit soutenir toute mobilisation contre la réforme du Code du travail qui rendra les travailleurs "plus souvent pauvres" et "facilement licenciables". "Je pense qu'il faut mettre les querelles de côté et se retrouver là où les hommes et les femmes défilent contre ces ordonnances de travail", a-t-il ajouté.

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a également appelé à faire front contre cette réforme. "Notre proposition, c'est que toutes les organisations politiques et syndicales opposées à la loi du travail se rencontrent au plus vite de façon large et unitaire pour discuter de la suite", a-t-il indiqué sur France Inter.

L'objectif des opposants à la loi du travail est de faire revenir sur sa décision le gouvernement, qui présentera les ordonnances controversées le 22 septembre prochain en Conseil des ministres.

La CGT a déjà annoncé une nouvelle manifestation le 21 septembre, veille de la présentation des ordonnances en Conseil des ministres. La France insoumise a aussi lancé un appel à manifester le 23 septembre contre la réforme du Code du travail par ordonnances.

"Nous sommes en train d'organiser une défense implacable du Code travail", a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, qui a défilé à Marseille. Mais le gouvernement semble déterminer à aller jusqu'au bout de sa réforme.

En visite à Athènes vendredi dernier, le président Emmanuel Macron a indiqué à propos de ses réformes qu'il serait "d'une détermination absolue" et "ne [céderait] rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".

A Paris, la manifestation s'est terminée par des heurts entre militants radicaux et la police. Selon la préfecture de police, "un groupe de 300 individus cagoulés et vêtus de noir" a jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont riposté en utilisant du gaz lacrymogène et des canons à eau.

Au final, quatre interpellations ont été faites pour port de fumigènes, jets de projectiles sur agents de la force publique, outrage et rébellion, et sept personnes ont été prises en charge par les services de secours, dont une, légèrement blessée, a été conduite à l'hôpital, selon le communiqué de la préfecture de police.

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