WASHINGTON, 13 septembre (Xinhua) -- Le département d'Etat américain a exprimé mardi sa satisfaction à l'égard des dernières sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), qu'il a qualifiées d"'extrêmement importantes".

Il s'agit des sanctions les plus fermes imposées à la RPDC, ce qui montre que "les membres de la communauté internationale agissent ensemble et sont profondément préoccupés par les activités déstabilisatrices" de Pyongyang, a noté Heather Nauert, porte-parole du département d'Etat américain, lors d'un point de presse.

Le Conseil de sécurité a adopté lundi la résolution 2375, qui impose de nouvelles sanctions contre la RPDC à la suite de son essai nucléaire du 3 septembre dernier. Elle limite notamment ses importations de pétrole, interdit toutes ses exportations de textile d'une valeur de 800 millions de dollars et restreint les transferts d'argent vers la RPDC des 93.000 travailleurs du pays employés à l'étranger.

La déclaration de Mme Nauert va à l'encontre de la réaction du président américain Donald Trump, qui avait jugé plus tôt dans la journée que les nouvelles sanctions ne constituaient "qu'un tout petit pas sans grande importance".

"Je pense que ce que le président veut dire, c'est que nous pouvons faire encore plus", a expliqué la porte-parole, qui a en outre salué les efforts déployés par la Chine en vue de stabiliser la situation dans la péninsule coréenne.

L'ambassadeur de Chine auprès des Nations Unies, Liu Jieyi, a lancé lundi un appel au calme face à une situation qui demeure "complexe et grave". "Toutes les parties prenantes doivent garder la tête froide et éviter toute rhétorique ou action susceptible d'aggraver les tensions", a-t-il déclaré.

M. Liu a appelé la RPDC à tenir compte des aspirations et de la volonté de la communauté internationale, à respecter les résolutions du Conseil de sécurité, à s'abstenir de tester des missiles ou des bombes nucléaires et à revenir sur le chemin de la dénucléarisation.

Il a souligné que l'initiative "suspension contre suspension" et la double approche proposée par la Chine ainsi que l'approche "étape par étape" proposée par la Russie établissaient une feuille de route pour résoudre ce dossier.

La RPDC a condamné et rejeté catégoriquement mercredi la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, affirmant dans un communiqué qu'elle avait "été mise au point par les Etats-Unis à l'aide de toutes sortes de moyens et de méthodes méprisables et perfides".