(Xinhua/Ahmed Gomaa)
LE CAIRE, 12 septembre (Xinhua) -- Mardi au Caire, une réunion organisée au siège de la Ligue arabe (LA) a été le théâtre d'un vif débat entre ministres et hauts diplomates à propos des accusations de soutien au terrorisme formulées à l'encontre du Qatar.
Durant la réunion, les représentants de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis (EAU) et de Bahreïn ont accusé le Qatar de financer des groupes terroristes et de s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry, le ministre d'Etat des Affaires étrangères des EAU Anwar Gargash, l'ambassadeur saoudien au Caire Ahmed Qattan et l'ambassadeur de Bahreïn au Caire Cheikh Rashid ben Abdoulrahmane al-Khalifa ont déclaré avoir des preuves du soutien apporté par le Qatar au terrorisme.
De son côté, le ministre d'Etat qatari des Affaires étrangères, Sultan ben Saad al-Muraïkhi, a rejeté ces accusations comme inexactes et infondées, et a accusé les quatre Etats arabes qui ont imposé un blocus au Qatar d'utiliser cette méthode pour empiéter sur la souveraineté de son pays.
Ce débat a eu lieu au cours de la 148e session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères. Tous les ministres n'ont cependant pas pris part à la rencontre, certains étant représentés par leurs ambassadeurs au Caire, qui font office de représentants permanents de leur pays auprès de la L.A.
Un peu plus tôt en juin, quatre pays menés par l'Arabie saoudite ont mis fin à leurs relations diplomatiques avec le Qatar, et ont coupé leurs liaisons maritimes, terrestres et aériennes avec ce riche petit pays du Golfe, accusant notamment Doha de soutenir le terrorisme, de s'ingérer dans leurs affaires intérieures, et de chercher à se rapprocher de l'Iran, un rival de l'Arabie saoudite.
Le Qatar a fermement démenti ces accusations, et a également rejeté la liste de 13 demandes formulées par le quartet comme conditions à la reprise des relations diplomatiques. Ces demandes exigeaient notamment la rupture de tout lien avec l'Iran, et la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazira.
Parmi les six Etats du Conseil de coopération du Golfe, seuls Oman et le Koweït, qui jouent le rôle de médiateurs, n'ont pas rejoint le blocus anti-qatari.