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Tunisie : "La Ceinture et la Route" apportera de grands bénéfices à l'économie tunisienne (INTERVIEW)

French.xinhuanet.com   2017-09-03 13:09:51      

TUNISIE, 3 septembre (Xinhua) -- La Tunisie pourrait tirer profit de la nouvelle phase économique franchie par la Chine, a estimé Sahbi Basly, président du Conseil de coopération tuniso-chinois (CCTC), dans une interview exclusive accordée à Xinhua.

Cet ancien ambassadeur de Tunisie en Chine a souligné que la Chine contribuait au développement global de la Tunisie par l'intermédiaire de grands projets, tels que la construction de barrages dans le nord-ouest du pays, et plus récemment, celle d'une maison de la culture à El Menzah, dans l'agglomération de Tunis.

"La Tunisie doit aller au-delà de la simple adhésion aux principes de la Route de la Soie et passer à la signature d'accords, être présente sur le terrain et concrétiser toutes les déclarations d'intentions," a-t-il estimé.

Selon lui, le nouveau Code des investissements, approuvé à la mi-2017 par le parlement tunisien, favorisera l'instauration d'un climat propice aux investisseurs chinois.

En décembre dernier, la Banque centrale de Tunisie a essayé d'atténuer le déficit commercial avec la Chine. Parmi les mesures entreprises par la Banque centrale depuis février dernier figure l'introduction du yuan chinois dans son panier de devises étrangères.

"C'est une décision qui vient soutenir les exportations tunisiennes et garantir une présence plus visible sur le marché financier chinois", a assuré M. Basly.

"Il ne faut surtout pas avoir peur pour les produits tunisiens et fermer le marché aux investisseurs étrangers, notamment nos amis chinois, qui ont le potentiel nécessaire pour contribuer à la relance de l'économie tunisienne", a-t-il expliqué.

"La Tunisie a vraiment besoin d'une certaine synergie positive [...]. Plus un pays est ouvert, plus il attire des investissements et améliore ses produits", a-t-il poursuivi, soulignant que la Tunisie pourrait jouer un rôle dans la délocalisation des industries manufacturières chinoises.

"'La Ceinture et la Route' va de pair avec cette tendance et cette démarche chinoise au service d'une économie et d'un partenariat solidaire avec d'autres pays qui partagent la même vision, dont la Tunisie", a indiqué le président du CCTC.

M. Basly a souligné que l'amitié entre la Chine et la Tunisie date d'avant même l'établissement de leurs relations diplomatiques.

"Ces relations historiques se fondent sur des principes fondamentaux, voire intouchables, en particulier la non-ingérence dans les affaires intérieures [...]. La Tunisie était depuis longtemps solidaire avec la Chine unique".

"C'est bien la Chine qui est venue en aide à la Tunisie, notamment lors des inondations de 1969, et depuis plus de 40 ans, des missions médicales chinoises travaillent sur le sol tunisien", a rappelé l'ancien ambassadeur.

"La Tunisie a intérêt à promouvoir davantage son héritage historique, culturel, politique et économique avec la Chine", a-t-il ajouté.

Pour lui, le tourisme demeure l'un des piliers stratégiques qui favorise non seulement les rapports économiques, mais aussi et surtout les rapports sociaux et culturels.

En février dernier, la Tunisie a décidé d'exempter les touristes chinois de visa d'entrée. Depuis, le nombre de touristes chinois en Tunisie a augmenté de près de 350%, selon le chiffre annoncé par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT).

"La Tunisie est dans l'obligation de bien préparer les infrastructures adéquates, d'améliorer ses produits touristiques et de mettre en valeur ses véritables richesses pour ainsi s'adapter aux spécificités du touriste chinois, qui est le plus souvent un bon consommateur et bien cultivé", a estimé M. Basly.

En juillet dernier, le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a effectué une visite officielle en Chine en marge de laquelle il a confirmé, dans un entretien exclusif accordé à Xinhua, que son pays était pleinement engagé dans l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route" et disposé à participer aux projets de coopération prévus dans ce cadre.

Cette visite "constitue une étape importante pour la restauration du dialogue entre la Tunisie et la Chine, car les déclarations d'intention ne sont pas suffisantes face à la mondialisation féroce et à l'aspiration des populations à davantage de prospérité et d'équité dans la distribution des richesses", a commenté l'ancien ambassadeur.

"Nous avons des partenaires européens, certes, mais cela n'exclut pas le bénéfice d'avoir d'autres partenaires de poids tels que la Chine", a indiqué M. Basly, assurant que la Chine et la Tunisie peuvent tirer parti de leur amitié pour relancer l'économie tunisienne après six ans de ralentissement.

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Tunisie : "La Ceinture et la Route" apportera de grands bénéfices à l'économie tunisienne (INTERVIEW)

Publié le 2017-09-03 à 13:09 | french.xinhuanet.com

TUNISIE, 3 septembre (Xinhua) -- La Tunisie pourrait tirer profit de la nouvelle phase économique franchie par la Chine, a estimé Sahbi Basly, président du Conseil de coopération tuniso-chinois (CCTC), dans une interview exclusive accordée à Xinhua.

Cet ancien ambassadeur de Tunisie en Chine a souligné que la Chine contribuait au développement global de la Tunisie par l'intermédiaire de grands projets, tels que la construction de barrages dans le nord-ouest du pays, et plus récemment, celle d'une maison de la culture à El Menzah, dans l'agglomération de Tunis.

"La Tunisie doit aller au-delà de la simple adhésion aux principes de la Route de la Soie et passer à la signature d'accords, être présente sur le terrain et concrétiser toutes les déclarations d'intentions," a-t-il estimé.

Selon lui, le nouveau Code des investissements, approuvé à la mi-2017 par le parlement tunisien, favorisera l'instauration d'un climat propice aux investisseurs chinois.

En décembre dernier, la Banque centrale de Tunisie a essayé d'atténuer le déficit commercial avec la Chine. Parmi les mesures entreprises par la Banque centrale depuis février dernier figure l'introduction du yuan chinois dans son panier de devises étrangères.

"C'est une décision qui vient soutenir les exportations tunisiennes et garantir une présence plus visible sur le marché financier chinois", a assuré M. Basly.

"Il ne faut surtout pas avoir peur pour les produits tunisiens et fermer le marché aux investisseurs étrangers, notamment nos amis chinois, qui ont le potentiel nécessaire pour contribuer à la relance de l'économie tunisienne", a-t-il expliqué.

"La Tunisie a vraiment besoin d'une certaine synergie positive [...]. Plus un pays est ouvert, plus il attire des investissements et améliore ses produits", a-t-il poursuivi, soulignant que la Tunisie pourrait jouer un rôle dans la délocalisation des industries manufacturières chinoises.

"'La Ceinture et la Route' va de pair avec cette tendance et cette démarche chinoise au service d'une économie et d'un partenariat solidaire avec d'autres pays qui partagent la même vision, dont la Tunisie", a indiqué le président du CCTC.

M. Basly a souligné que l'amitié entre la Chine et la Tunisie date d'avant même l'établissement de leurs relations diplomatiques.

"Ces relations historiques se fondent sur des principes fondamentaux, voire intouchables, en particulier la non-ingérence dans les affaires intérieures [...]. La Tunisie était depuis longtemps solidaire avec la Chine unique".

"C'est bien la Chine qui est venue en aide à la Tunisie, notamment lors des inondations de 1969, et depuis plus de 40 ans, des missions médicales chinoises travaillent sur le sol tunisien", a rappelé l'ancien ambassadeur.

"La Tunisie a intérêt à promouvoir davantage son héritage historique, culturel, politique et économique avec la Chine", a-t-il ajouté.

Pour lui, le tourisme demeure l'un des piliers stratégiques qui favorise non seulement les rapports économiques, mais aussi et surtout les rapports sociaux et culturels.

En février dernier, la Tunisie a décidé d'exempter les touristes chinois de visa d'entrée. Depuis, le nombre de touristes chinois en Tunisie a augmenté de près de 350%, selon le chiffre annoncé par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT).

"La Tunisie est dans l'obligation de bien préparer les infrastructures adéquates, d'améliorer ses produits touristiques et de mettre en valeur ses véritables richesses pour ainsi s'adapter aux spécificités du touriste chinois, qui est le plus souvent un bon consommateur et bien cultivé", a estimé M. Basly.

En juillet dernier, le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a effectué une visite officielle en Chine en marge de laquelle il a confirmé, dans un entretien exclusif accordé à Xinhua, que son pays était pleinement engagé dans l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route" et disposé à participer aux projets de coopération prévus dans ce cadre.

Cette visite "constitue une étape importante pour la restauration du dialogue entre la Tunisie et la Chine, car les déclarations d'intention ne sont pas suffisantes face à la mondialisation féroce et à l'aspiration des populations à davantage de prospérité et d'équité dans la distribution des richesses", a commenté l'ancien ambassadeur.

"Nous avons des partenaires européens, certes, mais cela n'exclut pas le bénéfice d'avoir d'autres partenaires de poids tels que la Chine", a indiqué M. Basly, assurant que la Chine et la Tunisie peuvent tirer parti de leur amitié pour relancer l'économie tunisienne après six ans de ralentissement.

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