BEIJING, 23 août (Xinhua) -- La Chine espère que l'Inde mènera des actions pratiques et positives pour corriger ses mots et ses actes incorrects, a déclaré mardi, Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
La porte-parole a fait ces remarques après que le ministre indien de l'Intérieur, Rajnath Singh, a indiqué que même si l'Inde n'était pas agressive et n'avait jamais initié une attaque, elle ne ferait pas de compromis en matière de sécurité.
D'après M. Singh, une solution sera bientôt trouvée concernant la situation actuelle bloquée entre l'Inde et la Chine à Doklam. Il a déclaré qu'il espérait voir Beijing faire une action positive à cet égard.
Mme Hua a réitéré que les conditions préalables et de base pour résoudre l'incident sont que l'Inde retire immédiatement et inconditionnellement ses troupes frontalières et ses équipements vers le côté indien de la frontière.
Bien que la Chine soit un pays pacifique et maintienne fermement la paix, elle défendra résolument sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale et ne permettra à aucun pays de violer sa souveraineté territoriale pour aucune raison que ce soit, a-t-elle indiqué.
M. Singh a indiqué que selon l'opinion internationale, l'Inde n'avait jamais jeté un oeil diabolique sur un pays, ni eu une attitude expansionniste menaçant ses voisins.
Cependant, Mme Hua a indiqué que les faits étaient que les troupes indiennes avaient franchi illégalement la frontière délimitée qui a été reconnue et respectée pendant 130 ans par la Chine et l'Inde, et avaient continué de rester sur le territoire chinois, et que l'Inde avait inventé diverses excuses pour justifier ses actions illégales.
"Nous souhaitons que l'Inde puisse traduire ses paroles en actes et retirer immédiatement ses troupes et ses équipements qui sont passés sur le territoire chinois", a-t-elle précisé.
Le journal Times of India a rapporté lundi que des responsables indiens avaient récemment discuté de la situation à Doklam avec leurs homologues russes, réitérant la position indienne que la Chine, en construisant une route, était en train de changer unilatéralement le statu quo et que cela avait eu de sérieux impacts sécuritaires pour l'Inde.
La zone de Dong Lang (Doklam) est un territoire chinois incontesté, a indiqué Mme Hua, notant que l'intrusion indienne sur le territoire chinois sous prétexte de la construction d'une route par la Chine manquait de fondement juridique et que les arguments indiens étaient simplement indéfendables.
D'après un document sur la situation concernant l'entrée illégale par les troupes indiennes sur le territoire chinois, la construction d'une route par la Chine sur son propre territoire visait à améliorer le transport local. La Chine n'a pas franchi la frontière lors de la construction de la route, et a informé l'Inde à l'avance.
En suivant la logique de l'Inde, si la Chine pense que la construction d'infrastructures indiennes dans les régions frontalières menacent la sécurité chinoise, la Chine peut envoyer des troupes sur le territoire indien pour arrêter cela, a indiqué Mme Hua.
Si la logique absurde de l'Inde est tolérée, les normes internationales seront atteintes, a-t-elle précisé.
La Chine a montré jusqu'à maintenant un haut degré de retenue, a-t-elle poursuivi, espérant que l'Inde agira comme un grand pays et prendra une attitude responsable et raisonnable pour aboutir à une résolution de l'incident.
