NEW YORK (Nations Unies), 18 août (Xinhua) -- Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné les attaques dont sont victimes les civils et les agents humanitaires pris sous le feu des armes et a demandé qu'ils soient protégés.

M. Guterres a lancé cet appel à l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui est officiellement célébrée le 19 août.

"Pour les millions de personnes en proie à un conflit, qui luttent pour trouver de la nourriture, de l'eau et un abri sûr, qui ont dû quitter leur maison et qui ont peu d'espoir d'y retourner, dont les écoles ont été bombardées, et qui attendent des soins médicaux susceptibles de sauver leur vie, nous ne pouvons pas nous permettre d'échouer,'' a dit M. Guterres lors d'une réunion au siège de l'Organisation.

Dans le contexte des conflits, la protection des civils est difficile à mettre en œuvre. Ce qui est encore pire, c'est que de plus en plus d'agents humanitaires sont pris pour cibles, et que le drapeau des Nations Unies n'est pas respecté en tant que symbole de l'impartialité, a poursuivi M. Guterres.

La protection des civils en proie à un conflit est un principe fondamental du droit international humanitaire. Pourtant, dans les zones de guerre, partout dans le monde, les parties aux conflits bafouent leurs obligations, tuent régulièrement des civils dans le cadre d'assauts directs et aveugles, et méprisent la vie humaine, a dit le Secrétaire général.

Parallèlement, les agents humanitaires qui ont pour objectif d'aider, de guérir et de protéger les civils sont eux-mêmes délibérément ciblés par des attaques. Des agents sont tués, blessés et arrêtés ; l'aide alimentaire et les fournitures médicales sont pillées et bloquées ; les cliniques et les hôpitaux sont endommagés et détruits, a-t-il fait remarquer.

"Tout civil a droit à la sécurité et à la protection. Nous devons tous faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que ce droit soit exercé. (...) Nous devons protéger les missions médicales et humanitaires et accorder la priorité à la protection des civils dans le cadre des opérations de paix de l'ONU. Nous devons empêcher les déplacements forcés et respecter les droits des personnes qui ont fui la violence et chercher des solutions durables pour tous ceux qui ont été déplacés, que ce soit à l'intérieur de leur propre pays ou à l'étranger.''

L'Assemblée générale des Nations Unies a choisi le 19 août comme Journée mondiale de l'aide humanitaire afin de rendre hommage au Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, et à ses vingt-et-un collègues qui, en 2003, ont trouvé la mort lors du bombardement du siège de l'ONU à Bagdad.