WINDHOEK, 17 août (Xinhua) -- Une infirmière namibienne assure la prestation de services de santé pour des Namibiens au sein du département d'acupuncture chinoise du Katutura Intermediate Hospital à Windhoek, capitale de la Namibie.

Rosalia Tuhadeleni, infirmière agréée par le ministère de la Santé et des Services sociaux, doit ses compétences en matière de médecine traditionnelle chinoise par l'acupuncture à des formations continues prodiguées à ce centre au fil des années par plusieurs médecins chinois.

Une formation à la thérapie par l'acupuncture à laquelle elle a assisté entre novembre 2009 et janvier 2010 à Taiyuan dans la province du Shanxi en Chine a également joué un rôle décisif pour transformer et perfectionner ses compétences.

"Lorsque j'ai été affectée ici il y a quelques années, j'avais du mal à aider mes patients car je connaissais peu de choses à l'acupuncture. Mais cette formation a été une aide précieuse. J'y ai gagné une expérience de première main à la médecine par l'acupuncture chinoise, ce qui m'a permis de mieux servir mes patients", raconte-t-elle dans une interview ce mercredi.

Mme Tuhadeleni raconte que la guérison de ses patients est une joie pour elle, rapportant que l'acupuncture a fait une grande différence dans la vie de nombreux Namibiens.

"L'acupuncture a apporté guérison et espoir à beaucoup de gens dans tout le pays, c'est une évidence d'après les témoignages positifs que nous recevons. Ils décrivent l'acupuncture comme un traitement miracle", ajoute Mme Tuhadeleni avec passion.

Wu Gaofei, médecin au sein du département d'acupuncture chinoise de ce centre, rapporte que le centre accueille plus de 40 patients par jour pour soigner des paralysies et des douleurs dans le dos, entre autres maladies. Au cours de la seule année 2016, le centre a reçu quelque 6.000 patients, qui s'acquittent d'honoraires de 30 dollars namibiens par consultation.

Face à la demande croissante de soins par l'acupuncture en Namibie, Mme Tuhadeleni appelle les autorités à ouvrir des services d'acupuncture dans d'autres hôpitaux publics des différentes régions du pays. Les soins par acupuncture ne sont actuellement disponibles qu'à Windhoek.

Mme Tuhadeleni appelle également les gouvernements chinois et namibiens à offrir aux Namibiens intéressés par l'acupuncture des formations comme celles qu'elle a elle-même reçues.

"Beaucoup d'infirmières et de médecins ont contacté notre centre pour chercher des opportunités d'acquérir des compétences et des diplômes dans ce domaine en Chine", a-t-elle dit.

Ainsi, la Namibie et la Chine développeront des capacités pour répondre au déficit de compétences que connaît actuellement le département d'acupuncture chinoise.

"Avec du personnel formé, nous pourrons améliorer et accélérer la prestation des services de santé afin de réaliser un développement durable", conclut-elle.