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Les pays d'Amérique latine condamnent la menace militaire brandie par Donald Trump contre le Venezuela

Publié le 2017-08-13 à 18:17 | french.xinhuanet.com

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MEXICO, 13 août (Xinhua) -- Les pays d'Amérique latine ont fermement condamné la menace d'intervention militaire brandie par le président américain Donald Trump contre le Venezuela.

Bien qu'il ait dénoncé récemment le "délitement de la démocratie" au Venezuela, le Pérou a rejeté toute forme de menace ou d'usage de la force non autorisé par les Nations Unies et appelé les parties concernées à entamer un dialogue.

"Toute menace étrangère ou intérieure de recourir à la force va à l'encontre du rétablissement d'une gouvernance démocratique au Venezuela ainsi que des principes inscrits dans la Charte des Nations Unies", a déclaré samedi dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères péruvien, Ricardo Luna.

La négociation est le seul moyen de rétablir la stabilité au Venezuela, a-t-il affirmé.

Vendredi, le président américain Donald Trump avait déclaré qu'il n'exclurait pas une "option militaire" au Venezuela.

"Nous avons plusieurs options pour le Venezuela, dont une option militaire, si nécessaire", avait-il déclaré devant la presse à son club de golf du New Jersey, dans le nord-est des Etats-Unis.

Les tensions entre Washington et Caracas sont montées d'un cran à la suite de l'élection d'une Assemblée nationale constituante de 545 membres dotée des pleins pouvoirs.

L'opposition de droite vénézuelienne a boycotté cette élection, car elle considérait que le scrutin visait uniquement à renforcer la domination du parti au pouvoir.

Les tensions entre les deux parties ont aggravé la crise politique en cours depuis des mois dans le pays, qui a donné lieu à de violents affrontements et fait plus de 100 morts.

La Colombie et le Mexique ont également publié des déclarations au sujet de la menace brandie par M. Trump.

"Malgré la difficulté à trouver une solution pacifique au terme de négociations, nous croyons encore que cela reste la voie à suivre pour trouver une solution à long terme pour le peuple vénézuélien", a déclaré le gouvernement colombien.

Pour sa part, le Mexique a souligné que la crise ne pourrait pas être résolue par des moyens militaires.

Le Mexique continuera à déployer "tous les efforts diplomatiques possibles" pour aider le Venezuela à mettre fin à la crise pacifiquement, a déclaré le ministère des Affaires étrangères mexicain.

Enfin, le président bolivien Evo Morales a fustigé samedi "l'intervention armée" américaine sur son compte Twitter.

"Nous condamnons les velléités d'intervention armée des Etats-Unis contre le Venezuela, pays qui cherche la paix par le dialogue", a-t-il twitté.

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