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Kenya : l'opposition déclare 100 morts dans la répression policière après les élections (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com   2017-08-13 03:57:54      

NAIROBI, 12 août (Xinhua) -- La coalition de l'opposition kenyane a déclaré samedi qu'au moins 100 personnes avaient été tuées par la police dans les manifestations qui ont éclaté après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi soir.

Le conseiller juridique de la Super alliance nationale (NASA), James Orengo, a déclaré aux journalistes à Nairobi que les morts des violences post-électorales ont suivi un ordre de tir à mort au commandement de la police par de hauts fonctionnaires.

"Au moins 100 personnes ont été tuées, dont dix enfants", a indiqué M. Orengo aux journalistes lors d'une conférence de presse exigée par les dirigeants de la coalition pour faire part aux artisans de la crise politique en cours.

Des violences sporadiques mais généralisées ont éclaté vendredi soir après que la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC) a déclaré le président Uhuru Kenyatta vainqueur de la course présidentielle.

À Nairobi, la violence a éclaté à Kibera, une bidonville populeuse de la capitale, et dans les bidonvilles de Mathare et de Kawangware.

Il y a eu également des manifestations violentes dans d'autres quartiers de la capitale. Une violence généralisée a également éclaté à Maseno, Kisumu, Bondo, Siaya, Ugunja, Migori et Homa Bay.

La Commission nationale des droits de l'homme du Kenya, financée par l'Etat, a toutefois déclaré que 24 personnes ont été tuées à travers le pays à cause de la brutalité policière depuis le 8 août.

La présidente Kagwiria Mbogori a indiqué samedi que Nairobi a enregistré le plus lours bilan de victimes avec 17 décès, principalement après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi soir.

Homa Bay, Migori et Siaya ont signalé deux décès alors qu'un mort avait été signalé à Kisumu, a déclaré Mme Mbogori lors d'une conférence de presse à Nairobi.

Elle a ajouté que la commission a établi que les décès étaient causés par l'utilisation de balles réelles par la police qui est intervenue pour contenir les manifestations violentes qui ont éclaté peu de temps après l'annonce des résultats des élections.

"Ces cas indiquent que les victimes ont été abattues par balles et cela a été confirmée par des membres de la famille et de la communauté qui ont indiqué que les victimes avaient été tuées lors des manifestations", a fait savoir Mme Mbogori.

Mme Mbogori a déclaré que la commission a établi qu'il y avait des opérations de sécurité en cours dans six quartiers à Kisumu depuis vendredi soir.

Des opérations similaires ont également été menées à Migori de Bondo, dans l'ouest du Kenya et les quartiers informels de Mathare et de Kiberia, a-t-elle noté.

Durant ces opérations, a-t-elle affirmé, la police a utilisé une force excessive entraînant la mort de civils.

Mme Mbogori a appelé l'inspecteur général de la police, Joseph Boinett, et le ministre de l'Intérieur Fred Matiang'i à prendre des mesures immédiates et arrêter les meurtres.

M. Matiang'i a nié l'utilisation par la police de munitions réelles et de force excessive lors d'une conférence de presse. Il a déclaré que la police a utilisé une force égale pour répondre aux pillards.

"La police n'a pas utilisé une force disproportionnée dans ce pays. La loi protège les manifestants pacifiques. Nous accompagnons les manifestants chaque fois que nous avons été informés. Les personnes qui pillent ne sont pas des manifestants pacifiques", a déclaré M. Matiang'i aux journalistes à Nairobi.

Certains législateurs de l'opposition élus lors des élections du 8 août ont déclaré que la répression rapide et violente contre les manifestants pacifiques était bien organisée et n'a pas été effectuée par la police.

"Nous n'avons aucune preuve de pré-planification et de coordination. Nous ne le savons pas. Il n'existe pas", a déclaré M. Matiang'i.

Pendant ce temps, les dirigeants de l'opposition ont déclaré qu'ils tiendraient le ministre de l'Intérieur et l'inspecteur général de la police personnellement responsables des actes des officiers sous leur commandement.

"La violence infligée à ces citoyens sans défense dans leurs quartiers résidentiels est destinée à soumettre la volonté des gens et la NASA. Nous ne serons pas intimidés.", a déclaré M. Orengo.

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Kenya : l'opposition déclare 100 morts dans la répression policière après les élections (PAPIER GENERAL)

Publié le 2017-08-13 à 03:57 | french.xinhuanet.com

NAIROBI, 12 août (Xinhua) -- La coalition de l'opposition kenyane a déclaré samedi qu'au moins 100 personnes avaient été tuées par la police dans les manifestations qui ont éclaté après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi soir.

Le conseiller juridique de la Super alliance nationale (NASA), James Orengo, a déclaré aux journalistes à Nairobi que les morts des violences post-électorales ont suivi un ordre de tir à mort au commandement de la police par de hauts fonctionnaires.

"Au moins 100 personnes ont été tuées, dont dix enfants", a indiqué M. Orengo aux journalistes lors d'une conférence de presse exigée par les dirigeants de la coalition pour faire part aux artisans de la crise politique en cours.

Des violences sporadiques mais généralisées ont éclaté vendredi soir après que la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC) a déclaré le président Uhuru Kenyatta vainqueur de la course présidentielle.

À Nairobi, la violence a éclaté à Kibera, une bidonville populeuse de la capitale, et dans les bidonvilles de Mathare et de Kawangware.

Il y a eu également des manifestations violentes dans d'autres quartiers de la capitale. Une violence généralisée a également éclaté à Maseno, Kisumu, Bondo, Siaya, Ugunja, Migori et Homa Bay.

La Commission nationale des droits de l'homme du Kenya, financée par l'Etat, a toutefois déclaré que 24 personnes ont été tuées à travers le pays à cause de la brutalité policière depuis le 8 août.

La présidente Kagwiria Mbogori a indiqué samedi que Nairobi a enregistré le plus lours bilan de victimes avec 17 décès, principalement après l'annonce des résultats des élections présidentielles vendredi soir.

Homa Bay, Migori et Siaya ont signalé deux décès alors qu'un mort avait été signalé à Kisumu, a déclaré Mme Mbogori lors d'une conférence de presse à Nairobi.

Elle a ajouté que la commission a établi que les décès étaient causés par l'utilisation de balles réelles par la police qui est intervenue pour contenir les manifestations violentes qui ont éclaté peu de temps après l'annonce des résultats des élections.

"Ces cas indiquent que les victimes ont été abattues par balles et cela a été confirmée par des membres de la famille et de la communauté qui ont indiqué que les victimes avaient été tuées lors des manifestations", a fait savoir Mme Mbogori.

Mme Mbogori a déclaré que la commission a établi qu'il y avait des opérations de sécurité en cours dans six quartiers à Kisumu depuis vendredi soir.

Des opérations similaires ont également été menées à Migori de Bondo, dans l'ouest du Kenya et les quartiers informels de Mathare et de Kiberia, a-t-elle noté.

Durant ces opérations, a-t-elle affirmé, la police a utilisé une force excessive entraînant la mort de civils.

Mme Mbogori a appelé l'inspecteur général de la police, Joseph Boinett, et le ministre de l'Intérieur Fred Matiang'i à prendre des mesures immédiates et arrêter les meurtres.

M. Matiang'i a nié l'utilisation par la police de munitions réelles et de force excessive lors d'une conférence de presse. Il a déclaré que la police a utilisé une force égale pour répondre aux pillards.

"La police n'a pas utilisé une force disproportionnée dans ce pays. La loi protège les manifestants pacifiques. Nous accompagnons les manifestants chaque fois que nous avons été informés. Les personnes qui pillent ne sont pas des manifestants pacifiques", a déclaré M. Matiang'i aux journalistes à Nairobi.

Certains législateurs de l'opposition élus lors des élections du 8 août ont déclaré que la répression rapide et violente contre les manifestants pacifiques était bien organisée et n'a pas été effectuée par la police.

"Nous n'avons aucune preuve de pré-planification et de coordination. Nous ne le savons pas. Il n'existe pas", a déclaré M. Matiang'i.

Pendant ce temps, les dirigeants de l'opposition ont déclaré qu'ils tiendraient le ministre de l'Intérieur et l'inspecteur général de la police personnellement responsables des actes des officiers sous leur commandement.

"La violence infligée à ces citoyens sans défense dans leurs quartiers résidentiels est destinée à soumettre la volonté des gens et la NASA. Nous ne serons pas intimidés.", a déclaré M. Orengo.

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