PARIS, 28 juillet (Xinhua) -- La compagnie aérienne française Air France-KLM a annoncé jeudi l'ouverture de son capital à China Eastern et Delta à hauteur de 10% chacune pour un montant de 751 millions de dollars dans le contexte de l'acquisition concomitante par Air France-KLM d'une participation de 31% dans Virgin Atlantic.

La part de l'Etat français, premier actionnaire, diminue, passant de 17,6% à 14%, bien qu'il détiendra 23% des droits de vote comme l'a indiqué le groupe français lors d'une conférence de presse téléphonique.

"Ces opérations s'inscrivent dans la logique de Trust Together. Elles visent à accélérer la croissance d'Air France et de KLM sur le long-courrier en s'appuyant sur des partenariats commerciaux renforcés", ont déclaré dans un courrier commun adressé aux salariés Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France-KLM, Franck Terner, directeur général d'Air France et Pieter Elbers, PDG de KLM.

"Ces opérations permettront de lever 750 millions d'euros de fonds propres, de renforcer nos marges de manœuvre et de poursuivre notre désendettement. Elles contribueront par ailleurs à stabiliser notre actionnariat. Il est primordial, nous en sommes convaincus, de bénéficier de la présence d'actionnaires stratégiques dont l'intention est de rester durablement à notre capital, plutôt que d'être exposés aux conséquences des stratégies d'acteurs opportunistes", ont-ils ajouté.

La semaine dernière, Air France-KLM a publié ses résultats au premier semestre 2017 faisant état d'un résultat d'exploitation de 353 millions d'euros, en hausse de 135 millions par rapport à la même période de l'an dernier.

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et la ministre française auprès du ministre d'Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports, Elisabeth Borne, ont salué ce "renforcement stratégique et industriel mondial" qui permettra à Air France-KLM d'"assurer le développement du segment long-courrier sur l'Amérique du Nord et sur l'Asie et de bénéficier de synergies fortes sur des réseaux de commercialisation géographiquement et économiquement clés".

"En sa qualité de premier actionnaire du groupe, l'Etat soutient pleinement cette opération créatrice de valeur pour l'entreprise, ses clients, ses collaborateurs et ses actionnaires", ont précisé les ministres français.