ENTEBBE, 22 juillet (Xinhua) -- Simon Sewalu, avec peu d'expérience après avoir quitté l'école, se retrouve avec un travail avec les Chinois qui construisent la première voie express de l'Ouganda.

Petit à petit, avec une formation stricte et accompagnée, Sewalu a appris la charpenterie des techniciens chinois travaillant pour la China Communications Construction Company (CCCC).

La CCCC est en train de construire une autoroute à un coût total de plus de 350 millions de dollars, reliant la capitale du pays Kampala à l'aéroport international d'Entebbe.

Telle est l'histoire de nombreux jeunes africains qui travaillent sur des projets chinois de construction en Afrique.

Dans le cadre du projet d'autoroute dans le centre de l'Ouganda, plus de 2.000 jeunes ont été employés.

Au nord du pays, les Chinois construisent une centrale hydroélectrique souterraine de 1,4 milliard de dollars, la première du genre en Afrique.

Plus de 4.000 jeunes sont employés dans ce projet allant des niveaux non qualifié, semi-qualifié au qualifié.

Un autre projet de construction hydroélectrique financé par les Chinois est toujours en cours dans la partie centrale du pays, fournissant des centaines d'emplois aux jeunes.

Beaucoup de jeunes affirment que même après la fin des projets, ils auront acquis les compétences nécessaires pour soutenir leur vie et leurs familles.

"Avec les compétences que j'ai acquises des Chinois, je ne peux pas échouer dans la vie. J'ai travaillé ici et je suis sûr que même quand je pars, je peux appliquer ces compétences ailleurs", a déclaré Jonath Kayagi à Xinhua.

Pour les jeunes comme Sewalu, l'espoir de retourner à l'école après avoir économisé suffisamment d'argent devient réel.

Sewalu a quitté l'école après avoir omis de payer ses frais de scolarité pour l'université. L'année dernière, il a rejoint la construction de l'autoroute pour gagner de l'argent.

"J'ai un compte bancaire où je mets de côté l'argent gagné et je l'utiliserai pour payer mes frais de scolarité quand je retournerai à l'école", a-t-il confié à Xinhua.

"Les Chinois sont très travailleurs et j'ai appris d'eux que je ne dois pas me sentir désolé pour la situation," a dit Sewalu.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, l'Ouganda possède l'une des populations les plus jeunes et qui croissent le plus vite au monde. Environ 53% de la population ougandaise a moins de 15 ans, bien au-dessus de la moyenne de l'Afrique subsaharienne de 43,2%.

Environ 500.000 personnes devraient entrer sur le marché du travail chaque année, le nombre de nouveaux entrants dans la population active sera en croissance et la nouvelle main-d'oeuvre sera plus jeune au cours des prochaines décennies. Actuellement, 64% des chômeurs ont moins de 24 ans.

Les experts ont soutenu que l'Ouganda peut profiter de la population croissante en se dotant de jeunes de compétences professionnelles.

Ils soutiennent que l'augmentation des investissements chinois dans le pays d'Afrique de l'Est résout en partie le problème du chômage.

Les chiffres de la Chambre du commerce des entreprises chinoises en Ouganda montrent que plus de 40.000 emplois ont été créés jusqu'ici par les entreprises chinoises dans le pays.