WINDHOEK, 18 juillet (Xinhua) -- Les conflits humains-animaux sont de plus en plus fréquents depuis quelques semaines en Namibie, et ce sont les lions qui en pâtissent, puisque l'on compte pas moins de 25 décès de ces animaux depuis le début de cette année, a rapporté lundi un responsable.

Le ministre de l'Environnement et du Tourisme, Pohamba Shifeta, a déclaré lundi lors d'un point presse sur ces conflits que la croissance démographique, l'augmentation de la population animale, les activités agricoles anarchiques, de plus en plus de communautés humaines et de cultures empiètent sur la nature dans des régions auparavant inhabitées.

"En conséquence des incidents entre humains et lions près du parc national d'Etosha, huit lions sont décédés dans la région d'Omusati, dont six ont été tués par des membres des communautés et les deux autres par des responsables du ministère après avoir été identifiés comme sources de problèmes", a-t-il dit.

Dans la région d'Oshana, un lion a été tué par des membres des communautés tandis que trois autres ont été abattus par des responsables du ministère, là encore après avoir été jugés comme animaux à problèmes, d'après M. Shifeta.

Dans la région de Kunene, 13 lions ont été tués, principalement par des agriculteurs et membres des communautés, a-t-il également indiqué.

Le ministère a mis en place actuellement des mesures destinées à éviter ces conflits, a précisé M. Shifeta. Ces mesures comprennent des stratégies de prévention, de protection et d'atténuation visant à réduire l'impact et à apaiser les problèmes.

"C'est un problème grave et complexe et s'il n'est pas abordé de manière appropriée, avec la compréhension nécessaire, il peut gêner ou même ruiner les efforts de préservation et le tourisme du pays", a-t-il ajouté.

Selon M. Shifeta, la population de lions dans le pays est estimée à 700, dont l'essentiel concentrée dans le parc national d'Etosha, avec 430 têtes environ, ainsi qu'à Kunene et dans plusieurs zones de la région d'Erongo (120 têtes).