KHARTOUM, 10 juillet (Xinhua) -- Lundi, l'Opération hybride des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD) a fait état d'une amélioration des conditions de sécurité et de la situation humanitaire au Darfour, mais a averti que la situation restait néanmoins fragile.

Le Représentant spécial conjoint de la MINUAD, Jeremiah Mamabolo, a déclaré au cours d'une conférence de presse que le conflit armé au Darfour se limitait désormais aux zones contrôlées par la faction Abdoul Wahid al-Nour de l'Armée de libération du Soudan, dans la région orientale de Jebel Marra.

Cependant, 2,7 millions de déplacés vivent encore dans des camps de réfugiés. Certaines milices locales restent actives, et des violences intercommunautaires continuent à se produire à travers la région, a-t-il ajouté.

M. Mamabolo a confirmé que le Darfour avait retrouvé une "relative stabilité", mais a souligné la nécessité de rester prudents, et de prendre des mesures qui garantiront la durabilité de cette stabilité.

Il a précisé que la mission était en train de "se reconfigurer" conformément à la récente Résolution 2363, adoptée le 29 juin par le Conseil de sécurité de l'ONU pour réduire les effectifs de la MINUAD.

Cette reconfiguration se fera en deux phases, et fera passer le personnel militaire de 13 627 à 8 735 hommes et le personnel de police de 2994 à 2 500 hommes d'ici le 30 juin 2018.

La MINUAD compte également 748 agents civils internationaux, 2 151 agents civils locaux et 120 volontaires.

Le chef de la MINUAD a réaffirmé que la mission continuerait sa mission de protection des civils et de facilitation de l'accès à l'aide humanitaire, tout en garantissant la sécurité du personnel humanitaire, et en jouant un rôle de médiateur entre le gouvernement et les mouvements rebelles armés.

Il a appelé toutes les parties en conflit au Darfour à parvenir à un accord de cessez-le-feu et à un règlement pacifique de la crise par le biais de la négociation.

La MINUAD a été déployée au Darfour début 2008, suite à des affrontements qui duraient depuis 2003 entre l'armée soudanaise et les rebelles. Le conflit a entraîné la mort de 300 000 personnes, et en a déplacé 2,5 millions d'autres, selon les chiffres de l'ONU.