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Le chef rebelle du Soudan du Sud refuse de rencontrer une délégation de dialogue en Afrique du Sud

French.xinhuanet.com   2017-07-04 00:57:35      

JUBA, 3 juillet (Xinhua) -- Le chef en exil du principal groupe rebelle au Soudan du Sud (ALPS-IO) Riek Machar, a refusé de rencontrer une délégation de responsables du dialogue national, a annoncé dimanche un porte-parole du groupe rebelle.

Lam Paul Gabriel, porte-parole adjoint d'APLS-IO, a déclaré que Riek Machar, qui est actuellement en Afrique du Sud sous résidence surveillée, ne rencontrerait pas l'équipe de dialogue car ils pensent que le dialogue national n'est pas important au milieu de la guerre civile en cours.

"Le dialogue national n'est pas plus important maintenant que l'arrêt de la guerre génocidaire dévastatrice au Soudan du Sud. L'APLS-IO ne participera pas à ce dialogue national à moins que la paix soit d'abord assurée. Il a refusé de les rencontrer parce que le dialogue national n'est pas important maintenant", a affirmé M. Gabriel.

Une délégation de haut niveau des responsables sud-soudanais dirigée par Angelo Beda, coprésidente du Dialogue national, s'est rendue mercredi en Afrique du Sud pour convaincre Riek Machar à participer au dialogue.

Le gouvernement avait précédemment empêché le chef rebelle en exil de prendre part au dialogue national, lui demandant de mettre fin à sa résistance armée. Mais Juba a été mis sous une forte pression par la communauté internationale et des acteurs locaux, qui ont appelé à la transparence et à l'inclusion du dialogue national, ce qui l'a amené à ouvrir des voies pour des négociations avec M. Machar.

L'équipe de dialogue a déclaré en juin qu'elle se rendrait en Afrique du Sud, au Soudan, au Kenya et en Ethiopie pour négocier avec les principaux responsables de l'opposition afin de les impliquer dans le processus de paix.

Le porte-parole des rebelles a affirmé que le groupe ne rejoindrait pas le processus de dialogue tant que la guerre n'est pas arrêtée, faisant valoir que le gouvernement sud-soudanais essaie d'utiliser le dialogue pour échapper à la responsabilité des crimes commis pendant la guerre civile.

"L'APLS-IO est conscient du jeu que le gouvernement joue en essayant de qualifier Riek Machar de leader contre la paix au Soudan du Sud en envoyant cette équipe avec force, même après que notre président ait clairement déclaré sa position", a souligné M. Gabriel.

"Il veut également que toutes les parties au conflit soient responsables de leur action. C'est ce dont le gouvernement a peur parce qu'ils sont conscients de leurs propres activités criminelles envers les civils, c'est pourquoi ils préfèrent que le dialogue national soit dirigé par eux afin d'éviter d'assumer la responsabilité de leurs actions", a-t-il ajouté.

Le Soudan du Sud a été dévasté par une guerre civile qui a éclaté en décembre 2013, après que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar de planifier un coup d'Etat contre son régime. M. Machar a nié l'accusation mais a ensuite formé une force rebelle.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, et des millions de personnes déplacées depuis décembre 2013.

Un accord de paix signé en août 2015 entre les dirigeants rivaux sous la pression de l'ONU a conduit à la création d'un gouvernement d'unité de transition en avril, mais l'accord a été brisé par des combats renouvelés en juillet 2016.

Les Nations Unies estiment que plus de 3 millions de personnes ont été contraintes de fuir vers les pays voisins, et que 7,5 millions d'autres personnes déplacées à l'intérieur du pays ont besoin d'une aide et d'une protection humanitaire.

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Le chef rebelle du Soudan du Sud refuse de rencontrer une délégation de dialogue en Afrique du Sud

Publié le 2017-07-04 à 00:57 | french.xinhuanet.com

JUBA, 3 juillet (Xinhua) -- Le chef en exil du principal groupe rebelle au Soudan du Sud (ALPS-IO) Riek Machar, a refusé de rencontrer une délégation de responsables du dialogue national, a annoncé dimanche un porte-parole du groupe rebelle.

Lam Paul Gabriel, porte-parole adjoint d'APLS-IO, a déclaré que Riek Machar, qui est actuellement en Afrique du Sud sous résidence surveillée, ne rencontrerait pas l'équipe de dialogue car ils pensent que le dialogue national n'est pas important au milieu de la guerre civile en cours.

"Le dialogue national n'est pas plus important maintenant que l'arrêt de la guerre génocidaire dévastatrice au Soudan du Sud. L'APLS-IO ne participera pas à ce dialogue national à moins que la paix soit d'abord assurée. Il a refusé de les rencontrer parce que le dialogue national n'est pas important maintenant", a affirmé M. Gabriel.

Une délégation de haut niveau des responsables sud-soudanais dirigée par Angelo Beda, coprésidente du Dialogue national, s'est rendue mercredi en Afrique du Sud pour convaincre Riek Machar à participer au dialogue.

Le gouvernement avait précédemment empêché le chef rebelle en exil de prendre part au dialogue national, lui demandant de mettre fin à sa résistance armée. Mais Juba a été mis sous une forte pression par la communauté internationale et des acteurs locaux, qui ont appelé à la transparence et à l'inclusion du dialogue national, ce qui l'a amené à ouvrir des voies pour des négociations avec M. Machar.

L'équipe de dialogue a déclaré en juin qu'elle se rendrait en Afrique du Sud, au Soudan, au Kenya et en Ethiopie pour négocier avec les principaux responsables de l'opposition afin de les impliquer dans le processus de paix.

Le porte-parole des rebelles a affirmé que le groupe ne rejoindrait pas le processus de dialogue tant que la guerre n'est pas arrêtée, faisant valoir que le gouvernement sud-soudanais essaie d'utiliser le dialogue pour échapper à la responsabilité des crimes commis pendant la guerre civile.

"L'APLS-IO est conscient du jeu que le gouvernement joue en essayant de qualifier Riek Machar de leader contre la paix au Soudan du Sud en envoyant cette équipe avec force, même après que notre président ait clairement déclaré sa position", a souligné M. Gabriel.

"Il veut également que toutes les parties au conflit soient responsables de leur action. C'est ce dont le gouvernement a peur parce qu'ils sont conscients de leurs propres activités criminelles envers les civils, c'est pourquoi ils préfèrent que le dialogue national soit dirigé par eux afin d'éviter d'assumer la responsabilité de leurs actions", a-t-il ajouté.

Le Soudan du Sud a été dévasté par une guerre civile qui a éclaté en décembre 2013, après que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar de planifier un coup d'Etat contre son régime. M. Machar a nié l'accusation mais a ensuite formé une force rebelle.

Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais ont été tués, et des millions de personnes déplacées depuis décembre 2013.

Un accord de paix signé en août 2015 entre les dirigeants rivaux sous la pression de l'ONU a conduit à la création d'un gouvernement d'unité de transition en avril, mais l'accord a été brisé par des combats renouvelés en juillet 2016.

Les Nations Unies estiment que plus de 3 millions de personnes ont été contraintes de fuir vers les pays voisins, et que 7,5 millions d'autres personnes déplacées à l'intérieur du pays ont besoin d'une aide et d'une protection humanitaire.

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