Le grand chamboule-tout de la classe politique française passe à la vitesse supérieure (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-06-27 à 19:58 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 27 juin (Xinhua) -- Alors que les nouveaux députés devaient faire leur entrée à l'Assemblée nationale ce mardi après-midi, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a fait savoir qu'il quittait le Parti socialiste, tandis que Jean-Pierre Raffarin, lui aussi ex-chef du gouvernement, a annoncé qu'il mettait fin à sa longue carrière "élective". Ces deux annonces reflètent les soubresauts qui agitent l'échiquier politique français secoué par l'ascension du mouvement du président Emmanuel Macron qui rebat les cartes.

"Une partie de ma vie politique s'achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte", a déclaré mardi matin sur RTL M. Valls, qui entend siéger durant la nouvelle législature "dans la majorité" d'Emmanuel Macron. Dans la foulée, le groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale a voté, à main levée, pour que l'ancien maire d'Evry soit apparenté à LREM.

Après avoir soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle, puis avoir été réélu d'extrême justesse (par 139 voix d'écart) député de l'Essonne (Ile-de-France) sans l'étiquette du PS, l'ex-chef du gouvernement de François Hollande siégera donc sous les couleurs du mouvement créé par le nouveau président de la République française il y a seulement un peu plus d'un an.

Battu en janvier à la primaire socialiste, Manuel Valls avait rallié Emmanuel Macron aux dépens du vainqueur de sa famille politique, Benoît Hamon, ce qui lui avait valu de ne pas être investi par le PS pour les législatives et provoqué une vive polémique dans les rangs d'une gauche dynamitée par l'ascension de LREM et laminée dans les urnes. LREM ne lui avait pas non plus accordé l'investiture, mais n'avait pas présenté de candidat face à lui.

Une autre annonce a suscité mardi matin de nombreux commentaires dans l'Hexagone. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait savoir dans les colonnes de La Nouvelle République qu'il mettait fin à sa carrière politique "élective". "Le moment est venu de me retirer de la vie politique élective", déclare en effet dans une tribune l'actuel sénateur de la Vienne qui veut fonder une ONG baptisée Leaders for Peace pour "alerter contre les risques de guerre".

A 69 ans, celui qui fut à Matignon de 2002 à 2005 renonce donc aux trois ans qui lui restait à accomplir en tant que sénateur. "La jeune génération politique prend le pays en main et c'est heureux", écrit-il dans sa tribune.

M. Raffarin affirme qu'il entend également poursuivre son "investissement au service de la coopération franco-chinoise".

Engagé auprès du maire de Bordeaux lors de la primaire de la droite, il avait ensuite soutenu François Fillon dans la course à l'Elysée avant de plaider pour la constitution d'un groupe "constructif" à l'Assemblée nationale, alors que la droite, qui a limité la casse aux législatives, n'en est pas moins secouée par de profondes divisions internes quant à la ligne à tenir face à la majorité LREM.

Jean-Pierre Raffarin devra d'abord quitter la présidence de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, puis son mandat de sénateur en octobre, après le renouvellement de la moitié de la chambre basse lors des sénatoriales du 24 septembre prochain.

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Le grand chamboule-tout de la classe politique française passe à la vitesse supérieure (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-06-27 à 19:58 | french.xinhuanet.com

PARIS, 27 juin (Xinhua) -- Alors que les nouveaux députés devaient faire leur entrée à l'Assemblée nationale ce mardi après-midi, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a fait savoir qu'il quittait le Parti socialiste, tandis que Jean-Pierre Raffarin, lui aussi ex-chef du gouvernement, a annoncé qu'il mettait fin à sa longue carrière "élective". Ces deux annonces reflètent les soubresauts qui agitent l'échiquier politique français secoué par l'ascension du mouvement du président Emmanuel Macron qui rebat les cartes.

"Une partie de ma vie politique s'achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte", a déclaré mardi matin sur RTL M. Valls, qui entend siéger durant la nouvelle législature "dans la majorité" d'Emmanuel Macron. Dans la foulée, le groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale a voté, à main levée, pour que l'ancien maire d'Evry soit apparenté à LREM.

Après avoir soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle, puis avoir été réélu d'extrême justesse (par 139 voix d'écart) député de l'Essonne (Ile-de-France) sans l'étiquette du PS, l'ex-chef du gouvernement de François Hollande siégera donc sous les couleurs du mouvement créé par le nouveau président de la République française il y a seulement un peu plus d'un an.

Battu en janvier à la primaire socialiste, Manuel Valls avait rallié Emmanuel Macron aux dépens du vainqueur de sa famille politique, Benoît Hamon, ce qui lui avait valu de ne pas être investi par le PS pour les législatives et provoqué une vive polémique dans les rangs d'une gauche dynamitée par l'ascension de LREM et laminée dans les urnes. LREM ne lui avait pas non plus accordé l'investiture, mais n'avait pas présenté de candidat face à lui.

Une autre annonce a suscité mardi matin de nombreux commentaires dans l'Hexagone. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait savoir dans les colonnes de La Nouvelle République qu'il mettait fin à sa carrière politique "élective". "Le moment est venu de me retirer de la vie politique élective", déclare en effet dans une tribune l'actuel sénateur de la Vienne qui veut fonder une ONG baptisée Leaders for Peace pour "alerter contre les risques de guerre".

A 69 ans, celui qui fut à Matignon de 2002 à 2005 renonce donc aux trois ans qui lui restait à accomplir en tant que sénateur. "La jeune génération politique prend le pays en main et c'est heureux", écrit-il dans sa tribune.

M. Raffarin affirme qu'il entend également poursuivre son "investissement au service de la coopération franco-chinoise".

Engagé auprès du maire de Bordeaux lors de la primaire de la droite, il avait ensuite soutenu François Fillon dans la course à l'Elysée avant de plaider pour la constitution d'un groupe "constructif" à l'Assemblée nationale, alors que la droite, qui a limité la casse aux législatives, n'en est pas moins secouée par de profondes divisions internes quant à la ligne à tenir face à la majorité LREM.

Jean-Pierre Raffarin devra d'abord quitter la présidence de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, puis son mandat de sénateur en octobre, après le renouvellement de la moitié de la chambre basse lors des sénatoriales du 24 septembre prochain.

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