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Des dirigeants africains pointent du doigt la mauvaise gouvernance pour les crises de réfugiés sur le continent (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com   2017-06-24 04:37:44      

Par Ronald Ssekandi

KAMPALA, 23 juin (Xinhua) -- Les dirigeants africains réunis vendredi à Kampala pour un sommet international sur les réfugiés en Ouganda, ont déclaré que la mauvaise gouvernance est responsable de l'afflux de réfugiés dans les régions du continent.

Le président ougandais Yoweri Museveni, qui a pris l'initiative pour l'organisation de la réunion "Solidarity Summit" (Sommet de la solidarité), a souligné que la mauvaise gouvernance par les dirigeants et le manque d'opposition crédible sont en partie responsables des conflits sur le continent qui obligent les populations à fuir vers d'autres pays.

Le sommet de Kampala, organisé en coopération avec l'ONU, vise à recueillir des fonds pour aider les réfugiés en Ouganda, qui est devenu aujourd'hui le plus grand pays d'accueil de réfugiés en Afrique, et le troisième dans le monde, après la Turquie et le Pakistan.

Les chiffres des Nations Unies montrent que l'Ouganda accueille plus de 1,2 million de réfugiés venus du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo (RDC), du Burundi et du Rwanda, entre autres. Parmi eux, plus de 900.000 proviennent du Soudan du Sud.

Le président Museveni a déclaré que tout cela pourrait être évité si les politiciens au pouvoir et dans l'opposition s'abstiennent des "tendances sectaires".

"La mauvaise politique, en utilisant la pseudo-idéologie de l'exploitation opportuniste de l'identité religieuse ou tribale, est derrière la plupart de ces crises. L'idéologie du sectarisme en Afrique doit être condamnée", a-t-il souligné.

"Les dirigeants, tant du gouvernement que de l'opposition, des pays souffrants, ont une responsabilité historique très grave pour mettre fin à cette hémorragie et à la souffrance des pauvres Africains touchés", a-t-il affirmé.

Le président zambien, Edgar Lungu, a déclaré nécessaire que l'Afrique investisse dans la paix, et mette fin à la souffrance des populations.

POINTS CHAUDS RÉGIONAUX

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a déclaré que son pays marchait sur le chemin vers la paix. Depuis 2007, des troupes de maintien de la paix de l'Union africaine ont été déployées pour aider à stabiliser le pays.

M. Museveni a déclaré par ailleurs que les organisations régionales et les Nations Unies devraient aider à mettre fin aux crises sur le continent, notamment les combats sans fin dans l'est de la RDC.

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), un organisme régional chargé d'assurer, entre autres, la paix dans la région, ainsi que l'ONU, ont été "totalement inutiles sur cette tragédie de longue date dans ce domaine", a déploré M. Museveni.

Les efforts de la CIRGL et de l'ONU au cours des années pour mettre fin aux combats n'ont pas encore donné de résultats, bien que l'ONU ait une mission de maintien de la paix en RDC, l'un des pays qui génère des milliers de réfugiés dans ses pays voisins.

Le président ougandais a également exhorté le gouvernement burundais à respecter les engagements pris par la Communauté de l'Afrique de l'Est pour mettre un terme aux conflits dans le pays.

Au Soudan du Sud, les combats continuent d'être enclins aux lignes tribales. Des millions de Sud-Soudanais ont fui vers les pays voisins, l'Ouganda ayant accueilli la majorité d'entre eux.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a également assisté au sommet sur les réfugiés, a déclaré que tout devait être fait pour mettre fin au conflit au Soudan du Sud, et a salué l'Ouganda qui a accueilli de nombreux réfugiés sud-soudanais.

M. Museveni a récemment rencontré des représentants du gouvernement sud-soudanais et des rebelles dans le but de mettre fin aux combats.

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Des dirigeants africains pointent du doigt la mauvaise gouvernance pour les crises de réfugiés sur le continent (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-24 à 04:37 | french.xinhuanet.com

Par Ronald Ssekandi

KAMPALA, 23 juin (Xinhua) -- Les dirigeants africains réunis vendredi à Kampala pour un sommet international sur les réfugiés en Ouganda, ont déclaré que la mauvaise gouvernance est responsable de l'afflux de réfugiés dans les régions du continent.

Le président ougandais Yoweri Museveni, qui a pris l'initiative pour l'organisation de la réunion "Solidarity Summit" (Sommet de la solidarité), a souligné que la mauvaise gouvernance par les dirigeants et le manque d'opposition crédible sont en partie responsables des conflits sur le continent qui obligent les populations à fuir vers d'autres pays.

Le sommet de Kampala, organisé en coopération avec l'ONU, vise à recueillir des fonds pour aider les réfugiés en Ouganda, qui est devenu aujourd'hui le plus grand pays d'accueil de réfugiés en Afrique, et le troisième dans le monde, après la Turquie et le Pakistan.

Les chiffres des Nations Unies montrent que l'Ouganda accueille plus de 1,2 million de réfugiés venus du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo (RDC), du Burundi et du Rwanda, entre autres. Parmi eux, plus de 900.000 proviennent du Soudan du Sud.

Le président Museveni a déclaré que tout cela pourrait être évité si les politiciens au pouvoir et dans l'opposition s'abstiennent des "tendances sectaires".

"La mauvaise politique, en utilisant la pseudo-idéologie de l'exploitation opportuniste de l'identité religieuse ou tribale, est derrière la plupart de ces crises. L'idéologie du sectarisme en Afrique doit être condamnée", a-t-il souligné.

"Les dirigeants, tant du gouvernement que de l'opposition, des pays souffrants, ont une responsabilité historique très grave pour mettre fin à cette hémorragie et à la souffrance des pauvres Africains touchés", a-t-il affirmé.

Le président zambien, Edgar Lungu, a déclaré nécessaire que l'Afrique investisse dans la paix, et mette fin à la souffrance des populations.

POINTS CHAUDS RÉGIONAUX

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a déclaré que son pays marchait sur le chemin vers la paix. Depuis 2007, des troupes de maintien de la paix de l'Union africaine ont été déployées pour aider à stabiliser le pays.

M. Museveni a déclaré par ailleurs que les organisations régionales et les Nations Unies devraient aider à mettre fin aux crises sur le continent, notamment les combats sans fin dans l'est de la RDC.

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), un organisme régional chargé d'assurer, entre autres, la paix dans la région, ainsi que l'ONU, ont été "totalement inutiles sur cette tragédie de longue date dans ce domaine", a déploré M. Museveni.

Les efforts de la CIRGL et de l'ONU au cours des années pour mettre fin aux combats n'ont pas encore donné de résultats, bien que l'ONU ait une mission de maintien de la paix en RDC, l'un des pays qui génère des milliers de réfugiés dans ses pays voisins.

Le président ougandais a également exhorté le gouvernement burundais à respecter les engagements pris par la Communauté de l'Afrique de l'Est pour mettre un terme aux conflits dans le pays.

Au Soudan du Sud, les combats continuent d'être enclins aux lignes tribales. Des millions de Sud-Soudanais ont fui vers les pays voisins, l'Ouganda ayant accueilli la majorité d'entre eux.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a également assisté au sommet sur les réfugiés, a déclaré que tout devait être fait pour mettre fin au conflit au Soudan du Sud, et a salué l'Ouganda qui a accueilli de nombreux réfugiés sud-soudanais.

M. Museveni a récemment rencontré des représentants du gouvernement sud-soudanais et des rebelles dans le but de mettre fin aux combats.

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