France : un remaniement plus compliqué que prévu (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-21 à 17:17 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 21 juin (Xinhua) -- Le remaniement ministériel attendu au lendemain des élections législatives en France s'avère plus compliqué que prévu. Le Premier ministre Edouard Philippe en charge de former le nouveau gouvernement fait face à l'équation des ministres cités dans des affaires.

Parmi eux, la ministre des Armées Sylvie Goulard. Citée dans une enquête préliminaire sur les soupçons d'emplois fictifs des assistants parlementaires de son parti, le MoDem, au Parlement européen, Mme Goulard (eurodéputée) a démissionné mardi de son poste de ministre des Armées.

"Dans l'hypothèse où l'enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d'emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi", a-t-elle justifié dans un communiqué. Sylvie Goulard ne fera donc pas partie du nouveau gouvernement.

Ce mercredi, le garde des Sceaux et ministre de la Justice, président du MoDem, François Bayrou, a annoncé qu'il quittait le gouvernement peu avant l'annonce du remaniement par le Premier ministre Edouard Philippe.

De même que le ministre de la Cohésion des Territoires, Richard Ferrand, au coeur de la polémique relative aux révélations du Canard Enchaîné qui l'accuse d'avoir favorisé en 2011 son épouse dans un marché immobilier alors qu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. Et d'embaucher en 2014 son fils comme collaborateur parlementaire.

Face à ces accusations qui mettent mal à l'aise le gouvernement, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a décidé son départ du gouvernement en lui proposant de briguer la présidence du groupe LRM à l'Assemblée nationale, a révélé la presse.

Autre ministre concernée, et qui n'exclut pas de quitter le gouvernement : Marielle de Sarnez. Eurodéputée et membre du MoDem, la ministre des Affaires européennes a également annoncé son départ du gouvernement dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs des assistants du MoDem à l'instar de sa collègue Sylvie Goulard. "Tout est ouvert pour moi. Le gouvernement ou la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée. Ce sont deux engagements passionnants", a confié mardi Mme de Sarnez au Parisien. Quid du ministre de la Justice, François Bayrou, président du MoDem?

Après l'annonce de la démission de sa camarade de parti Sylvie Goulard, des voix se sont levées, notamment au sein de l'opposition, pour exiger son départ au nom de la transparence.

"M. Bayrou doit démissionner car il est garde des sceaux et a connaissance des éléments de l'enquête qui pourrait le viser. On est donc dans un conflit d'intérêt, une confusion des genres qui est insupportable", a indiqué sur RFI Eric Ciotti, député Les Républicains.

Selon plusieurs observateurs, le cas Bayrou embarrasse le gouvernement contrairement à celui de ses collègues ministres rattrapés par des affaires. Principal allié d'Emmanuel Macron, le président du MoDem a joué un rôle important dans son élection à la présidence de la République.

"C'est donc un peu compliqué d'avoir quelqu'un comme François Bayrou qui a une voix dans le paysage médiatique dehors en début de quinquennat", a noté sur France 5 le président de l'Institut de sondage ELABE, Bernard Sananès.

A ces affaires (Richard Ferrand et du MoDem) qui rendent le remaniement plus compliqué que prévu, s'ajoute celle relative à l'enquête préliminaire sur l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à Las Vegas en 2016. Les perquisitions ont été menées mardi dans la matinée à Business France et au siège du groupe Havas dans le cadre de ladite enquête.

Business France, une agence publique alors dirigée par l'actuel ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est accusé d'avoir organisé ce déplacement via Havas, sans appel d'offre. La composition du nouveau gouvernement sera rendue publique ce mercredi avant 18h.

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France : un remaniement plus compliqué que prévu (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-21 à 17:17 | french.xinhuanet.com

PARIS, 21 juin (Xinhua) -- Le remaniement ministériel attendu au lendemain des élections législatives en France s'avère plus compliqué que prévu. Le Premier ministre Edouard Philippe en charge de former le nouveau gouvernement fait face à l'équation des ministres cités dans des affaires.

Parmi eux, la ministre des Armées Sylvie Goulard. Citée dans une enquête préliminaire sur les soupçons d'emplois fictifs des assistants parlementaires de son parti, le MoDem, au Parlement européen, Mme Goulard (eurodéputée) a démissionné mardi de son poste de ministre des Armées.

"Dans l'hypothèse où l'enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d'emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi", a-t-elle justifié dans un communiqué. Sylvie Goulard ne fera donc pas partie du nouveau gouvernement.

Ce mercredi, le garde des Sceaux et ministre de la Justice, président du MoDem, François Bayrou, a annoncé qu'il quittait le gouvernement peu avant l'annonce du remaniement par le Premier ministre Edouard Philippe.

De même que le ministre de la Cohésion des Territoires, Richard Ferrand, au coeur de la polémique relative aux révélations du Canard Enchaîné qui l'accuse d'avoir favorisé en 2011 son épouse dans un marché immobilier alors qu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. Et d'embaucher en 2014 son fils comme collaborateur parlementaire.

Face à ces accusations qui mettent mal à l'aise le gouvernement, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a décidé son départ du gouvernement en lui proposant de briguer la présidence du groupe LRM à l'Assemblée nationale, a révélé la presse.

Autre ministre concernée, et qui n'exclut pas de quitter le gouvernement : Marielle de Sarnez. Eurodéputée et membre du MoDem, la ministre des Affaires européennes a également annoncé son départ du gouvernement dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs des assistants du MoDem à l'instar de sa collègue Sylvie Goulard. "Tout est ouvert pour moi. Le gouvernement ou la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée. Ce sont deux engagements passionnants", a confié mardi Mme de Sarnez au Parisien. Quid du ministre de la Justice, François Bayrou, président du MoDem?

Après l'annonce de la démission de sa camarade de parti Sylvie Goulard, des voix se sont levées, notamment au sein de l'opposition, pour exiger son départ au nom de la transparence.

"M. Bayrou doit démissionner car il est garde des sceaux et a connaissance des éléments de l'enquête qui pourrait le viser. On est donc dans un conflit d'intérêt, une confusion des genres qui est insupportable", a indiqué sur RFI Eric Ciotti, député Les Républicains.

Selon plusieurs observateurs, le cas Bayrou embarrasse le gouvernement contrairement à celui de ses collègues ministres rattrapés par des affaires. Principal allié d'Emmanuel Macron, le président du MoDem a joué un rôle important dans son élection à la présidence de la République.

"C'est donc un peu compliqué d'avoir quelqu'un comme François Bayrou qui a une voix dans le paysage médiatique dehors en début de quinquennat", a noté sur France 5 le président de l'Institut de sondage ELABE, Bernard Sananès.

A ces affaires (Richard Ferrand et du MoDem) qui rendent le remaniement plus compliqué que prévu, s'ajoute celle relative à l'enquête préliminaire sur l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à Las Vegas en 2016. Les perquisitions ont été menées mardi dans la matinée à Business France et au siège du groupe Havas dans le cadre de ladite enquête.

Business France, une agence publique alors dirigée par l'actuel ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est accusé d'avoir organisé ce déplacement via Havas, sans appel d'offre. La composition du nouveau gouvernement sera rendue publique ce mercredi avant 18h.

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