BAMAKO, 19 juin (Xinhua) -- L'attaque du complexe hôtelier Le Campement Kangaba, dans la périphérie est de Bamako, a fait deux morts et huit blessés (six parmi les forces de sécurité et deux civils) et deux assaillants ont été tués, selon un communiqué du ministère de la Sécurité malien.

Ce bilan a été communiqué par le ministre malien de la Sécurité, le général Salif Traoré, lors d'un point de presse dimanche dans la soirée. "Nous avons récupéré les corps de deux assaillants abattus", a déclaré le ministre.

Selon le général, la Force spéciale anti-terroriste du Mali (FORSAT) a réussi à évacuer trente-six personnes du campement en toute sécurité. La majorité était des étrangers.

En début de soirée, les forces spéciales antiterroristes qui ratissaient la zone ont arrêté un des assaillants à Baguinéda, à une dizaine de kilomètres à l'ouest du Campement.

Attribuée à des djihadistes, l'attaque n'était pas encore revendiquée lundi matin.

Le Campement Kangaba est un site de détente tenu par des Français qui est très fréquenté par les Occidentaux, surtout les week-ends.

La précédente attaque terroriste dans la capitale malienne remonte à mars 2016 et avait visé un hôtel de Bamako, l'Azalai Nord-Sud, qui abrite la Mission de l'Union européenne, chargée de former l'armée malienne. Elle avait été repoussée avec succès, faisant un mort parmi les assaillants.

Quelques mois plus tôt, l'hôtel Radisson Blu avait été la cible d'une sanglante attaque terroriste le 20 novembre 2015, faisant 20 morts. Les deux assaillants avaient été tués.

Samedi, la veille de l'attaque du Campement, un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) avait été la cible d'une attaque terroriste à Bintagoungou (Goundam, région de Tombouctou). Cinq soldats maliens ont été tués et huit autres blessés, selon un communiqué du gouvernement malien.