WASHINGTON, 14 juin (Xinhua) -- Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a appelé mercredi le Congrès à accorder une "marge de manoeuvre" à la Maison Blanche dans ses relations avec la Russie à la suite de l'adoption à une majorité écrasante par le Sénat d'un projet de loi proposant de nouvelles sanctions contre Moscou.

"J'appelle le Congrès à faire en sorte que la législation permette au président de bénéficier d'une certaine marge de manoeuvre pour qu'il puisse modifier les sanctions en réponse aux besoins de cette situation diplomatique en évolution constante", a déclaré M. Tillerson lors d'une audience devant le Congrès.

Reconnaissant la nécessité que la Russie réponde de ses actes pour son implication présumée dans les élections américaines, M. Tillerson a souligné l'importance d'engager un "dialogue constructif" avec Moscou.

Le projet de loi, adopté à 97 voix contre 2 par le Sénat, est jusqu'ici la réponse la plus ferme des Etats-Unis à l'implication présumée de la Russie dans les élections présidentielles de 2016.

Ces sanctions cibleront entre autres "les auteurs de cyberactivités malveillantes au nom du gouvernement russe" et "ceux qui traitent avec les services russes du renseignement et de la défense", a précisé la Commisson sénatoriale pour les affaires bancaires, le logement et l'urbanisme dans un communiqué.

Ce nouveau projet prévoit par ailleurs que la Maison Blanche devra demander l'autorisation du Congrès si elle souhaite assouplir, suspendre ou lever les sanctions contre la Russie.

Le Sénat a attaché ces nouvelles sanctions contre la Russie à celles contre l'Iran, ce qui fait que le président américain Donald Trump, qui prône le rapprochement avec la Russie, devra rejeter les nouvelles sanctions contre Téhéran, auxquelles il est favorable, s'il souhaite bloquer les efforts du Congrès visant à sanctionner la Russie.