France : Macron met en place son arsenal antiterroriste (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-08 à 16:40 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 8 juin (Xinhua) -- Face à la menace terroriste, la France s'est dotée d'une nouvelle instance (Task force) qui a vocation à organiser une action de renseignement "plus rapide et ouverte" entre services compétents.

Ce super service de renseignement dénommée Centre national de contre-terrorisme, validé mercredi par le Conseil de défense, aura pour mission "d'assurer un meilleur partage et une meilleure coordination des renseignements intérieurs et extérieurs français", a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Le Centre national de contre-terrorisme sera directement rattaché à l'Elysée, et ses membres seront mobilisés 24h/24 pour analyser l'ensemble des renseignements afin de permettre au chef de l'Etat de décider vite, notamment en situation de crise.

La "task force" sera dirigée par trois fortes personnalités des renseignements : Pierre de Bousquet de Florian, ancien patron de la DST, Laurent Nunez, directeur général de la sécurité intérieur (DGSI) et Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieur (DGSE), renseigne un communiqué de la présidence française.

Ces nominations concomitantes sont un choix stratégique à travailler, à partager, à échanger et à créer une osmose totale dans notre capacité de renseignement, a indiqué M. Castaner, tout en précisant que la nomination de ces trois personnalités est prévue lors du Conseil des ministres du 21 juin prochain.

Le Conseil des ministres étudiera le même jour les conditions de sortie de l'état d'urgence en vigueur depuis le 14 novembre 2015. Le gouvernement prévoit comme alternative à l'état d'urgence un projet de loi qui permettra d'introduire dans le droit commun des dispositions "concrètes, ciblées et encadrées" pour lutter efficacement contre le terrorisme.

L'annonce de ce nouvel arsenal antiterroriste intervient dans un contexte de menace élevée marquée par des attaques terroristes au Royaume-Uni mais aussi en France, où les forces de l'ordre sont devenues depuis peu la cible des terroristes.

Le mardi dans l'après-midi, la veille du Conseil de défense, un homme a attaqué au marteau un policier sur le parvis de Notre-Dame-de Paris. L'agresseur, un étudiant de 40 ans a prêté serment à Daesh dans une vidéo retrouvée à son domicile lors d'une perquisition de la BRI.

En avril dernier, un homme armé d'un fusil d'assaut kalachnikov a ouvert le feu sur un fourgon de police sur l'avenue des Champs Elysées. Bilan : un des agents âgé de 37 ans est tué et deux autres blessés.

Le 18 mars, c'est un homme âgé de 39 ans qui a été tué à l'aéroport d'Orly par les forces de l'ordre pour avoir tenté de s'emparer de l'arme de l'un des soldats en patrouille à l'aéroport. Le procureur de la République a décrit l'agresseur comme quelqu'un "extrêmement violent" qui était "là pour mourir pour Allah".

Un mois plus tôt, le 3 février, un Egyptien armé d'une matraque a attaqué au Carrousel Louvre les militaires. Il a blessé un d'entre eux à la tête avant d'être maîtrisé. La première attaque terroriste en direction des forces de l'ordre date de juin 2016 à Magnanville où un couple de policier est tué de plusieurs coups de couteau à leur domicile.

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France : Macron met en place son arsenal antiterroriste (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-08 à 16:40 | french.xinhuanet.com

PARIS, 8 juin (Xinhua) -- Face à la menace terroriste, la France s'est dotée d'une nouvelle instance (Task force) qui a vocation à organiser une action de renseignement "plus rapide et ouverte" entre services compétents.

Ce super service de renseignement dénommée Centre national de contre-terrorisme, validé mercredi par le Conseil de défense, aura pour mission "d'assurer un meilleur partage et une meilleure coordination des renseignements intérieurs et extérieurs français", a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Le Centre national de contre-terrorisme sera directement rattaché à l'Elysée, et ses membres seront mobilisés 24h/24 pour analyser l'ensemble des renseignements afin de permettre au chef de l'Etat de décider vite, notamment en situation de crise.

La "task force" sera dirigée par trois fortes personnalités des renseignements : Pierre de Bousquet de Florian, ancien patron de la DST, Laurent Nunez, directeur général de la sécurité intérieur (DGSI) et Bernard Emié, directeur général de la sécurité extérieur (DGSE), renseigne un communiqué de la présidence française.

Ces nominations concomitantes sont un choix stratégique à travailler, à partager, à échanger et à créer une osmose totale dans notre capacité de renseignement, a indiqué M. Castaner, tout en précisant que la nomination de ces trois personnalités est prévue lors du Conseil des ministres du 21 juin prochain.

Le Conseil des ministres étudiera le même jour les conditions de sortie de l'état d'urgence en vigueur depuis le 14 novembre 2015. Le gouvernement prévoit comme alternative à l'état d'urgence un projet de loi qui permettra d'introduire dans le droit commun des dispositions "concrètes, ciblées et encadrées" pour lutter efficacement contre le terrorisme.

L'annonce de ce nouvel arsenal antiterroriste intervient dans un contexte de menace élevée marquée par des attaques terroristes au Royaume-Uni mais aussi en France, où les forces de l'ordre sont devenues depuis peu la cible des terroristes.

Le mardi dans l'après-midi, la veille du Conseil de défense, un homme a attaqué au marteau un policier sur le parvis de Notre-Dame-de Paris. L'agresseur, un étudiant de 40 ans a prêté serment à Daesh dans une vidéo retrouvée à son domicile lors d'une perquisition de la BRI.

En avril dernier, un homme armé d'un fusil d'assaut kalachnikov a ouvert le feu sur un fourgon de police sur l'avenue des Champs Elysées. Bilan : un des agents âgé de 37 ans est tué et deux autres blessés.

Le 18 mars, c'est un homme âgé de 39 ans qui a été tué à l'aéroport d'Orly par les forces de l'ordre pour avoir tenté de s'emparer de l'arme de l'un des soldats en patrouille à l'aéroport. Le procureur de la République a décrit l'agresseur comme quelqu'un "extrêmement violent" qui était "là pour mourir pour Allah".

Un mois plus tôt, le 3 février, un Egyptien armé d'une matraque a attaqué au Carrousel Louvre les militaires. Il a blessé un d'entre eux à la tête avant d'être maîtrisé. La première attaque terroriste en direction des forces de l'ordre date de juin 2016 à Magnanville où un couple de policier est tué de plusieurs coups de couteau à leur domicile.

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