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La Banque mondiale maintient ses prévisions de croissance mondiale pour 2017 inchangées à 2,7% (PAPIER GENERAL)

Publié le 2017-06-07 à 04:40 | french.xinhuanet.com

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WASHINGTON, 6 juin (Xinhua) -- La Banque mondiale a maintenu inchangées ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2017 et 2018, respectivement à 2,7% et 2,9%, tandis que la production manufacturière et les échanges commerciaux progressent et que la confiance est en hausse.

"Un point encourageant est la reprise de la croissance des échanges commerciaux à 4% (en 2017) après le taux de 2,5%, le plus bas depuis la crise, enregistré l'année dernière", indique la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques mondiales (Global Economic Prospects - GEP).

La reprise des échanges commerciaux en 2017 est favorisée par la hausse de la demande des grandes économies avancées, par l'augmentation des flux commerciaux depuis et vers la Chine, et par l'atténuation du frein que représente la faible demande des exportateurs de matières premières, selon la Banque mondiale.

Cette progression des échanges se reflète aussi dans l'embellie des perspectives de croissance mondiale. Selon les projections de cette publication phare de la Banque mondiale, les économies avancées devraient enregistrer une croissance économique de 1,9% en 2017, soit une accélération après le taux de croissance de 1,7% en 2016.

En revanche, ce rapport anticipe un ralentissement de la croissance des économies avancées à 1,8% en 2018 et 1,7% en 2019, conformément aux pronostics publiés en janvier.

Dans les marchés émergents et les pays en développement, la croissance devrait s'accélérer à 4,1% en 2017, contre 3,5% en 2016, puis progresser encore en 2018 et 2019, à 4,5% et 4,7% respectivement.

"Après un ralentissement prolongé, l'accélération récente de l'activité dans certains des plus importants marchés émergents est un développement bienvenu pour la croissance des régions concernées et pour l'économie mondiale", explique Ayhan Kose, directeur du programme GEP au sein de la Banque mondiale.

La croissance des sept plus grandes économies émergentes du monde, à savoir la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie, devrait surpasser la moyenne à long-terme à l'horizon 2018.

"Le redressement de l'activité dans ces économies pourrait avoir un impact positif important sur la croissance des autres économies émergentes et en développement dans le monde", indique ce rapport.

Selon la Banque mondiale, la Chine devrait connaître un taux de croissance de 6,5% cette année et de 6,3% en 2018 et 2019, conformément aux prévisions de janvier.

Les stimulations budgétaires devraient continuer de compenser le resserrement monétaire, selon les estimations de la Banque mondiale, qui estime que les politiques gouvernementales continueront de soutenir la croissance, de juguler les risques financiers, et de favoriser le rééquilibrage de l'économie au profit de la consommation.

L'économie des États-Unis devrait croître de 2,1% cette année, soit 0,1 point de pourcentage de moins que la prévision de janvier de la Banque mondiale. Celle-ci a en revanche révisé à la hausse sa projection pour la croissance américaine en 2018, de +0,1 point de pourcentage à un taux de 2,2%. Le taux de croissance devrait ensuite ralentir à nouveau à 1,9% en 2019, car l'économie se rapprochera de son potentiel.

"L'éventualité de changements de politique majeurs génère un potentiel de hausse mais aussi de baisse important pour les prévisions de croissance en 2018 et 2019", estime la Banque mondiale.

Les réductions d'impôts et les programmes d'infrastructures pourraient générer une croissance supérieure aux attentes à court terme, mais aussi une accélération de la montée des taux d'intérêts. Les éventuels changements de politique commerciale pourraient susciter des représailles des partenaires commerciaux des États-Unis, néfastes pour les États-Unis comme pour les partenaires commerciaux, selon la banque.

Les perspectives mondiales devraient s'améliorer au cours de l'année, toutefois la balance des risques pour l'économie mondiale continue de pencher à la baisse, selon la banque.

D'après ce rapport, une montée du protectionnisme commercial pourrait mettre un coup d'arrêt à la dynamique d'essor du commerce mondial, tandis que l'augmentation des incertitudes politiques pourrait affecter la confiance et l'investissement, enfin le risque de perturbations des marchés financiers subsiste.

"Nous assistons depuis trop longtemps à une faible croissance qui freine les progrès de la lutte contre la pauvreté, aussi ces signes de consolidation de la croissance mondiale sont encourageants", observe Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale dans un communiqué publié dimanche.

"Une reprise fragile mais réelle est désormais en cours, et les différents pays devraient profiter de cette opportunité pour entreprendre des réformes des institutions et des marchés afin d'attirer les investissements privés pour aider à soutenir la croissance à long terme", souligne M. Kim.

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