Le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris "est grave, lourde, potentiellement désastreuse pour l'avenir" (maire de Paris)
Publié le 2017-06-02 à 23:20 | french.xinhuanet.com
PARIS, 2 juin (Xinhua) -- Quelques heures après l'annonce par Donald Trump du retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a estimé que cette décision était "grave, lourde, potentiellement désastreuse pour l'avenir" lors d'une conférence de presse ce vendredi.
"En prétendant que l'Accord de Paris entrave l'économie, Donald Trump montre qu'il appartient à l'ancien monde", a-t-elle affirmé. Estimant que le président américain doit être "la seule personne au monde qui n'aime pas Paris", Anne Hidalgo a regretté des "déclarations extrêmement provocantes et qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un président d'une grande nation que nous aimons et qui est une nation amie de la France. Nous comptons à Paris tellement d'Américains qui sont nos amis et qui aiment Paris".
Selon la maire de Paris, qui préside également le réseau "C40" qui fédère plus de 90 métropoles mondiales engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique, "les maires du C40 sont agiles (...) les maires américains sont très mobilisés. Nous allons les aider. L'accord de Paris sera mis en oeuvre". "Les États nations fixent le cadre, mais les villes agissent, bien au-delà de ce cadre" a-t-elle précisé.
Anne Hidalgo a également rappelé que les réfugiés climatiques "sont plus nombreux que les réfugiés de guerre". "Si les villes de plus de 100 000 habitants mettent en œuvre
l'Accord de Paris, 40 % de la réduction de gaz à effet de serre prévue par l'Accord seront atteints", a-t-elle indiqué. L'Accord de Paris pour le climat est un levier économique d'ampleur selon la maire de Paris : "l'Accord de Paris, c'est 1 000 milliards d'euros d'investissements, dont 375 dans les quatre prochaines années".