Climat/Accord de Paris : l'Europe condamne le retrait des Etats-Unis (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-02 à 22:20 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 2 juin (Xinhua) -- La décision du président américain Donald Trump de se retirer de l'Accord sur le climat adopté en 2015 à Paris provoque de vives réactions en Europe. Paris, Berlin, Rome, Londres ou encore Bruxelles disent regretter cette décision de Donald Trump, qu'ils qualifient "d'erreur", voire de "faute grave".

Le président français Emmanuel Macron est l'un des premiers chefs d'Etat européens à avoir répliqué à son homologue américain. Dans un discours diffusé jeudi soir en français et en anglais, M. Macron a déclaré que la décision de M. Trump de se retirer de l'Accord de Paris était une "erreur pour les intérêts de son pays et de son peuple et une faute pour l'avenir de notre planète".

Au président américain qui parle d'une possible renégociation sur le climat, le chef de l'Etat français oppose une fin de non recevoir. "Je vous le dis ce soir avec beaucoup de force : nous ne renégocierons pas un accord moins ambitieux. En aucun cas", a-t-il répondu.

Emmanuel Macron a appelé dans la foulée l'ensemble des pays signataires "à demeurer dans le cadre de l'Accord de Paris et à ne rien céder. Sur le climat, il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B. Alors oui, nous continuerons", a martelé le président français.

Même réaction en Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a dit regretter la décision des Etats-Unis de quitter l'Accord de Paris, qui est "indispensable pour atteindre les objectifs en 2031". "Nous avons besoin de cet accord de Paris pour préserver l'humanité. Rien ne peut et ne pourra jamais nous faire reculer", a déclaré ce matin Mme Merkel à la presse allemande.

Dans une déclaration commune, les chefs d'Etat et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, disent prendre note avec regret de la décision prise par les Etats-Unis d'Amérique et réaffirment leur engagement "à mettre en oeuvre l'accord de Paris, y compris ses objectifs de financement climatique".

"Nous estimons que l'élan imprimé à Paris en décembre 2015 est irréversible et nous croyons fermement que l'Accord de Paris ne peut être renégocié, puisque c'est un instrument vital pour notre planète, les sociétés et les économies", indiquent la France, l'Allemagne et l'Italie dans leur communiqué.

La Belgique dit aussi soutenir sans réserve l'Accord de Paris sur le climat. Pour le Premier ministre belge, Charles Michel, la décision des Etats-Unis ne doit pas freiner la mobilisation en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. "Nous devons redoubler d'efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements. Au-delà de l'enjeu écologique, il s'agit aussi d'une question économique et d'équilibres géopolitiques mondiaux. Un dérèglement climatique ne pourra que générer des conflits et des mouvements migratoires conséquents. Nous utiliserons tous les leviers internationaux possibles pour concrétiser cela", a indiqué dans un communiqué M. Michel.

Le Royaume-Uni s'est également démarqué de la décision des Etats-Unis de se retirer de l'Accord de Paris. Selon l'un des porte-parole du gouvernement de Downing Street, la Premiere ministre Theresa May a appelé Donald Trump au téléphone pour lui "exprimer sa déception".

Mme May a souligné au président américain que "le Royaume-Uni restait engagé en faveur de l'Accord de Paris, comme il l'a fait récemment au G7, car l'Accord de Paris constitue le cadre mondial adéquat pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures tout en conservant une énergie abordable et sûre pour nos citoyens et nos entreprises", selon un document publié sur le site de Dowing Street. L'Accord sur le climat, adopté le 12 décembre 2015 à Paris, vise à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C.

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Climat/Accord de Paris : l'Europe condamne le retrait des Etats-Unis (SYNTHESE)

Publié le 2017-06-02 à 22:20 | french.xinhuanet.com

PARIS, 2 juin (Xinhua) -- La décision du président américain Donald Trump de se retirer de l'Accord sur le climat adopté en 2015 à Paris provoque de vives réactions en Europe. Paris, Berlin, Rome, Londres ou encore Bruxelles disent regretter cette décision de Donald Trump, qu'ils qualifient "d'erreur", voire de "faute grave".

Le président français Emmanuel Macron est l'un des premiers chefs d'Etat européens à avoir répliqué à son homologue américain. Dans un discours diffusé jeudi soir en français et en anglais, M. Macron a déclaré que la décision de M. Trump de se retirer de l'Accord de Paris était une "erreur pour les intérêts de son pays et de son peuple et une faute pour l'avenir de notre planète".

Au président américain qui parle d'une possible renégociation sur le climat, le chef de l'Etat français oppose une fin de non recevoir. "Je vous le dis ce soir avec beaucoup de force : nous ne renégocierons pas un accord moins ambitieux. En aucun cas", a-t-il répondu.

Emmanuel Macron a appelé dans la foulée l'ensemble des pays signataires "à demeurer dans le cadre de l'Accord de Paris et à ne rien céder. Sur le climat, il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B. Alors oui, nous continuerons", a martelé le président français.

Même réaction en Allemagne, où la chancelière Angela Merkel a dit regretter la décision des Etats-Unis de quitter l'Accord de Paris, qui est "indispensable pour atteindre les objectifs en 2031". "Nous avons besoin de cet accord de Paris pour préserver l'humanité. Rien ne peut et ne pourra jamais nous faire reculer", a déclaré ce matin Mme Merkel à la presse allemande.

Dans une déclaration commune, les chefs d'Etat et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, disent prendre note avec regret de la décision prise par les Etats-Unis d'Amérique et réaffirment leur engagement "à mettre en oeuvre l'accord de Paris, y compris ses objectifs de financement climatique".

"Nous estimons que l'élan imprimé à Paris en décembre 2015 est irréversible et nous croyons fermement que l'Accord de Paris ne peut être renégocié, puisque c'est un instrument vital pour notre planète, les sociétés et les économies", indiquent la France, l'Allemagne et l'Italie dans leur communiqué.

La Belgique dit aussi soutenir sans réserve l'Accord de Paris sur le climat. Pour le Premier ministre belge, Charles Michel, la décision des Etats-Unis ne doit pas freiner la mobilisation en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. "Nous devons redoubler d'efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements. Au-delà de l'enjeu écologique, il s'agit aussi d'une question économique et d'équilibres géopolitiques mondiaux. Un dérèglement climatique ne pourra que générer des conflits et des mouvements migratoires conséquents. Nous utiliserons tous les leviers internationaux possibles pour concrétiser cela", a indiqué dans un communiqué M. Michel.

Le Royaume-Uni s'est également démarqué de la décision des Etats-Unis de se retirer de l'Accord de Paris. Selon l'un des porte-parole du gouvernement de Downing Street, la Premiere ministre Theresa May a appelé Donald Trump au téléphone pour lui "exprimer sa déception".

Mme May a souligné au président américain que "le Royaume-Uni restait engagé en faveur de l'Accord de Paris, comme il l'a fait récemment au G7, car l'Accord de Paris constitue le cadre mondial adéquat pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures tout en conservant une énergie abordable et sûre pour nos citoyens et nos entreprises", selon un document publié sur le site de Dowing Street. L'Accord sur le climat, adopté le 12 décembre 2015 à Paris, vise à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C.

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