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Le tourisme aide à augmenter les revenus des familles ouïgoures

Publié le 2017-05-31 à 12:03 | french.xinhuanet.com

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URUMQI, 31 mai (Xinhua) -- Shaphati Turhanjan travaille comme guide touristique à Yining, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, et ses affaires sont florissantes.

Yining est le chef-lieu de la préfecture autonome kazakhe d'Ili, à environ une heure de vol d'Urumqui, capitale régionale. Bien que la ville se soit rapidement développée ces dernières années, les maisons traditionnelles, l'artisanat local et la culture ouïgoure ont été préservés.

En 2014, le gouvernement local a commencé à promouvoir le tourisme dans ce vieux bourg datant du 17e siècle. Pour l'heure, une zone de 4,2 km² a été développée.

Le gouvernement local a payé des habitants pour construire des toilettes publiques, des routes et des canalisations d'eaux usées et réparer des bâtiments délabrés.

"Nos offres touristiques comprennent des promenades équestres, des visites dans les maisons ouïgoures, la dégustation de plats locaux et la découverte de la ferronnerie et de la fabrication de selles de cheval par des artisans", indique M. Turhanjan, qui fait ce métier depuis trois ans.

Le vieux bourg compte plus de 120.000 habitants de 13 groupes ethniques. La majorité , soit environ 77%, sont Ouïgours.

Durant la haute saison, d'avril à septembre, M. Turhanjan et ses collègues accompagnent 10.000 touristes dans des visites du bourg.

"Notre société a signé des contrats avec 30 familles locales permettant aux touristes de se rendre dans leurs foyers pour découvrir leur vie et la manière dont elles maintiennent leurs maisons traditionnelles. La société partage les bénéfices avec les propriétaires des maisons", explique-t-il.

Une visite du bourg dure environ 90 minutes, ajoute-t-il.

Aziyam Izi, âgée de 54 ans, se réveille le matin à 5 heures pour préparer sa maison vieille de 83 ans afin de recevoir des touristes à 9 heures. "Je fais les lits, j'époussette les meubles et je prépare quelques collations pour les visiteurs", indique-t-elle.

Lorsqu'elle a des courses à faire, elle appelle les organisateurs de voyages pour les informer de son indisponibilité. "Mais généralement, j'ouvre ma porte tous les jours pour accueillir des visiteurs. Je veux apprendre quelques langues étrangères, car nous avons de temps en temps des visiteurs européens", précise-t-elle.

"C'est bien d'avoir des revenus supplémentaires, et je n'ai pas besoin de tout demander à mon mari", se réjouit Mme Izi. Elle gagne plus de 40.000 yuans (environ 5.797 dollars) par an grâce à ces visites et à la vente d'objets artisanaux.

Puchnayi Dawlati, femme au foyer ouïgoure, a appris à faire de la glace auprès de son père. Elle vend plus de 50 kg de glace aux visiteurs chaque jour.

"J'utilise du lait et des oeufs et aucun additif. Les gens aiment mes glaces. J'aime l'été parce que les affaires sont bonnes."

(contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org)

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