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Pourquoi le G7 a pris fin sur des accords a minima (ANALYSE)

Publié le 2017-05-28 à 16:23 | french.xinhuanet.com

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TAORMINE, Italie, 27 mai (Xinhua) -- Le sommet du G7 a pris fin samedi à Taormine en Sicile sur d'inhabituelles notes de discorde, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés n'étant pas parvenus à se mettre d'accord sur le changement climatique ou le commerce.

Pour certains, le président américain Donald Trump est le principal facteur de ces désaccords, à tel point que la presse italienne a rebaptisé ce sommet "G6 + 1" et non plus G7.

Sur la question du changement climatique, M. Trump a refusé toute référence à un soutien à la lutte contre le réchauffement de la planète. Le communiqué final se contentera de souligner que les Etats-Unis "sont en train de réévaluer leur politique sur le changement climatique et sur l'Accord de Paris, et ne sont donc pas en mesure de rejoindre le consensus sur le sujet".

A l'inverse, le Canada, la France, l'Allemagne, le Japon, l'Italie et le Royaume-Uni "réaffirment leur engagement fort" à mettre en oeuvre cet accord.

Concernant le commerce, le locataire de la Maison Blanche affirme que les autres pays se livrent à des pratiques qui désavantagent les Etats-Unis. Faute d'accord sur ce point, le communiqué final est resté vague.

"C'est le sommet du G7 le plus difficile depuis des années", a avoué le président du Conseil européen, Donald Tusk à la fin des réunions. La discussion sur le climat "a été très difficile, pour ne pas dire pas du tout satisfaisante", a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel, qui a clairement parlé d'une "situation à six contre un".

M. Trump a par ailleurs été le seul dirigeant présent en Sicile à ne pas avoir donné de conférence de presse après le sommet, préférant aller rendre visite aux soldats américains sur la base aérienne de Sigonella, à 65km au sud de Taormine. C'est d'ailleurs de cette base qu'il s'est envolé pour Washington, alors que les autres dirigeants ont emprunté l'aéroport de Catane.

Il y a toutefois eu quelques accords, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, alors que le Royaume-Uni venait d'être frappé quelques jours plus tôt par un sanglant attentat à Manchester.

Les dirigeants G7 ont également convenu d'aider à trouver une solution à la question de la Syrie, déchirée par la guerre civile depuis 2011, à faire face à la menace croissante que fait peser la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et à apporter une aide aux pays qui en ont besoin.

Hôte de ce sommet, l'Italie a bien tenté d'obtenir une position commune sur la question des migrants, dont elle est parmi les membres du G7 celui à en souffrir le plus en raison de l'arrivée de milliers de migrants d'Afrique et du Moyen-Orient. Mais là encore, aucun consensus n'a pu se dégager.

Sur ce dossier, la confédération d'ONG Oxfam International a déploré dans un communiqué qu'à Taormine, "le consensus s'est effondré aux dépens des personnes les plus pauvres de la planète".

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