BEIJING, 27 mai (Xinhua) -- Les musulmans à travers la Chine ont commencé samedi à faire le ramadan, le mois sacré islamique.

A Yinchuan, capitale de la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, Ma Youming, a pris le suhur, le repas de l'aube, avec une centaine de personnes dans une mosquée et a ensuite fait la prière matinale.

Après une petite pause, M. Ma, âgé de 27 ans, s'est mis au travail pour livrer de la nourriture à des clients d'une entreprise de restauration en ligne.

"Nous pratiquons le jeûne afin de mener une réflexion intérieure et ainsi, chaque jour se passe de manière significative", a-t-il indiqué.

M. Ma fait partie des 2,4 millions de personnes de l'ethnie Hui vivant au Ningxia.

Durant le ramadan, les musulmans ne sont autorisés ni à manger ni à boire entre le lever et le coucher du soleil. Le ramadan est largement pratiqué par de nombreux groupes ethniques en Chine, y compris les Huis, les Ouïgours, les Kazakhs, les Ouzbeks, les Tadjiks et les Kirghizes.

Ha Shaolin, chef de l'Association islamique de la province de Hainan (sud), a pris, samedi, son premier repas à l'aube avec ses proches.

"Le ramadan, ce n'est pas seulement le jeûne", a-t-il expliqué. "Ce qui est le plus important, c'est que les musulmans doivent se rappeler d'aimer les autres et d'être reconnaissants durant le mois sacré".

Pour M. Ha, de l'ethnie Hui, le ramadan est une occasion de retrouvailles familiales. Son épouse et ses proches ont préparé, samedi, le suhur pour plus de 30 membres de la famille. La province insulaire compte environ 16.000 musulmans, dont la majorité vivent à Sanya, ville du sud de l'île.

La Chine compte environ 20 millions de musulmans, dont certains habitants étrangers.

Il s'agit de la septième année qu'Abu Abbadi, un Palestinien de 58 ans, fait le ramadan à Quanzhou, dans la province orientale du Fujian.

Il est venu en Chine en 2001 et a successivement travaillé à Guangzhou, Shanghai et Nanjing avant de venir à Quanzhou où il est employé en tant qu'ingénieur par une société automobile.

"Je me réjouis que cette ville ait un environnement religieux amical et harmonieux", a noté M. Abbadi.