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La ménopause précoce pourrait affecter le risque de maladie cardiaque

Publié le 2017-05-26 à 02:03 | french.xinhuanet.com

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SAN FRANCISCO, 25 mai (Xinhua) -- Une nouvelle étude de chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco montre que les femmes ménopausées qui ont connu la ménopause à un âge précoce ou qui n'ont jamais eu d'enfant pourraient être exposées à un risque de troubles cardiaques plus élevé.

Publiée en ligne dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), cette étude menée auprès de plus de 28.000 femmes dépourvues de pathologies cardiaques sur une période moyenne de 13,1 an suggère que pour chaque année supplémentaire écoulée avant la ménopause, le risque de troubles cardiaques diminue d'environ 1%.

Par ailleurs, sur 5,2% seulement de femmes hospitalisées pour des troubles cardiaques au cours du déroulement de cette étude, celles qui n'ont jamais donné naissance présentaient 2,75 fois plus de chances de développer des problèmes cardiaques diastoliques.

Dans cette étude, la directrice de recherche Nisha Parikh, professeure de cardiologie adjointe au sein de l'UCSF, et ses collègues, ont examiné les associations possibles entre le nombre total d'accouchements, l'âge au moment de la première grossesse et la durée reproductive totale de la première menstruation à la ménopause, et les incidents de défaillance cardiaque.

Cette équipe a utilisé des données prélevées auprès de femmes ménopausées de la Women's Health Initiative (WHI), une étude d'observation et de tests cliniques sur près de 162.000 femmes aux États-Unis au cours de la période de 1993 à 1998. Un sous-ensemble de 28.516 participantes dépourvues de pathologies cardiaques a été étudié pour participer à cette étude jusqu'en septembre 2014. L'âge moyen au moment de l'enquête était de 62,7 ans, et les âges moyens de première menstruation et de ménopause étaient respectivement de 12,6 ans et de 47,1 ans, tandis que le nombre moyen d'accouchements était de 3,3.

Les chercheurs ont découvert qu'une durée reproductive totale brève était associée à un risque plus élevé de trouble cardiaque, et une corrélation a également été observée avec un âge de ménopause plus précoce, un facteur plus prononcé dans le cas de femmes qui ont connu une ménopause naturelle plutôt que chirurgicale. Les femmes qui n'ont jamais donné naissance étaient exposées à un risque accru de trouble cardiaque diastolique, mais cette association n'était pas liée à la stérilité.

"En étudiant les facteurs spécifiques qui affectent les risques des femmes de développer des troubles cardiaques, nous espérons aider tous les prestataires de santé qui soignent des femmes à mieux comprendre comment appréhender le risque de maladie cardio-vasculaire des patients et à fournir des conseils et des influences sur les facteurs de risque", a déclaré dans un communiqué de presse le co-directeur d'ouvrage Philip, chargé de recherches à l'UCSF.

Observant que la cause de cette association était incertaine, les chercheurs ont estimé que davantage de recherches seraient nécessaires pour déterminer les mécanismes susceptibles de lier l'exposition endogène aux hormones sexuelles lors des années reproductives de la femme aux troubles cardiaques après la ménopause. "Nous soupçonnons que (la connaissance des) facteurs entraînant une ménopause ultérieurement, outre l'œstrogène qui est plus forte chez les femmes avant la ménopause, pourrait aider les femmes à éviter de développer des troubles cardiaques", indique M. Parikh. "Il y a aussi de nombreuses raisons potentielles pour lesquelles certaines femmes ne peuvent pas donner naissance, mais y a-t-il des raisons identifiables expliquant pourquoi l'absence d'enfantement est associée au risque de défaillance cardiaque? Nous pensons que les études ultérieures pourront apporter un éclairage sur ces domaines".

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