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Le président philippin décrète la loi martiale à Mindanao et écourte sa visite en Russie

Publié le 2017-05-24 à 04:27 | french.xinhuanet.com

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MANILLE, 23 mai (Xinhua) -- Le président philippin Rodrigo Dutertre a décrété mardi la loi martiale dans toutes les provinces de l'île de Mindanao, suite à des affrontements entre les forces gouvernementales et le groupe armé Maute.

Le Secrétaire aux Affaires étrangères Alan Peter Cayetano a également annoncé depuis Moscou que M. Dutertre, qui se trouve en visite officielle en Russie, avait décidé d'écourter sa visite, et a précisé que sa rencontre prévue avec le président russe Vladimir Poutine pourrait ne pas avoir lieu.

Le porte-parole du président, Ernesto Abella, a déclaré que M. Dutertre avait décrété la loi martiale "dans toute l'île de Mindanao, y compris dans les provinces insulaires de Basilan, Sulu et Tawi-Tawi. D'autres détails seront communiqués par la suite".

M. Dutertre a imposé la loi martiale à Mindanao et dans les provinces alentours à partir de 22H00 heure locale. "Cette mesure est légale, en raison de l'existence d'une rébellion et de ce qui se passe à Mindanao. La loi martiale s'applique pour une durée de 60 jours", a déclaré M. Abella.

Le président Dutertre "a entièrement confiance en la capacité de l'armée et de la police à gérer la situation", a-t-il ajouté.

Le Secrétaire de la Défense Delfin Lorenzana, qui se trouve également à Moscou avec M. Dutertre, a précisé que l'armée contrôlait parfaitement la situation, et que davantage de troupes seraient envoyées sur l'île sous peu.

Grâce à la loi martiale, a-t-il déclaré, l'armée pourra contrôler les mouvements des rebelles, procéder à des perquisitions, arrêter des suspects et suspendre l'habeas corpus.

Les combats ont éclaté lorsqu'une unité conjointe de l'armée et de la police a tenté de procéder à l'arrestation d'Isnilon Hapilon, un des chefs du groupe Abou Sayyaf, vers 14H00 heure locale, a précisé M. Lorenzana.

Le groupe rebelle Maute a réagi en occupant plusieurs bâtiments de la ville, dont un hôpital, la mairie, la prison locale, et une partie du campus de l'université d'Etat de Mindanao, a-t-il déclaré.

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