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Les forces sud-soudanaises ont tué en six mois 114 civils à Yei (ONU)

French.xinhuanet.com   2017-05-20 02:47:11      

JUBA, 19 mai (Xinhua) -- Le Bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme a rapporté vendredi que les forces pro-gouvernementales au Soudan du Sud avaient tué 114 civils entre juillet 2016 et janvier 2017 à Yei et aux environs, à quelque 150 km au sud-ouest de Juba, la capitale du pays.

Un rapport d'enquête de la division pour les droits de l'Homme de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) et du Bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme rapporte également que les forces gouvernementales ont commis des violations des droits de l'Homme et des abus de pouvoir.

"Le conflit à Yei, en particulier, souligne le niveau ahurissant d'impunité au Soudan du Sud, qui a alimenté les cycles de violences successifs dans ce pays", indique ce rapport.

Le Soudan du Sud a replongé dans le conflit en raison du renouveau des affrontements entre les forces rivales, l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) du président Salva Kiir et l'APLS en Opposition soutenant l'ex-Premier vice-président Riek Machar, malgré un accord de paix en août 2015.

Jusqu'à récemment, Yei était essentiellement une ville pacifique, comptant de 200.000 à 300.000 habitants de nombreuses ethnies.

Toutefois, les violences ont éclaté en juillet 2016 entre les forces du gouvernement et celles de l'opposition, contraignant M. Machar à fuir avec un petit groupe de partisans jusqu'en République démocratique du Congo.

Les combats ont éclaté simultanément sur cette route en raison des forces gouvernementales qui le poursuivaient, en particulier à Yei.

"Cette violence a alimenté de fortes divisions ethniques, générant des meurtres ciblés, des arrestations, des viols et des déplacements en masse de civils de plus de la moitié de la population de la ville", indique ce rapport de l'ONU.

Le rapport fait état de violations et d'abus contre des civils de la part des deux camps en conflit, sur la base de l'ethnie ou du soutien supposé des victimes à la partie adverse.

"L'étendue des abus des groupes armés d'opposition reste peu claire du fait de l'absence d'accès aux régions où ces groupes étaient actifs", indique le rapport.

Le rapport conclut que ces violations et abus constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et réclament davantage d'investigations.

Le rapport dévoile des cas de bombardement de civils sans discrimination, de meurtres ciblés, de pillages et d'incendie de propriétés de civils et de violences sexuelles contre des femmes et des jeunes filles, y compris celles qui fuyaient les combats.

"Les images satellites utilisées pour corroborer ces allégations montrent des incendies massifs de domiciles et d'entreprises, entraînant le déplacement forcé de dizaines de milliers de civils", indique ce rapport.

"Alors même que les gens fuyaient la violence, des acteurs armés les ont harcelés, volés et pris pour cible alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ouganda pour y trouver refuge".

Ce document fait état de "souffrances humaines profondes provoquées par le conflit en cours et l'exploitation des divisions locales et ethniques à des fins politiques".

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Les forces sud-soudanaises ont tué en six mois 114 civils à Yei (ONU)

Publié le 2017-05-20 à 02:47 | french.xinhuanet.com

JUBA, 19 mai (Xinhua) -- Le Bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme a rapporté vendredi que les forces pro-gouvernementales au Soudan du Sud avaient tué 114 civils entre juillet 2016 et janvier 2017 à Yei et aux environs, à quelque 150 km au sud-ouest de Juba, la capitale du pays.

Un rapport d'enquête de la division pour les droits de l'Homme de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (UNMISS) et du Bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme rapporte également que les forces gouvernementales ont commis des violations des droits de l'Homme et des abus de pouvoir.

"Le conflit à Yei, en particulier, souligne le niveau ahurissant d'impunité au Soudan du Sud, qui a alimenté les cycles de violences successifs dans ce pays", indique ce rapport.

Le Soudan du Sud a replongé dans le conflit en raison du renouveau des affrontements entre les forces rivales, l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) du président Salva Kiir et l'APLS en Opposition soutenant l'ex-Premier vice-président Riek Machar, malgré un accord de paix en août 2015.

Jusqu'à récemment, Yei était essentiellement une ville pacifique, comptant de 200.000 à 300.000 habitants de nombreuses ethnies.

Toutefois, les violences ont éclaté en juillet 2016 entre les forces du gouvernement et celles de l'opposition, contraignant M. Machar à fuir avec un petit groupe de partisans jusqu'en République démocratique du Congo.

Les combats ont éclaté simultanément sur cette route en raison des forces gouvernementales qui le poursuivaient, en particulier à Yei.

"Cette violence a alimenté de fortes divisions ethniques, générant des meurtres ciblés, des arrestations, des viols et des déplacements en masse de civils de plus de la moitié de la population de la ville", indique ce rapport de l'ONU.

Le rapport fait état de violations et d'abus contre des civils de la part des deux camps en conflit, sur la base de l'ethnie ou du soutien supposé des victimes à la partie adverse.

"L'étendue des abus des groupes armés d'opposition reste peu claire du fait de l'absence d'accès aux régions où ces groupes étaient actifs", indique le rapport.

Le rapport conclut que ces violations et abus constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et réclament davantage d'investigations.

Le rapport dévoile des cas de bombardement de civils sans discrimination, de meurtres ciblés, de pillages et d'incendie de propriétés de civils et de violences sexuelles contre des femmes et des jeunes filles, y compris celles qui fuyaient les combats.

"Les images satellites utilisées pour corroborer ces allégations montrent des incendies massifs de domiciles et d'entreprises, entraînant le déplacement forcé de dizaines de milliers de civils", indique ce rapport.

"Alors même que les gens fuyaient la violence, des acteurs armés les ont harcelés, volés et pris pour cible alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ouganda pour y trouver refuge".

Ce document fait état de "souffrances humaines profondes provoquées par le conflit en cours et l'exploitation des divisions locales et ethniques à des fins politiques".

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