LONDRES, 13 mai (Xinhua) -- Le Comité britannique des situations d'urgence, aussi connu sous le nom de "Cobra", s'est réuni à Londres samedi après-midi pour discuter de la cyberattaque qui a gravement perturbé le système national de santé du pays (NHS).

Environ 45 institutions relevant du NHS en Angleterre et en Ecosse, dont des hôpitaux, des cabinets de médecins généralistes et d'autres prestataires de santé, ont été touchées par cette cyberattaque vendredi, qui empêche le personnel médical d'accéder aux dossiers de leurs patients.

La secrétaire chargée des Affaires intérieures, Amber Rudd, qui a présidé la réunion du comité Cobra, a souligné que rien n'indiquait que les dossiers des patients aient été corrompus.

"La cybersécurité est un immense secteur et nous pouvons tous en faire plus pour protéger nos entreprises et nos informations personnelles. J'espère que le NHS tirera des enseignements de cette expérience et veillera à renforcer ses mesures de sécurité", a-t-elle déclaré dans une interview.

La branche anglaise du NHS a demandé aux patients qui ont besoin d'un traitement urgent ce samedi de se rendre aux services des urgences, mais certains hôpitaux ont appelé la population à ne consulter qu'en cas d'urgence avérée.

A Londres, la plus grande institution relevant du NHS du pays a annulé toutes les consultations externes dans cinq de ses hôpitaux ce samedi.

Les médias britanniques ont rapporté samedi que le constructeur automobile japonais Nissan avait annoncé que le système informatique de son usine de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, avait été infecté par un logiciel de rançon.

L'usine Nissan, qui compte 6.000 employés, cherche à résoudre le problème.

Un journal local, le Sunderland Echo, a rapporté que des employés avaient été renvoyés chez eux peu après 6h samedi matin, à l'heure où ils devaient commencer leur journée de travail.

"Toute l'usine est fermée, ils nous ont tous renvoyés chez nous car les alarmes incendie et tous les équipements sont hors service. Tout est en panne", a indiqué un employé au Sunderland Echo.