Emmanuel Macron devient le plus jeune président de la Ve République française (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-05-08 à 05:07 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 7 mai (Xinhua) -- Le fondateur d'En Marche! Emmanuel Macron a remporté dimanche soir le second tour de l'élection présidentielle en battant nettement sa rivale du Front national (FN) Marine Le Pen. Selon les premières estimations, l'ancien banquier d'affaires de 39 ans a recueilli près de 65,5% des voix contre un peu moins de 35,5% pour son opposante. L'abstention et le vote blanc enregistrent par ailleurs des scores historiques.

Les quelque 47 millions d'électeurs appelés aux urnes dimanche ont tranché. Encore inconnu des Français voilà trois ans, Emmanuel Macron va succéder, comme le pronostiquaient les sondages, au président François Hollande à la tête de l'Elysée. Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et le journal Le Monde, le fondateur d'En Marche! est crédité de 65,5% contre 35,5% à Marine Le Pen. D'autres estimations confirment ces résultats avec quelques petites nuances.

Le taux d'abstention dépasse les 25%, soit le plus fort taux depuis l'élection de 1969, et les votes blancs et nuls enregistrent un score sans précédent. Il faut par ailleurs relever que, depuis 1974, la participation au second tour est plus importante qu'au premier (à l'exception de 2007 où elle fut stable).

La campagne présidentielle 2017 a rebattu les cartes avec l'élimination au premier tour, le 23 avril, des candidats des deux principaux partis de gouvernement (le socialiste Benoit Hamon et François Fillon/Les Républicains) qui a manifestement entraîné une désaffection de leur électorat au second tour.

D'autre part, à l'inverse de l'élection présidentielle de 2002, qui avait opposé Jean-Marie Le Pen à Jacques Chirac au second tour, la qualification de la candidate du FN n'a pas provoqué une mobilisation massive au nom du "front républicain".

Quelque 8% des inscrits, soit 12% des Français qui sont venus voter dimanche ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l'urne - un record. Et une grande partie d'entre eux n'a pas voté "pour" un candidat mais "contre" l'extrême droite.

La candidate du FN s'est adressée peu après l'annonce des premiers résultats à ses supporters réunis au Bois de Vincennes à Paris pour annoncer "une nouvelle force politique". Elle a tout d'abord affirmé avoir appelé Emmanuel Macron pour le féliciter pour son résultat. "Je lui ai souhaité de réussir face aux immenses défis auxquels la France est confrontée", a-t-elle dit devant ses partisans.

"Le premier tour a entériné une décomposition majeure de la vie politique française par l'élimination des partis anciens", a-t-elle ajouté. "Ce second tour organise une recomposition politique entre patriotes et mondialistes. Je serai à la tête du combat pour les législatives" de juin, a-t-elle poursuivi.

"Le Front national, qui s'est engagé dans une stratégie d'alliance, doit lui aussi profondément se renouveler, afin d'être à la hauteur de cette opportunité historique et des attentes des Français", a annoncé Marine Le Pen, qui s'est présentée comme la chef de file de "la première force d'opposition au projet du nouveau président" après un "résultat historique et massif".

Nicolas Dupont-Aignan, que Marine Le Pen avait choisi comme Premier ministre en cas de victoire, a immédiatement déclaré sur France 2 que son mouvement "Debout la France" restera indépendant de celui de Marine Le Pen.

A 21H00, Emmanuel Macron s'est exprimé avec solennité depuis son quartier général du 15e arrondissement de Paris. L'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée (2012), devenu ministre de l'Economie entre 2014 et 2016, a exprimé ses remerciements et sa "profonde gratitude" aux électeurs qui l'ont choisi.

Après avoir adressé "un salut républicain" à son adversaire Madame Le Pen, il a prononcé un discours volontariste et rassembleur. "Ce soir, c'est à tous que je m'adresse, à vous tous ensemble le peuple de France", a-t-il dit. "Je sais les divisions de notre pays qui ont conduit certains à des votes extrêmes". "Il est de ma responsabilité de les entendre", notamment "en protégeant les plus fragiles", a-t-il poursuivi.

"Une nouvelle page de cette longue histoire s'ouvre ce soir, je veux qu'elle soit celle de l'espoir et de la confiance retrouvée", a-t-il renchéri.

Emmanuel Macron a également promis "d'oeuvrer à retisser les liens entre l'Europe et les peuples qui la forment" et que la France sera "au premier rang de la lutte antiterroriste, aussi bien sur son sol qu'à l'international".

"Durant les cinq années qui s'ouvrent, ma responsabilité sera d'apaiser les peurs. Ma responsabilité sera de rassembler toutes les femmes et tous les hommes prêts à affronter les défis gigantesques qui nous attendent", a-t-il dit, après avoir "salué" François Hollande.

"Je me battrai de toutes mes forces contre la division qui nous mine et nous abat. C'est ainsi que nous pourrons rendre au peuple français (...) les chances que la France lui doit. Aimons la France. Pour les cinq années qui viennent, je vais avec humilité, dévouement et détermination la servir en votre nom. Vive la République, vive la France", a conclu le futur chef de l'Etat.

Les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle doivent être proclamés mercredi.

Le mandat du président Hollande arrive à expiration dimanche 14 mai à minuit. Le nouveau président devra être investi avant cette date. La passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau chef de l'Etat devra se faire le jour de l'investiture de ce dernier.

Le Premier ministre sera nommé dès le jour de l'investiture du nouveau chef de l'Etat comme cela s'est produit en 1974, 1981, 1995 et 2012 - années où, comme en 2017, un président ne se succédait pas à lui-même.

Les 11 et 18 juin se dérouleront les élections législatives, véritable troisième tour pour le nouveau chef de l'Etat. Le scrutin, qui aura lieu dans les 577 circonscriptions françaises, vise à renouveler entièrement l'Assemblée nationale et dessiner une nouvelle majorité. Un enjeu de taille pour le mouvement En Marche! qui, sans majorité absolue, serait contraint de négocier le vote des textes avec d'autres groupes parlementaires.

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Emmanuel Macron devient le plus jeune président de la Ve République française (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-05-08 à 05:07 | french.xinhuanet.com

PARIS, 7 mai (Xinhua) -- Le fondateur d'En Marche! Emmanuel Macron a remporté dimanche soir le second tour de l'élection présidentielle en battant nettement sa rivale du Front national (FN) Marine Le Pen. Selon les premières estimations, l'ancien banquier d'affaires de 39 ans a recueilli près de 65,5% des voix contre un peu moins de 35,5% pour son opposante. L'abstention et le vote blanc enregistrent par ailleurs des scores historiques.

Les quelque 47 millions d'électeurs appelés aux urnes dimanche ont tranché. Encore inconnu des Français voilà trois ans, Emmanuel Macron va succéder, comme le pronostiquaient les sondages, au président François Hollande à la tête de l'Elysée. Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et le journal Le Monde, le fondateur d'En Marche! est crédité de 65,5% contre 35,5% à Marine Le Pen. D'autres estimations confirment ces résultats avec quelques petites nuances.

Le taux d'abstention dépasse les 25%, soit le plus fort taux depuis l'élection de 1969, et les votes blancs et nuls enregistrent un score sans précédent. Il faut par ailleurs relever que, depuis 1974, la participation au second tour est plus importante qu'au premier (à l'exception de 2007 où elle fut stable).

La campagne présidentielle 2017 a rebattu les cartes avec l'élimination au premier tour, le 23 avril, des candidats des deux principaux partis de gouvernement (le socialiste Benoit Hamon et François Fillon/Les Républicains) qui a manifestement entraîné une désaffection de leur électorat au second tour.

D'autre part, à l'inverse de l'élection présidentielle de 2002, qui avait opposé Jean-Marie Le Pen à Jacques Chirac au second tour, la qualification de la candidate du FN n'a pas provoqué une mobilisation massive au nom du "front républicain".

Quelque 8% des inscrits, soit 12% des Français qui sont venus voter dimanche ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l'urne - un record. Et une grande partie d'entre eux n'a pas voté "pour" un candidat mais "contre" l'extrême droite.

La candidate du FN s'est adressée peu après l'annonce des premiers résultats à ses supporters réunis au Bois de Vincennes à Paris pour annoncer "une nouvelle force politique". Elle a tout d'abord affirmé avoir appelé Emmanuel Macron pour le féliciter pour son résultat. "Je lui ai souhaité de réussir face aux immenses défis auxquels la France est confrontée", a-t-elle dit devant ses partisans.

"Le premier tour a entériné une décomposition majeure de la vie politique française par l'élimination des partis anciens", a-t-elle ajouté. "Ce second tour organise une recomposition politique entre patriotes et mondialistes. Je serai à la tête du combat pour les législatives" de juin, a-t-elle poursuivi.

"Le Front national, qui s'est engagé dans une stratégie d'alliance, doit lui aussi profondément se renouveler, afin d'être à la hauteur de cette opportunité historique et des attentes des Français", a annoncé Marine Le Pen, qui s'est présentée comme la chef de file de "la première force d'opposition au projet du nouveau président" après un "résultat historique et massif".

Nicolas Dupont-Aignan, que Marine Le Pen avait choisi comme Premier ministre en cas de victoire, a immédiatement déclaré sur France 2 que son mouvement "Debout la France" restera indépendant de celui de Marine Le Pen.

A 21H00, Emmanuel Macron s'est exprimé avec solennité depuis son quartier général du 15e arrondissement de Paris. L'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée (2012), devenu ministre de l'Economie entre 2014 et 2016, a exprimé ses remerciements et sa "profonde gratitude" aux électeurs qui l'ont choisi.

Après avoir adressé "un salut républicain" à son adversaire Madame Le Pen, il a prononcé un discours volontariste et rassembleur. "Ce soir, c'est à tous que je m'adresse, à vous tous ensemble le peuple de France", a-t-il dit. "Je sais les divisions de notre pays qui ont conduit certains à des votes extrêmes". "Il est de ma responsabilité de les entendre", notamment "en protégeant les plus fragiles", a-t-il poursuivi.

"Une nouvelle page de cette longue histoire s'ouvre ce soir, je veux qu'elle soit celle de l'espoir et de la confiance retrouvée", a-t-il renchéri.

Emmanuel Macron a également promis "d'oeuvrer à retisser les liens entre l'Europe et les peuples qui la forment" et que la France sera "au premier rang de la lutte antiterroriste, aussi bien sur son sol qu'à l'international".

"Durant les cinq années qui s'ouvrent, ma responsabilité sera d'apaiser les peurs. Ma responsabilité sera de rassembler toutes les femmes et tous les hommes prêts à affronter les défis gigantesques qui nous attendent", a-t-il dit, après avoir "salué" François Hollande.

"Je me battrai de toutes mes forces contre la division qui nous mine et nous abat. C'est ainsi que nous pourrons rendre au peuple français (...) les chances que la France lui doit. Aimons la France. Pour les cinq années qui viennent, je vais avec humilité, dévouement et détermination la servir en votre nom. Vive la République, vive la France", a conclu le futur chef de l'Etat.

Les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle doivent être proclamés mercredi.

Le mandat du président Hollande arrive à expiration dimanche 14 mai à minuit. Le nouveau président devra être investi avant cette date. La passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau chef de l'Etat devra se faire le jour de l'investiture de ce dernier.

Le Premier ministre sera nommé dès le jour de l'investiture du nouveau chef de l'Etat comme cela s'est produit en 1974, 1981, 1995 et 2012 - années où, comme en 2017, un président ne se succédait pas à lui-même.

Les 11 et 18 juin se dérouleront les élections législatives, véritable troisième tour pour le nouveau chef de l'Etat. Le scrutin, qui aura lieu dans les 577 circonscriptions françaises, vise à renouveler entièrement l'Assemblée nationale et dessiner une nouvelle majorité. Un enjeu de taille pour le mouvement En Marche! qui, sans majorité absolue, serait contraint de négocier le vote des textes avec d'autres groupes parlementaires.

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