WASHINGTON, 7 mai (Xinhua) -- Plus de la moitié des Américains estiment que le président Donald Trump n'a fait aucun progrès vis-à-vis de sa promesse de faire changer les choses à Washington D.C., selon un nouveau sondage Gallup.

Cette étude, conduite les 21 et 22 avril, a révélé que 54 % des sondés estimaient que M. Trump n'avait fait aucun progrès quant à sa promesse de faire évoluer la manière dont les choses marchent à Washington, contre 40 % qui considèrent qu'il a fait des progrès.

Lorsque Gallup avait mené le même sondage en 2009, 53 % des Américains pensaient que l'ancien président Barack Obama avait fait changer les choses à Washington, contre 45 % qui estimaient qu'il n'y avait eu aucun progrès.

Donald Trump, à l'origine un étranger au monde politique de Washington, avait promis durant sa campagne l'année dernière qu'il allait "vider le marécage" à Washington s'il était élu. Dans sa plus récente adresse présidentielle hebdomadaire, il a de fait déclaré en ligne et à la radio qu'il avait apporté "un profond changement" à Washington.

Les sondages ont cependant révélé que la manière dont étaient perçus les efforts de M. Trump pour faire changer Washington étaient largement tributaires des affiliations politiques des sondés. Tandis que 78 % des Républicains estiment que M. Trump a fait des progrès, 79 % des Démocrates estiment qu'il n'en a fait aucun. Quant aux indépendants, ils sont 59 % à considérer que M. Trump n'a pas fait changer les choses.

Dès le début de son mandat, Barack Obama avait pris des mesures pour tenter de résoudre les problèmes éthiques à Washington, en limitant par exemple le nombre de lobbyistes recrutés au sein de son gouvernement, et en rendant public le registre des visiteurs de la Maison Blanche.

M. Trump a quant à lui décrété une interdiction de cinq ans pour les anciens responsables du gouvernement de pratiquer le lobbying auprès de leurs anciens collègues, afin de limiter l'influence de l'establishment de Washington.

Il a cependant nommé à des postes de secrétaires de cabinet ou de conseillers clé des individus venus du monde des affaires ou du secteur privé, dépourvus de toute expérience préalable dans le service public. Cela n'a pas manqué de susciter des doutes quant à d'éventuels conflits d'intérêts dans les décisions qu'ils pourraient prendre à l'avenir.