France/Présidentielle : des patrons français prennent position contre Marine Le Pen

Publié le 2017-05-02 à 19:42 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 2 mai (Xinhua) -- Plusieurs chefs d'entreprises, aussi bien de grands groupes du CAC 40 que de PME, tirent la sonnette d'alarme mardi, dans les colonnes du quotidien Les Echos quant aux dangers du programme économique de la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen, qui affrontera dimanche le fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, au second tour de l'élection présidentielle.

Dans l'Hexagone, les chefs d'entreprise n'ont pas coutume d'afficher ouvertement leurs choix politiques. Pourtant, plusieurs d'entre eux, des grands patrons comme des responsables de PME sont montés au créneau dans le journal Les Echos, mardi.

"Revenir au franc serait une ineptie irresponsable", assène ainsi Michel-Edouard Leclerc, président du groupe de grande distribution Leclerc.

Antoine Frérot, PDG de Veolia, multinationale spécialisée dans la gestion de l'eau, de l'énergie et des déchets, n'hésite pas à prédire une "catastrophe pour les entreprises françaises et les habitants" en cas de sortie de l'euro.

Le président des pneumatiques Michelin, Jean-Dominique Senard, souligne de son côté que le retour au franc serait un facteur de "complexité", générateur de nouveaux coûts, et une dégradation de la valeur de la monnaie qui conduirait son groupe à relever ses prix en France pour protéger ses marges.

Quant à Martin Bouygues, PDG du groupe de construction, d'immobilier et de télécommunications qui porte son nom, il déclare ne pas envisager l'élection de Marine Le Pen à la présidence de la République. "Les catastrophes économiques, très peu pour moi. Le monde est déjà assez dur comme ça", commente-t-il.

Pour Marie-Hélène Radigon, vice-présidente d'ESP Groupe, une PME qui fabrique des équipements pour pompes hydrauliques, une telle éventualité serait une "catastrophe" pour son entreprise de 15 salariés. "Dans un tel scénario, je mets la clé sous la porte et je vais ailleurs", déclare-t-elle.

Selon Frédéric Coirier, président du directoire des Cheminées Poujoulat, une entreprise qui exporte 25% de ses produits, le programme de Marine Le Pen est tout bonnement "mortifère, il nous coupe de nos marchés et il enchérit nos coûts".

D'après un sondage OpinionWay réalisé le jour du premier tour de l'élection présidentielle, seuls 17% des chefs d'entreprise, artisans et commerçants ont voté pour le FN, rappelle le journal Les Echos.

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France/Présidentielle : des patrons français prennent position contre Marine Le Pen

Publié le 2017-05-02 à 19:42 | french.xinhuanet.com

PARIS, 2 mai (Xinhua) -- Plusieurs chefs d'entreprises, aussi bien de grands groupes du CAC 40 que de PME, tirent la sonnette d'alarme mardi, dans les colonnes du quotidien Les Echos quant aux dangers du programme économique de la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen, qui affrontera dimanche le fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, au second tour de l'élection présidentielle.

Dans l'Hexagone, les chefs d'entreprise n'ont pas coutume d'afficher ouvertement leurs choix politiques. Pourtant, plusieurs d'entre eux, des grands patrons comme des responsables de PME sont montés au créneau dans le journal Les Echos, mardi.

"Revenir au franc serait une ineptie irresponsable", assène ainsi Michel-Edouard Leclerc, président du groupe de grande distribution Leclerc.

Antoine Frérot, PDG de Veolia, multinationale spécialisée dans la gestion de l'eau, de l'énergie et des déchets, n'hésite pas à prédire une "catastrophe pour les entreprises françaises et les habitants" en cas de sortie de l'euro.

Le président des pneumatiques Michelin, Jean-Dominique Senard, souligne de son côté que le retour au franc serait un facteur de "complexité", générateur de nouveaux coûts, et une dégradation de la valeur de la monnaie qui conduirait son groupe à relever ses prix en France pour protéger ses marges.

Quant à Martin Bouygues, PDG du groupe de construction, d'immobilier et de télécommunications qui porte son nom, il déclare ne pas envisager l'élection de Marine Le Pen à la présidence de la République. "Les catastrophes économiques, très peu pour moi. Le monde est déjà assez dur comme ça", commente-t-il.

Pour Marie-Hélène Radigon, vice-présidente d'ESP Groupe, une PME qui fabrique des équipements pour pompes hydrauliques, une telle éventualité serait une "catastrophe" pour son entreprise de 15 salariés. "Dans un tel scénario, je mets la clé sous la porte et je vais ailleurs", déclare-t-elle.

Selon Frédéric Coirier, président du directoire des Cheminées Poujoulat, une entreprise qui exporte 25% de ses produits, le programme de Marine Le Pen est tout bonnement "mortifère, il nous coupe de nos marchés et il enchérit nos coûts".

D'après un sondage OpinionWay réalisé le jour du premier tour de l'élection présidentielle, seuls 17% des chefs d'entreprise, artisans et commerçants ont voté pour le FN, rappelle le journal Les Echos.

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