France: les syndicats désunis face au FN lors d'un 1er mai très politique (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-05-02 à 04:02 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Loin de l'union sacrée de 2002 contre le Front national (FN), les syndicats ont défilé en ordre dispersé, lundi, à l'occasion de la fête du travail, à six jours du second tour de l'élection présidentielle qui opposera la candidate d'extrême droite Marine Le Pen au fondateur d'En Marche! Emmanuel Macron. Des heurts ont éclaté en marge de la manifestation parisienne, faisant quatre blessés dans les rangs de la police.

Selon le ministère français de l'Intérieur, près de 142 000 personnes ont défilé lundi dans tout le pays. La CGT (Confédération Générale du Travail) fait quant à elle état de plus de 280 000 personnes. Le 1er mai 2002, l'union syndicale avait rassemblé pas moins d'1,3 million de personnes pour appeler à voter contre Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national (FN) et père de Marine Le Pen, au deuxième tour de la présidentielle. Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes.

A l'image de la confusion qui règne pendant cet entre-deux-tours de la campagne présidentielle, les syndicats n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un mot d'ordre commun pour cette Journée internationale des travailleurs. La CGT a refusé de se prononcer explicitement pour Emmanuel Macron tandis que la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) a ouvertement appelé à voter pour le candidat d'En Marche !

A Paris, ce sont donc deux cortèges distincts qui ont défilé lundi. Le premier, en fin de matinée, organisé par la CFDT, a rassemblé les manifestants derrière la banderole: "Pour Marianne, votons contre Marine". Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé "la vision réactionnaire et identitaire du FN" tout en soulignant que l'appel à voter Emmanuel Macron le 7 mai n'était pas un chèque en blanc.

Les militants de la CGT, de Force ouvrière (FO), de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) et Solidaires ont défilé quant à eux dans l'après-midi pour "faire barrage" à Marine Le Pen derrière une bannière proclamant "Résistance". "Notre slogan est clair: Il faut battre le FN pour le progrès social. Le FN est un parti raciste, xénophobe, antifemmes et libéral", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a de son côté défendu sur franceinfo dans la matinée sa décision ne pas donner de consigne de vote pour le second tour. "Je ne veux pas culpabiliser les électeurs quels qu'ils soient, on n'est pas des directeurs de conscience", a-t-il expliqué.

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième à l'issue du premier tour de la présidentielle avec près de 20% des voix, était présent. Il a lui aussi refusé, vendredi, de donner une consigne de vote tout en exprimant clairement qu'il ne votera pas pour Marine Le Pen,.

Ce cortège a été contraint de s'arrêter à plusieurs reprises tandis que des individus, positionnés à l'avant de la tête de la manifestation, faisaient face à des cordons de policiers avec des projectiles. Ces heurts se sont accompagnés de dégradations.

"Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre", qui ont répondu en faisant "usage de grenades lacrymogènes", a indiqué la police, qui a fait état de quatre blessés parmi les CRS, dont deux légèrement et un "brûlé très sérieusement au niveau du visage et de la main".

"Je rends hommage aux CRS blessés à Paris. C'est cette chienlit et ce laxisme que je ne veux plus voir dans nos rues", a réagi Mme le Pen sur son compte Twitter.

Plus de 9 000 policiers, gendarmes, et militaires de l'opération Sentinelle avaient été mobilisés au total, dont 2 000 dédiés notamment à la sécurisation de la manifestation parisienne, selon la préfecture de police.

En province, la journée de mobilisation s'est là aussi déroulée en ordre dispersé, certains les appelant à "faire barrage" à Marine Le Pen, d'autres à voter pour Emmanuel Macron, d'autres encore à "battre les deux candidats". Seule Lille, dans le nord, a fait exception, avec un cortège conjoint CGT et CFDT.

Les rassemblements ont rassemblé en régions plusieurs dizaines de milliers de personnes: au moins 4.800 à Marseille (sud), 4.000 à Nantes (ouest), 6 à 7.000 à Toulouse (sud-ouest), selon la police.

french.xinhuanet.com

France: les syndicats désunis face au FN lors d'un 1er mai très politique (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-05-02 à 04:02 | french.xinhuanet.com

PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Loin de l'union sacrée de 2002 contre le Front national (FN), les syndicats ont défilé en ordre dispersé, lundi, à l'occasion de la fête du travail, à six jours du second tour de l'élection présidentielle qui opposera la candidate d'extrême droite Marine Le Pen au fondateur d'En Marche! Emmanuel Macron. Des heurts ont éclaté en marge de la manifestation parisienne, faisant quatre blessés dans les rangs de la police.

Selon le ministère français de l'Intérieur, près de 142 000 personnes ont défilé lundi dans tout le pays. La CGT (Confédération Générale du Travail) fait quant à elle état de plus de 280 000 personnes. Le 1er mai 2002, l'union syndicale avait rassemblé pas moins d'1,3 million de personnes pour appeler à voter contre Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national (FN) et père de Marine Le Pen, au deuxième tour de la présidentielle. Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes.

A l'image de la confusion qui règne pendant cet entre-deux-tours de la campagne présidentielle, les syndicats n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un mot d'ordre commun pour cette Journée internationale des travailleurs. La CGT a refusé de se prononcer explicitement pour Emmanuel Macron tandis que la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) a ouvertement appelé à voter pour le candidat d'En Marche !

A Paris, ce sont donc deux cortèges distincts qui ont défilé lundi. Le premier, en fin de matinée, organisé par la CFDT, a rassemblé les manifestants derrière la banderole: "Pour Marianne, votons contre Marine". Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé "la vision réactionnaire et identitaire du FN" tout en soulignant que l'appel à voter Emmanuel Macron le 7 mai n'était pas un chèque en blanc.

Les militants de la CGT, de Force ouvrière (FO), de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) et Solidaires ont défilé quant à eux dans l'après-midi pour "faire barrage" à Marine Le Pen derrière une bannière proclamant "Résistance". "Notre slogan est clair: Il faut battre le FN pour le progrès social. Le FN est un parti raciste, xénophobe, antifemmes et libéral", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a de son côté défendu sur franceinfo dans la matinée sa décision ne pas donner de consigne de vote pour le second tour. "Je ne veux pas culpabiliser les électeurs quels qu'ils soient, on n'est pas des directeurs de conscience", a-t-il expliqué.

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième à l'issue du premier tour de la présidentielle avec près de 20% des voix, était présent. Il a lui aussi refusé, vendredi, de donner une consigne de vote tout en exprimant clairement qu'il ne votera pas pour Marine Le Pen,.

Ce cortège a été contraint de s'arrêter à plusieurs reprises tandis que des individus, positionnés à l'avant de la tête de la manifestation, faisaient face à des cordons de policiers avec des projectiles. Ces heurts se sont accompagnés de dégradations.

"Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre", qui ont répondu en faisant "usage de grenades lacrymogènes", a indiqué la police, qui a fait état de quatre blessés parmi les CRS, dont deux légèrement et un "brûlé très sérieusement au niveau du visage et de la main".

"Je rends hommage aux CRS blessés à Paris. C'est cette chienlit et ce laxisme que je ne veux plus voir dans nos rues", a réagi Mme le Pen sur son compte Twitter.

Plus de 9 000 policiers, gendarmes, et militaires de l'opération Sentinelle avaient été mobilisés au total, dont 2 000 dédiés notamment à la sécurisation de la manifestation parisienne, selon la préfecture de police.

En province, la journée de mobilisation s'est là aussi déroulée en ordre dispersé, certains les appelant à "faire barrage" à Marine Le Pen, d'autres à voter pour Emmanuel Macron, d'autres encore à "battre les deux candidats". Seule Lille, dans le nord, a fait exception, avec un cortège conjoint CGT et CFDT.

Les rassemblements ont rassemblé en régions plusieurs dizaines de milliers de personnes: au moins 4.800 à Marseille (sud), 4.000 à Nantes (ouest), 6 à 7.000 à Toulouse (sud-ouest), selon la police.

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