France/Présidentielle : duel par meetings interposés entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-05-02 à 03:02

PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Les deux candidats du second tour de l'élection présidentielle française, Emmanuel Macron (En Marche!) et Marine Le Pen (Front National), se sont affrontés par meetings interposés ce lundi à Paris.

Marine Le Pen a débuté un meeting au parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis) à la mi-journée, s'en prenant de façon virulente à son adversaire, détournant une phrase célèbre de François Hollande lors de sa campagne en 2012 : "aujourd'hui, l'adversaire du peuple français, c'est toujours le monde de la finance. Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti, et il présente sa candidature et tous rêvent de le voir élu : il s'appelle Emmanuel Macron" a-t-elle déclaré.

"Je suis la candidate de la France qui se lève tôt, de celle qui refuse l'insensibilité du monde de l'argent (...) je vous appelle à faire barrage à la finance, à l'arrogance, à l'argent roi" a ajouté Marine Le Pen.

Alors qu'elle a déjà annoncé que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) rallié au Front National dans l'entre deux tours, serait son Premier ministre si elle était élue; la candidat d'extrême-droite a appelé son adversaire à en faire de même : "mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera. Sans doute pour ne pas effrayer les Français (...) Je lui demande de dire la vérité et de dire à quelle sauce il veut manger les Français" a-t-elle affirmé.

Le candidat d'En Marche! a tenu un meeting en début d'après-midi à la salle de la Villette à Paris, déclarant que "le Front National c'est le parti de l'anti-France". "Jamais je n'accepterai la division du pays. Jamais je n'accepterai que les Français qui croient en l'islam soient insultés parce qu'ils croient en l'islam. Jamais je n'accepterai que d'autres religions soient insultées non plus" a-t-il déclaré.

Emmanuel Macron a demandé à ses militants de ne pas "siffler" Marine Le Pen mais "de la combattre". "Madame Le Pen a dit avec sa grossièreté habituelle : "c'est en marche où crève", elle a raison, En Marche!, c'est nous!" a-t-il indiqué. Le candidat d'En Marche! s'en est pris à l'euroscepticisme de son adversaire, déclarant que "ce qu'il propose, c'est l'effondrement de ce qui a fait la France. Dans son programme, elle annonce la sortie de l'euro, ce sera l'appauvrissement de tous les Français qui ont de l'épargne, de tous les salariés et des retraités" a indiqué Emmanuel Macron.

"Nous aurons le franc le matin et l'euro l'après-midi" a-t-il ironisé, répondant à la déclaration de Nicolas Dupont-Aignan plaidant pour une "monnaie commune". S'adressant à Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) qui lui demandait de retirer sa réforme sur le droit du travail : "je ne le ferai pas" a déclaré Emmanuel Macron.

La ministre française de l'Ecologie, Ségolène Royal, était présente au meeting : "la république nouvelle, ce sera celle de l'industrie, du numérique et de l'écologie réconciliés. Car, oui, il y a une nouvelle écologie qui se conjugue avec une nouvelle économie. Chère Ségolène, tu le sais bien" lui a adressé le candidat d'En Marche!.

Il a insisté sur l'importance du travail dans son programme : "notre projet se fonde sur le travail parce qu' il n'y a d'émancipation que par et pour le travail" a-t-il dit. Emmanuel Macron a également affirmé vouloir "moraliser la vie politique" : "nous le ferons dès les prochaines semaines, par un projet qui sera rapidement déposé devant le conseil des ministres. Pour en finir avec ces pratiques d'un autre âge, qui caractérisent le Front National depuis tant et tant d'années" a-t-il indiqué.

Candidat pro-européen, il a affirmé : "nous ne changerons l'Europe que si nous sommes forts nous-mêmes, si nous sommes crédibles, ceux qui vous promettent de changer l'Europe dans leur coin vous mentent !". "La république nouvelle, c'est l'Europe, le retour de la France dans la course en tête pour une Europe forte, enfin démocratique, enfin puissante, enfin respectée, c'est cela que nous voulons aussi" a-t-il souligné.

"Le 7 mai prochain se décideront non pas les cinq prochaines années mais probablement les prochaines décennies de notre pays" a estimé Emmanuel Macron.

 
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PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Les deux candidats du second tour de l'élection présidentielle française, Emmanuel Macron (En Marche!) et Marine Le Pen (Front National), se sont affrontés par meetings interposés ce lundi à Paris.

Marine Le Pen a débuté un meeting au parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis) à la mi-journée, s'en prenant de façon virulente à son adversaire, détournant une phrase célèbre de François Hollande lors de sa campagne en 2012 : "aujourd'hui, l'adversaire du peuple français, c'est toujours le monde de la finance. Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti, et il présente sa candidature et tous rêvent de le voir élu : il s'appelle Emmanuel Macron" a-t-elle déclaré.

"Je suis la candidate de la France qui se lève tôt, de celle qui refuse l'insensibilité du monde de l'argent (...) je vous appelle à faire barrage à la finance, à l'arrogance, à l'argent roi" a ajouté Marine Le Pen.

Alors qu'elle a déjà annoncé que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) rallié au Front National dans l'entre deux tours, serait son Premier ministre si elle était élue; la candidat d'extrême-droite a appelé son adversaire à en faire de même : "mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera. Sans doute pour ne pas effrayer les Français (...) Je lui demande de dire la vérité et de dire à quelle sauce il veut manger les Français" a-t-elle affirmé.

Le candidat d'En Marche! a tenu un meeting en début d'après-midi à la salle de la Villette à Paris, déclarant que "le Front National c'est le parti de l'anti-France". "Jamais je n'accepterai la division du pays. Jamais je n'accepterai que les Français qui croient en l'islam soient insultés parce qu'ils croient en l'islam. Jamais je n'accepterai que d'autres religions soient insultées non plus" a-t-il déclaré.

Emmanuel Macron a demandé à ses militants de ne pas "siffler" Marine Le Pen mais "de la combattre". "Madame Le Pen a dit avec sa grossièreté habituelle : "c'est en marche où crève", elle a raison, En Marche!, c'est nous!" a-t-il indiqué. Le candidat d'En Marche! s'en est pris à l'euroscepticisme de son adversaire, déclarant que "ce qu'il propose, c'est l'effondrement de ce qui a fait la France. Dans son programme, elle annonce la sortie de l'euro, ce sera l'appauvrissement de tous les Français qui ont de l'épargne, de tous les salariés et des retraités" a indiqué Emmanuel Macron.

"Nous aurons le franc le matin et l'euro l'après-midi" a-t-il ironisé, répondant à la déclaration de Nicolas Dupont-Aignan plaidant pour une "monnaie commune". S'adressant à Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) qui lui demandait de retirer sa réforme sur le droit du travail : "je ne le ferai pas" a déclaré Emmanuel Macron.

La ministre française de l'Ecologie, Ségolène Royal, était présente au meeting : "la république nouvelle, ce sera celle de l'industrie, du numérique et de l'écologie réconciliés. Car, oui, il y a une nouvelle écologie qui se conjugue avec une nouvelle économie. Chère Ségolène, tu le sais bien" lui a adressé le candidat d'En Marche!.

Il a insisté sur l'importance du travail dans son programme : "notre projet se fonde sur le travail parce qu' il n'y a d'émancipation que par et pour le travail" a-t-il dit. Emmanuel Macron a également affirmé vouloir "moraliser la vie politique" : "nous le ferons dès les prochaines semaines, par un projet qui sera rapidement déposé devant le conseil des ministres. Pour en finir avec ces pratiques d'un autre âge, qui caractérisent le Front National depuis tant et tant d'années" a-t-il indiqué.

Candidat pro-européen, il a affirmé : "nous ne changerons l'Europe que si nous sommes forts nous-mêmes, si nous sommes crédibles, ceux qui vous promettent de changer l'Europe dans leur coin vous mentent !". "La république nouvelle, c'est l'Europe, le retour de la France dans la course en tête pour une Europe forte, enfin démocratique, enfin puissante, enfin respectée, c'est cela que nous voulons aussi" a-t-il souligné.

"Le 7 mai prochain se décideront non pas les cinq prochaines années mais probablement les prochaines décennies de notre pays" a estimé Emmanuel Macron.

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