France/présidentielle : Marine Le Pen tire à boulets rouges sur Emmanuel Macron (SYNTHÈSE)

Publié le 2017-05-01 à 23:42 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Pour son dernier grand meeting avant le second tour de l'élection présidentielle en France, la candidate du Front national (FN) Marine Le Pen a prononcé lundi un discours virulent contre son rival Emmanuel Macron devant une salle chauffée par son nouvel allié, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qu'elle a promis de désigner comme son Premier ministre si elle est élue le 7 mai.

Le ton est encore monté d'un cran, lundi, dans la dernière ligne droite de la course à l'Elysée. A six jours du duel final, Marine Le Pen a choisi le parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, dans la région parisienne, pour un dernier grand rassemblement national.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui apparaissait pour la première fois à ses côtés dans une réunion publique, depuis son ralliement, vendredi, à la cheffe de file du FN, a ouvert le meeting.

"Je n'aurais jamais pu me regarder dans la glace, le miroir de l'Histoire, s'il manquait une voix pour gagner dimanche", a lancé le candidat de "Debout la France", arrivé sixième au premier tour de l'élection présidentielle, avec 4,7% des voix. "J'ai donc choisi la France, j'ai choisi Marine", a-t-il poursuivi devant plusieurs milliers de personnes.

Nicolas Dupont-Aignan, qui s'était jusqu'ici montré critique envers le FN qualifié d'extrême droite par des hommes politiques français, a appelé à choisir entre "la finance" du fondateur d'En Marche! et "la France". "Elire Emmanuel Macron c'est soumettre notre pays aux puissances d'argent et se résigner à la pire régression sociale depuis la Libération!", a-t-il affirmé. Il n'a pas hésité à le qualifier de "François Hollande immature et agité", avant de céder la parole à Marine Le Pen.

La candidate du FN s'est à son tour allègrement moquée d'Emmanuel Macron. "Mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera Premier ministre, sans doute pour ne pas effrayer les Français", a-t-elle déclaré. Avant d'ajouter: "Il était déjà tellement élu qu'il a cru que le second tour serait une balade de santé, dans une voiture à gyrophare (...) après un dîner à La Rotonde avec la gauche caviar".

Se référant au discours du Bourget de François Hollande en 2012 qui fustigeait la finance comme son "adversaire" sans nom et sans visage, Marine Le Pen a lâché : "Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti et il présente sa candidature, et tous rêvent de le voir élu, et il s'appelle Emmanuel Macron". Et de citer une longue liste de patrons français et de sociétés françaises qui soutiennent l'ex-ministre de l'Economie avant d'asséner : "Monsieur Macron a adopté pour slogan 'Ensemble, la France'. Il eut été plus franc de dire 'Ensemble, la finance'".

La candidate du FN a consacré une grande partie de son discours, qui a duré une cinquantaine de minutes, à des attaques frontales contre le fondateur d'En Marche!, s'en prenant à sa personne comme à son programme. Elle a notamment estimé qu'il n'avait "pas les capacités à être chef de l'Etat et à être un président qui défendra les Français" et l'a accusé d'avoir "plus réfléchi au statut de première dame qu'à comment lutter contre le terrorisme".

Elle a une nouvelle fois présenté Emmanuel Macron comme le candidat du " système", soutenu selon elle par les "has been", les "never been", les "milliardaires", et les "dirigeants des plus grands groupes immobiliers". "Je vous épargnerai les journalistes, on pourrait y passer la nuit", a-t-elle ajouté, qualifiant la presse de "chiens de berger du troupeau électoral" alors que des journalistes se sont vu refuser leur accréditation au meeting.

Sous les cris de "On est chez nous" et "On va gagner" de ses partisans, Marine Le Pen a, comme à son accoutumée, insisté sur les questions de l'immigration et de l'identité. "Je suis la candidate de la France qui se lève tôt, qui pense au lendemain, la France qui veut préserver le patrimoine non seulement matériel mais aussi immatériel des Français, la France qui oeuvre pour être fière du pays que nous laisserons aux Français", a-t-elle notamment proclamé.

Pas un mot en revanche n'a été consacré à l'euro pendant tout son discours alors qu'elle a fait de la sortie de la monnaie unique son cheval de bataille pendant quasi toute sa campagne. Mais cela ne figure plus, ni dans sa profession de foi pour le second tour, ni dans son projet d'accord avec Nicolas Dupont-Aignan rendu public samedi.

La candidate du FN évoque désormais le maintien de l'euro comme "monnaie commune" qui coexisterait avec une "monnaie nationale", en affirmant dans le même temps que "l'euro est mort". Marine Le Pen a cependant rejeté dimanche toute "contradiction" quant à sa position sur le sujet.

En ce 1er mai, jour où le FN honore la Sainte catholique Jeanne d'Arc en même temps que la Fête du Travail, Marine Le Pen a seulement fait une référence à cette seconde, même si ses lieutenants ont déposé une gerbe au pied d'une statue parisienne le matin.

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France/présidentielle : Marine Le Pen tire à boulets rouges sur Emmanuel Macron (SYNTHÈSE)

Publié le 2017-05-01 à 23:42 | french.xinhuanet.com

PARIS, 1er mai (Xinhua) -- Pour son dernier grand meeting avant le second tour de l'élection présidentielle en France, la candidate du Front national (FN) Marine Le Pen a prononcé lundi un discours virulent contre son rival Emmanuel Macron devant une salle chauffée par son nouvel allié, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qu'elle a promis de désigner comme son Premier ministre si elle est élue le 7 mai.

Le ton est encore monté d'un cran, lundi, dans la dernière ligne droite de la course à l'Elysée. A six jours du duel final, Marine Le Pen a choisi le parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, dans la région parisienne, pour un dernier grand rassemblement national.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui apparaissait pour la première fois à ses côtés dans une réunion publique, depuis son ralliement, vendredi, à la cheffe de file du FN, a ouvert le meeting.

"Je n'aurais jamais pu me regarder dans la glace, le miroir de l'Histoire, s'il manquait une voix pour gagner dimanche", a lancé le candidat de "Debout la France", arrivé sixième au premier tour de l'élection présidentielle, avec 4,7% des voix. "J'ai donc choisi la France, j'ai choisi Marine", a-t-il poursuivi devant plusieurs milliers de personnes.

Nicolas Dupont-Aignan, qui s'était jusqu'ici montré critique envers le FN qualifié d'extrême droite par des hommes politiques français, a appelé à choisir entre "la finance" du fondateur d'En Marche! et "la France". "Elire Emmanuel Macron c'est soumettre notre pays aux puissances d'argent et se résigner à la pire régression sociale depuis la Libération!", a-t-il affirmé. Il n'a pas hésité à le qualifier de "François Hollande immature et agité", avant de céder la parole à Marine Le Pen.

La candidate du FN s'est à son tour allègrement moquée d'Emmanuel Macron. "Mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera Premier ministre, sans doute pour ne pas effrayer les Français", a-t-elle déclaré. Avant d'ajouter: "Il était déjà tellement élu qu'il a cru que le second tour serait une balade de santé, dans une voiture à gyrophare (...) après un dîner à La Rotonde avec la gauche caviar".

Se référant au discours du Bourget de François Hollande en 2012 qui fustigeait la finance comme son "adversaire" sans nom et sans visage, Marine Le Pen a lâché : "Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti et il présente sa candidature, et tous rêvent de le voir élu, et il s'appelle Emmanuel Macron". Et de citer une longue liste de patrons français et de sociétés françaises qui soutiennent l'ex-ministre de l'Economie avant d'asséner : "Monsieur Macron a adopté pour slogan 'Ensemble, la France'. Il eut été plus franc de dire 'Ensemble, la finance'".

La candidate du FN a consacré une grande partie de son discours, qui a duré une cinquantaine de minutes, à des attaques frontales contre le fondateur d'En Marche!, s'en prenant à sa personne comme à son programme. Elle a notamment estimé qu'il n'avait "pas les capacités à être chef de l'Etat et à être un président qui défendra les Français" et l'a accusé d'avoir "plus réfléchi au statut de première dame qu'à comment lutter contre le terrorisme".

Elle a une nouvelle fois présenté Emmanuel Macron comme le candidat du " système", soutenu selon elle par les "has been", les "never been", les "milliardaires", et les "dirigeants des plus grands groupes immobiliers". "Je vous épargnerai les journalistes, on pourrait y passer la nuit", a-t-elle ajouté, qualifiant la presse de "chiens de berger du troupeau électoral" alors que des journalistes se sont vu refuser leur accréditation au meeting.

Sous les cris de "On est chez nous" et "On va gagner" de ses partisans, Marine Le Pen a, comme à son accoutumée, insisté sur les questions de l'immigration et de l'identité. "Je suis la candidate de la France qui se lève tôt, qui pense au lendemain, la France qui veut préserver le patrimoine non seulement matériel mais aussi immatériel des Français, la France qui oeuvre pour être fière du pays que nous laisserons aux Français", a-t-elle notamment proclamé.

Pas un mot en revanche n'a été consacré à l'euro pendant tout son discours alors qu'elle a fait de la sortie de la monnaie unique son cheval de bataille pendant quasi toute sa campagne. Mais cela ne figure plus, ni dans sa profession de foi pour le second tour, ni dans son projet d'accord avec Nicolas Dupont-Aignan rendu public samedi.

La candidate du FN évoque désormais le maintien de l'euro comme "monnaie commune" qui coexisterait avec une "monnaie nationale", en affirmant dans le même temps que "l'euro est mort". Marine Le Pen a cependant rejeté dimanche toute "contradiction" quant à sa position sur le sujet.

En ce 1er mai, jour où le FN honore la Sainte catholique Jeanne d'Arc en même temps que la Fête du Travail, Marine Le Pen a seulement fait une référence à cette seconde, même si ses lieutenants ont déposé une gerbe au pied d'une statue parisienne le matin.

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