COPENHAGUE, 30 avril (Xinhua) -- Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen estime que sa visite en Chine du 2 au 5 mai devrait permettre d'élever à un niveau supérieur les liens que les deux pays entretiennent aujourd'hui.
"Ce sera la première visite en Chine d'un chef de gouvernement danois depuis 2008 et nous allons porter nos relations bilatérales vers de nouveaux sommets", a-t-il confié à la presse chinoise avant ce déplacement effectué à l'invitation de son homologue chinois Li Keqiang.
Il rencontrera à cette occasion le président chinois Xi Jinping, M. Li et le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) Zhang Dejiang. Les deux parties devraient échanger leurs points de vue sur les liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a précisé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Alors que la Chine est le premier partenaire commercial asiatique du Danemark avec des échanges annuels totalisant plus de 110 milliards de couronnes (16,1 milliards de dollars), M. Rasmussen note que les deux pays coopèrent étroitement sur les questions internationales, partageant le même point de vue sur le libre-échange et la coopération globale.
Il rappelle que le Danemark est l'un des membres fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) et l'un des premiers pays occidentaux à soutenir cette banque multilatérale qui permettra de stimuler le développement et la construction d'infrastructures en Asie.
A propos du changement climatique, M. Rasmussen dit constater que la Chine joue un rôle de premier plan face aux défis. "Nous saluons toute action qui permette de répondre à cette grave menace. Nous pensons que l'expérience du Danemark en la matière -avec un modèle économique qui ne dépend pas d'une hausse de la consommation d'énergie- peut servir d'exemple", dit-il.
Pour lui, la deuxième économie du monde est appelée à devenir la première au cours de la prochaine décennie. "Tout ce que la Chine fait aura des effets non seulement en Asie mais dans le reste du monde aussi. Nous souhaitons l'accompagner sur ce chemin".
LA DYNAMIQUE DE "LA CEINTURE ET LA ROUTE"
Proposée en 2013 par Xi Jinping, l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" relève à ses yeux d'une stratégie diplomatique très intéressante. "Connecter encore plus fermement l'Europe et l'Asie via une coopération commerciale et bilatérale pourrait être un générateur de croissance et de prospérité pour les deux continents", espère-t-il.
Selon lui, ces nouvelles Routes de la soie, terrestres et maritimes, pourraient permettre d'apporter stabilité et prospérité à l'Asie centrale et l'Asie du Sud, véritables passerelles entre l'Asie de l'Est et l'Europe.
"Ceci sera crucial pour le commerce entre les deux plus grandes concentrations de puissance économique", dit-il, notant que le Danemark, dont l'armateur Maersk est le No1 mondial du transport maritime, relie les continents entre eux depuis des centaines d'années. C'est dans cet esprit que M. Rasmussen confirme que son pays participera bien au Forum de la Ceinture et la Route sur la coopération internationale les 14 et 15 mai à Beijing.
ANNEE DU TOURISME CHINE-DANEMARK
Les deux pays ont par ailleurs récemment lancé à Beijing l'Année du tourisme Chine-Danemark 2017. Pour le Premier ministre danois, "le tourisme constitue une part très importante des échanges entre peuples et c'est pourquoi j'ai lancé cette idée avec le président Xi en 2016. Concrète aujourd'hui, elle va permettre aux autorités touristiques pertinentes et aux sociétés privées d'explorer de nouvelles opportunités de voyage pour nos peuples respectifs".
Lars Loekke Rasmussen rappelle à ce titre que son gouvernement a récemment facilité la procédure de délivrance de visas pour les touristes chinois au Danemark et allait aider les voyagistes chinois à offrir à leurs clients des voyages intéressants dans ce pays d'Europe du Nord.
"Nous sommes très attachés à ce développement et avons hâte d'accueillir davantage de touristes chinois au Danemark", conclut-il.
